Le décrassage du lundi : Anderlecht et le Standard ont des points communs
Pour cette dernière édition de la saison, on revient sur les faits marquants des playoffs I avec, entre autres : Malines change le cours des choses, Clement fait des miracles et Verstraete qui offre le titre à Genk.
- Publié le 20-05-2019 à 15h43
- Mis à jour le 20-05-2019 à 15h44
Pour cette dernière édition de la saison, on revient sur les faits marquants des playoffs I avec, entre autres : Malines change le cours des choses, Clement fait des miracles et Verstraete qui offre le titre à Genk.
Le flop : les attaques d'Anderlecht et du Standard
Les frères ennemis ne sont pas si différents l'un de l'autre. Ils ont même de fameux points communs en pointe de l'attaque avec des soucis différents mais avec un impact assez similaire : des difficultés à marquer.
Les deux équipes n'ont pas pu s'appuyer sur un véritable buteur durant les dix dernières journées. Mécontent du rendement de Renaud Emond, Michel Preud'home en est venu à lui préférer un système sans véritable avant-centre.
Idem pour Fred Rutten qui a balancé Yannick Bolasie en pointe tant ça n'allait plus avec Ivan Santini. Oulare a été une solution aux problèmes liégeois. Anderlecht est resté dans le dur jusqu'au bout.
Le top : Mata estampillé centre/droit
La trouvaille de la saison est estampillée Ivan Leko. Pas content de plusieurs joueurs et comptant ses blessés, le coach croate a dû trouver une solution pour compléter son trio défensif. Elle s'est nommée Clinton Mata.
L'idée aurait été soufflée par Rudy Cossey, l'adjoint de Leko, et appliquée sans trop d'hésitation. Un coup de génie. Mata a tous les atouts du défenseur central taillé pour jouer à trois. Il va très vite, sait se montrer costaud aux duels et a rapidement compris les rouages du métier.
Il a parfois débordé de son rôle pour arpenter le flanc mais c'est aussi ce qui fait sa force : il est totalement imprévisible.
Le changement : Clement a trouvé le juste milieu
Tous les spécialistes s'accordaient à dire que jamais Genk ne serait champion sans Alejandro Pozuelo. Philippe Clement a fermé pas mal de bouches.
Pas à coups de transfert vu le timing mais grâce à son sens tactique. Il a retourné son entrejeu et fait de Bryan Heynen un cadre de l'équipe. Personne n'a repris le rôle de Pozuelo. Ni le jeune international u21, ni Ruslan Malinvskyi.
À la place, ils se sont partagé les tâches à la distribution et à la récupération. Moins dépendant d'un seul homme, les Limbourgeois ont même été libérés de l'omnipotence de l'Espagnol. Un joug qui pesait sur le moral et le physique de certains qui devaient se mettre à son service.
Le geste : Verstraete, le tweet qui change le cours du championnat
Les décisions du procureur Wagner ont été le running gag de fin de saison. De bonne blague en boutade, il a atteint son climax, le moment où on se claque fort les mains sur les cuisses, en réclamant sept matches de suspension à l'encontre de Ruslan Malinovskyi pour une rouge qui n'en était pas une.
Birger Verstraete a pris la défense de son agresseur du jour. Des propos qui ont pesé et qui ont permis à l'Ukrainien de finir la saison sur le terrain. Il s'y est mué en patron et a tiré Genk vers le titre.
Alors geste de classe ou coup de poignard dans le dos de Bruges ? Le mystère reste intact.
L'histoire belge : Malines qui gagne la Coupe
Il n'y a que chez nous qu'on voit ça. Un gagnant de la Coupe qui pourrait être rétrogradé et sanctionné par l'UEFA, c'est un grand n'importe quoi et pourtant c'est arrivé chez nous.
Le tohu-bohu provoqué par le footgate aura au moins eu le don d'un peu relancer la compétition et créer un demi-suspense pour les places du bas. Le Standard et Gand en sont sortis grands vainqueurs.
Et encore, rien n'est moins sûr pour Gand. Les Buffalos sont remontés à la cinquième place pour rêver d'Europe mais pourraient bien se retrouver les mains vides. Mais ça, on n'en sait encore rien. Une histoire belge quoi.