L’Antwerp et l’Union cartonnent, Anderlecht en mauvais élève: le grand classement de nos clubs de foot sur les réseaux sociaux
Superbe année pour l’Antwerp et l’Union, Anderlecht en mauvais élève : la croissance des clubs professionnels sur les réseaux sociaux est passée à la loupe.
- Publié le 23-01-2019 à 06h54
- Mis à jour le 23-01-2019 à 09h20
Superbe année pour l’Antwerp et l’Union, Anderlecht en mauvais élève : la croissance des clubs professionnels sur les réseaux sociaux est passée à la loupe.
Les bulletins des clubs professionnels en matière de trafic et de croissance sur les réseaux sociaux sont plutôt bons pour 2018. Sportimize, qui s’est concentré sur l’activité des pages Facebook des 24 clubs, distribue les bons points.
Spécialisée dans le monde du football et du basket-ball, cette entreprise de consultation possède déjà deux clients bien connus du monde du sport : le Brussels Basket-ball et la Royale Union St-Gilloise. Parmi les grands gagnants, on retrouve l’Anwerp en tête de classement, qui a surfé sur la vague créée par leur retour parmi l’élite et ne cesse d’obtenir toujours plus de suiveurs. Mais quelle est donc la recette du succès pour attirer de plus en plus de fans sur la toile ? "C’est comme un magasin : t’as une chouette devanture, t’as un bon sentiment donc t’as envie d’y retourner. Il faut essayer d’avoir un contenu diversifié et de qualité pour attirer plus de fans, qui sont susceptibles ensuite de venir au stade et de consommer des produits du club", explique Alexandre De Meeter, fondateur de l’agence Sportimize.
Avec un contenu de qualité, le Great Old est même passé à la deuxième place des clubs les plus suivis sur le web, derrière l’inévitable Sporting d’Anderlecht. Et le post sponsorisé sur Facebook est une des forces de l’Antwerp. "Ces pages sponsorisées par une entreprise extérieure au club utilisent son image. Ça s’appelle "brander" un post sur Facebook. À ce moment-là, la personne qui suit le club ne peut pas passer outre la promotion, et donc si le travail est bien fait en amont, le fan va s’y intéresser et les retombées économiques sont pour le sponsor, pour le club, tout le monde est gagnant."
Autre poids lourd sur les réseaux, le tenant du titre brugeois, qui grâce à son stage hivernal au Qatar, a pu capitaliser via une stratégie bien spécifique. "Il y a eu un deal entre le club et Qatar Airways qui souhaite investir davantage dans l’aéroport de Bruxelles. La compagnie sait que la marque FC Bruges touche beaucoup de monde en Belgique. Les joueurs ont donc voyagé via cette dernière qui en a fait de la publicité. Il y a eu un bon "match" entre les deux. Les fans vont se dire qu’ils iraient bien visiter cette partie du monde en voyageant avec Qatar Airways ou au moins se renseigner sur les prix, le travail était bien fait des deux côtés."
Là-bas, le club a donc axé sa communication autour du partenariat. "Tout était brandé Qatar Airways. Ils avaient même placé une caméra sur un chameau. Le contenu était ludique et informatif à la fois, avec de l’humour, c’était vraiment une première en Belgique et ça a cartonné."
Et si les Mauves restent les leaders sur Facebook (avec plus d’un million d’abonnés), leur nombre de suiveurs a chuté, à cause leurs mauvais résultats sur le plan sportif mais aussi de la suppression par Facebook de "comptes fantômes." "Il y a aussi eu beaucoup de changements en interne, au niveau de la communication online. J’ai l’impression que les fans ont été un peu perdus, mais ce n’est pas à moi de juger."
Le Standard , toujours plus actif, grimpe encore, mais entre le club rouche et l’Antwerp, cinq clubs plus modestes ont connu une très belle évolution cette année.
On remarque à la seconde place la présence de l’Union, avec une augmentation de près de 50 % du nombre de likes sur Facebook. D’autres clubs comme l’OHL, Tubize et Mouscron ont massivement investi dans la communication et ont compris qu’il fallait toucher le plus de gens possible. "Et ça se voit au stade : il y a parfois plus de monde malgré les mauvais résultats pour certains. J’ai vu une réelle évolution en trois ans sur les réseaux sociaux des clubs. Je constate une réelle envie des community managers d’évoluer vers un produit diversifié et de qualité", note encore Alexandre De Meeter.