L’homme du week-end : pourquoi Ianis Hagi est fait pour Genk
Chaque lundi, découvrez une facette inconnue d’un joueur de Pro League qui a marqué la journée de championnat. Cette semaine : Ianis Hagi et les raisons qui font de lui un joueur taillé pour Genk.
- Publié le 29-07-2019 à 18h28
- Mis à jour le 30-07-2019 à 08h07
Chaque lundi, découvrez une facette inconnue d’un joueur de Pro League qui a marqué la journée de championnat. Cette semaine : Ianis Hagi et les raisons qui font de lui un joueur taillé pour Genk.
Une touche de balle et un but. Le premier match de Ianis Hagi parmi l’élite belge est simple à résumer. Et quel but ! Le jeune Roumain de 20 ans a balancé une volée aérienne du pied gauche avant d’exploser de joie.
1 – Il est polyvalent
Un geste digne de son père Gheorghe Hagi ? Pas vraiment. Le paternel, surnommé le "Maradona des Carpates", était davantage un numéro 10 à l’ancienne, un véritable distributeur qu’un renard des surfaces.
Ianis possède un profil plus moderne et plus complet. Il affirme préférer le poste de son père (et le numéro qui va avec), mais il possède un arsenal plus varié.
Dimitri de Condé, le directeur sportif de Genk, le voit également comme un possible numéro 8 dans un système avec un seul médian récupérateur ou quand le coach aligne deux attaquants. Un poste qui lui permet de faire parler sa capacité de passe en évoluant face au jeu.
Face à Courtrai, il a démontré qu’il pouvait également se poster très près de l’attaquant et faire parler ses qualités de buteur.
2 – Il n’est pas égoïste
C’est toutefois à la passe qu’il est le plus fort. Ianis, malgré des qualités hors-norme, ne s’est jamais vu trop fort pour son équipe.
Au contraire, il a souvent pensé aux autres avant de penser à lui. Il a directement pointé du doigt l’importance du travail d’Ito sur son premier but pour Genk. Un signe de respect pour son équipe.
Il affirme d’ailleurs être un homme d’assist plus que de but. Sa capacité à jouer sans différence avec son pied droit et son pied gauche l’aide à donner des ballons de qualité de tous les côtés du jeu. Même sur phases arrêtées, il peut switcher d’un pied à l’autre.
3 – Son père l’a taillé à son image
Ce dernier point, il le tient de son père. Dans les années 90, Gheorghe Hagi était un passeur incroyable. Un vrai distributeur de caviars.
Gheorghe a longtemps été son coach à Viitorul et a poussé sur ce qui fait l’ADN des Hagi : une bonne patte et de la vista. Tout ce que les fans de Genk apprécient chez un joueur.
Le fait d’être le fils d’une gloire du football peut être un désavantage mais Ianis en a fait une force. “Je sais qu’on me comparera toujours à lui”, dit-il. “Je suis fier d’où je viens et de la carrière de mon père. J’ai toujours été mis sous les spotlights et ai donc appris à gérer cette pression.”
4 – Il a faim mais reste humble
Son caractère bien trempé ne l’empêche pas de rester un garçon assez simple. Dans chaque interview, il affirme devoir encore progresser et s’épaissir physiquement. “Je bosse dur au quotidien pour être prêt”, lance-t-il.
Si les Limbourgeois aiment le spectacle, ils se reconnaissent dans les qualités de travailleurs de leurs joueurs. Sébastien Dewaest en est le meilleur exemple. Il est devenu l’un des chouchous du public à force de mouiller le maillot.
“Ianis est un gars qui a les pieds sur terre”, dit de Condé. Il en veut pour preuve le choix du joueur qui a préféré Genk aux plus grandes formations européennes.
Une décision qui laisse transparaître une bonne dose d’humilité mais également d’ambition. Pour lui, Genk n’est qu’une escale vers le sommet.