Le retour de Kara, symbole du retour aux affaires de Mogi Bayat avec l’aval des dirigeants des clubs
Par Benoît Delhauteur
- Publié le 11-01-2019 à 08h25
- Mis à jour le 11-01-2019 à 08h33
Par Benoît Delhauteur Mogi est de retour ! Le plus célèbre des agents du foot belge travaillait déjà depuis un certain temps et le retour de Kara est son premier coup fumant depuis le Footgate. Plus discret en public - il ne dit plus un mot et ne s’affiche plus sur les réseaux sociaux - l’agent est redevenu hyperactif en coulisses.
Ce retour aux affaires n’est pas surprenant. Ce qui l’est davantage, c’est la façon dont les dirigeants du foot belge se précipitent dans ses bras. Ils se retranchent derrière la loi : Mogi Bayat a beau être inculpé de blanchiment d’argent et d’organisation criminelle, il est présumé innocent. Donc les dirigeants estiment avoir le droit de travailler avec lui. Sur la forme, personne ne peut leur donner tort. Sur le fond, il y a débat. Mais de toute façon, entre un agent qui leur fera gagner beaucoup d’argent et des principes éthiques, les dirigeants vont très vite trancher. Marc Coucke en a été le premier parfait exemple…
Pendant ce temps-là, Bart Vertenten et Sébastien Delferière rongent leur frein : ils ont été très vite privés d’arbitrage par l’Union belge. Les faits qui leur sont reprochés sont plus graves - ils sont inculpés de corruption privée - mais eux aussi sont présumés innocents. En voyant Mogi Bayat reprendre le boulot, les deux hommes en noir ont certainement dû passer un coup de fil à leurs avocats pour savoir où en étaient leurs démarches juridiques pour être réhabilités…
On ne dit pas que Vertenten et Delferière doivent revenir sur les terrains. Au contraire : c’est mieux pour eux et pour le climat du foot belge qu’ils restent dans l’ombre. Nous constatons simplement qu’entre un arbitre présumé innocent et un agent présumé innocent, la situation peut être diamétralement opposée.