Les candidats aux PO1 dévoilent leurs ambitions: "On ne sent pas vraiment la pression"
Dimitri De Condé et Genk font de Bruges le grand favori.
- Publié le 19-03-2019 à 06h48
- Mis à jour le 19-03-2019 à 09h18
GENK
Dimitri De Condé et Genk font de Bruges le grand favori. Grandissime favori et solide leader depuis la dixième journée, le Racing Genk va devoir désormais assumer ce statut ainsi que le fait de se retrouver, le temps de dix rencontres, dans la peau du gibier.
"Quand on a pris la tête en octobre, j’ai déclaré que j’espérais encore figurer à cette position la semaine suivante et, aujourd’hui, on y est toujours" , précisait Dimitri De Condé ce lundi alors que le calendrier des PO1 était dévoilé.
Malgré la régularité de son club, le directeur sportif de Genk rejetait la pression mise sur ses épaules par ses concurrents. "On ne la sent pas vraiment car ce sont les autres ainsi que la presse et les observateurs qui veulent la mettre sur nos épaules, et c’est logique vu que nous sommes leaders depuis cinq mois." Avec quatre points d’avance sur Bruges, cinq sur le Standard et six sur Anderlecht, qu’ils affronteront à domicile lors de la première journée, les Limbourgeois ne peuvent tout de même plus se cacher.
"On peut juste rêver davantage que lors des précédentes éditions", clamait De Condé. "L’avantage, c’est qu’on n’a pas dû cravacher pour obtenir notre qualification."
Le directeur sportif genkois allait même plus loin en rejetant la pression sur l’un de ses concurrents. "Le Club de Bruges est le favori pour le titre. Ils ont clamé qu’ils étaient les meilleurs depuis quelques mois, c’est aussi à eux de prouver qu’avec leur budget ils vont jouer le titre. Pour le reste, je trouve ce tableau plutôt équilibré. Cela va se jouer dans la tête, il faudra contrôler ses émotions. Gand et le Standard peuvent mettre un focus total sur ces dix matchs tandis qu’Anderlecht n’endossera pas le costume de favori pour la première fois et sera sans doute plus libéré. Ce sera très serré."
On le sait, la quête du Graal s’effectuera sans Alejandro Pozuelo pour le Racing. "On a beaucoup parlé de Pozuelo ces dernières semaines et on en oublie même le retour de Berg" , constate De Condé. "Le dossier de Pozuelo est clôturé dans toutes les têtes à Genk et cela crée une certaine fraîcheur. À Zulte, d’autres joueurs ont montré leurs qualités et on est confiants pour le futur."
À Zulte Waregem, certains supporters limbourgeois se sont distingués en brandissant une poupée pendue à l’effigie du meneur de jeu espagnol. "Il s’agit de l’acte de certains individus et non de la majorité des supporters de Genk. Ce n’est donc pas représentatif. Il ne faut pas aussi oublier que les supporters ont encouragé l’équipe tout le match. On ne va pas se laisser distraire par quelques individus."
STANDARD
“Pas question de parler de titre”
Du côté de Sclessin, on ne tire pas de plans sur la comète. En bord de Meuse, ce qu’on retiendra avant tout de la divulgation du calendrier des PO1, c’est le nombre de matchs que le Matricule 16 disputera le…. vendredi soir (cinq dont quatre à domicile). “C’était déjà le cas en phase classique (NdlR : le club a enchaîné une série de six matchs sur sept programmés le vendredi soir)
. D’un point de vue logistique, un Standard – Anderlecht programmé le vendredi soir est un peu plus compliqué en termes de démarches de sécurité, mais nous sommes rodés” , précisait Alexandre Grosjean. Récemment, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, a écrit à ses confrères des grandes villes abritant un club de Pro League afin de limiter au maximum la tenue des rencontres le dimanche dans le but, notamment, de réduire les coûts de sécurité. Une décision qui ne plaît pas à la majorité des supporters.
“Les demandes du bourgmestre ont-elles été entendues ? Il faudrait poser la question à ceux qui établissent le calendrier, mais j’imagine que cela a dû entrer en ligne de compte. Sportivement, jouer le vendredi n’est pas un problème à partir du moment où vous gagnez le match (rires). L’inconvénient pour le premier match face à l’Antwerp du vendredi 29 mars, c’est qu’on récupérera nos internationaux un ou deux jours avant la rencontre” , ajoutait le directeur général du Standard.
Sur le plan sportif, en embuscade à un point de Bruges et cinq de Genk, le Standard a encore une belle carte à jouer dans la course au titre. Mais, à Sclessin comme à Genk, il semble que l’utilisation du mot “titre” soit proscrite.
“Celui qui peut prétendre au titre, c’est le club qui est en tête depuis cinq mois, à savoir Genk. Les Limbourgeois ont été les plus stables et les plus réguliers. Il y a à peine sept points entre le leader et le sixième et de notre côté, on va aborder les PO1 match par match. Il n’est pas question de parler de titre maintenant.”
ANDERLECHT
“On a retrouvé une âme dans le vestiaire”
Gunter Van Handenhoven et le Sporting d’Anderlecht se veulent réalistes. Après un très beau bilan de 14 sur 18 consécutif à la défaite 2-1 dans le clasico du trois février dernier, Anderlecht a bien redressé la barre au point de pouvoir encore se permettre de rêver à l’entame de cette 10 e édition des PO1. “Après le match à Ostende, l’ambiance était très positive dans le vestiaire mais je dois dire que le coach et le groupe sont réalistes. On veut terminer le plus haut possible, on prendra match par match et on verra à la fin”, assurait le team manager bruxellois, Gunter Van Handenhoven.
Dans la maison mauve, la sérénité semble à nouveau régner et Fred Rutten n’y est pas étranger. “Quand il est arrivé, on était dans une situation délicate. Le coach a trouvé un vestiaire en plein doute. Sa plus grande force, c’est d’avoir redonné de la confiance à des joueurs qui ont ainsi tiré dans le même sens. Il a énormément parlé avec eux, leur faisant comprendre qu’il fallait prendre match par match et enchaîner les succès pour atteindre l’objectif qui était les PO1.”
Quatrième avec six longueurs de retard sur Genk qu’il ira défier dans le Limbourg pour la première journée, Anderlecht abordera-t-il ces PO1 sans pression ? “La pression, elle est toujours présente au Sporting d’Anderlecht. En interne, on a de l’ambition et les joueurs aussi mais encore une fois, on reste réaliste.”
Aujourd’hui, la joie a fait son retour dans le vestiaire anderlechtois. “Enchaîner les mauvais résultats a fait qu’on s’est mis à parler du rachat, du changement d’entraîneur, des transferts. Bref, on était dans une spirale négative et les critiques, à ce moment-là, étaient justifiées mais le plus important, c’était de retrouver une âme au sein du vestiaire et je sens que c’est le cas. Tout le monde a envie de prouver qu’on n’est pas si mauvais que ça.”
GAND
“On est assez décontractés”
Dernier invité à la fête, Gand aura également son mot à dire dans les PO1 durant lesquels ils disputeront, le premier mai, la finale de la Coupe face à Malines. “On aborde ces PO1 en étant assez décontractés”, lançait Michel Louwagie, manager du club. “On a déjà remporté notre première finale à Saint-Trond, il reste la seconde à gagner contre Malines et, entre-temps, il y aura des matchs de très haut niveau pour se préparer.” L’objectif des Buffalos est clair : l’Europe. “On voulait se qualifier pour la finale et jouer les PO1. On a réussi à atteindre ces deux objectifs mais ce n’est pas pour autant que la saison est réussie. On doit obtenir un ticket pour l’Europe et tout le monde attend de nous qu’on remporte la finale de la Coupe pour laquelle nous sommes favoris et ce n’est jamais évident d’endosser ce rôle pour une finale.”
Club Bruges
“Pas qu’un favori”
Après avoir terminé la phase classique sur une défaite à domicile face à Mouscron, les Brugeois sont tournés vers les playoffs 1 et le titre qu’ils veulent rafler en fin de saison. “Tous les grands clubs sont présents en PO1, analyse Roel Vaeyens, le représentant du Club Bruges ce lundi. Cela ne sera pas facile, mais nous allons continuer à nous battre pour tenter de décrocher le titre cette saison.” Avec quatre points de retard sur Genk, la course sera serrée jusqu’au bout. “Il n’y a pas qu’un favori, continue Vaeyens. Nous sommes confiants que nous pouvons réaliser de belles choses, mais il n’y a aucune garantie. Nous allons avoir une nouvelle pelouse cette semaine, ce qui va être positif car notre stade est le seul qui est utilisé chaque week-end.”