Hamdi Harbaoui : "Je n’irai plus dans un grand club"
Hamdi Harbaoui revit à Zulte Waregem et nous explique pourquoi.
- Publié le 29-04-2018 à 09h45
- Mis à jour le 29-04-2018 à 09h46
Hamdi Harbaoui revit à Zulte Waregem et nous explique pourquoi. En 2018, Hamdi Harbaoui (33 ans), c’est 15 buts en 11 matches. Un rythme dingue que personne n’osait imaginer. Sauf lui.
Depuis le début des PO2, vous avez inscrit 9 buts en 5 matches avec un quadruplé et un triplé. Comment l’expliquez-vous ?
(Il sourit) "J’ai profité de ces matches pour marquer beaucoup en peu de temps. L’équipe m’a beaucoup aidé pour atteindre ces statistiques."
Vous avez pourtant vécu un début de playoffs difficile ?
"Contre Louvain, j’ai loupé un penalty en fin de match. Ça m’a frustré et ça m’a trotté dans la tête. Puis, on gagne sans que je marque contre Waasland-Beveren. Je ne me sentais pas bien, pas frais. Le coach m’a pris à part pour discuter et il m’a dit: 'Hamdi, tu te cherches un peu.' Il avait raison, Je forçais les choses. Il m’a beaucoup parlé et m’a dit de rester moi-même et de ne pas changer mon style de jeu. Cela m’a beaucoup aidé. J’ai repris confiance. Sur le terrain, on a directement vu le résultat. Je marche beaucoup à la confiance et au respect. Je me tue pour la personne si elle me respecte."
Vous semblez déjà avoir une relation très forte avec Francky Dury…
"J’ai beaucoup parlé avec le coach avant de signer à Zulte Waregem. Je trouvais que l’équipe était belle malgré les résultats qui n’ont pas suivi. Je connaissais le style de Dury et je l’appréciais déjà avant. Il pense offensivement sans avoir peur. J’admire son travail."
Nous avons aussi l’impression qu’il a compris que quand on a un buteur de votre calibre dans l’équipe, il faut jouer en fonction de lui…
"Je connaissais ma mission. Je ne dois pas redescendre, faire des dribbles. Je dois rester dans le box. Le coach me demande de faire ce que je fais le mieux. Et, oui, on déborde davantage, on joue sur les flancs pour centrer vers moi. Mais je ne suis pas le seul danger."
Pensez-vous que quelqu’un pourra vous arrêter ?
"J’espère poursuivre sur cette lancée. J’espère ne pas m’arrêter là. OK, les PO2 c'est moins fort que les PO1, mais on a des objectifs. On veut aller jusqu’au bout et arracher un ticket européen."
Le titre de meilleur buteur vous tente ?
"Oui, mais je ne me mets pas de pression pour y arriver. Je ne vais pas jouer l’égoïste pour y parvenir. Je reste concentré sur l’objectif du club avant tout."
Vous avez déclaré être dans la forme de votre vie. À 33 ans, on a pourtant tendance à lever le pied…
"Je l’avais déjà dit quand j’avais 29 ans et, depuis, je n’ai pas changé mes habitudes, mon hygiène de vie ou ma façon de bosser. J’ai juste plus d’expérience. Je gère mieux les efforts, les situations. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Physiquement, j’essaie de repousser mes limites. Mentalement, j’apprends tous les jours."
Retourner dans un grand club est-il un objectif ?
"Non, plus du tout. Je suis bien ici. J’aimerais me donner à fond durant les trois années de mon contrat, voire plus. Avoir 40 ans et être meilleur buteur ? Avec plaisir."