Gaëtan Coucke, gardien de Genk: "Je regarde souvent Courtois"
Gaëtan Coucke (20 ans) découvre tout d’un coup : la Pro League, les Diablotins et la Champions League.
- Publié le 18-10-2019 à 11h40
Gaëtan Coucke (20 ans) découvre tout d’un coup : la Pro League, les Diablotins et la Champions League. Gaëtan Coucke n’est pas un bleu. La saison dernière, les férus de Proximus League ont suivi le jeune homme de près. Gardien de Lommel, il s’est imposé comme titulaire avant de revenir à Genk cet été dans le rôle de doublure.
Il n’est pas resté dans l’ombre bien longtemps. La lourde blessure au genou de Danny Vukovic l’a propulsé entre les perches. En quelques semaines, il a vécu ses premières minutes en D1, a entendu l’hymne de la Champions League et a porté la vareuse belge. De quoi s’enflammer ? Loin de là !
Ne vivez-vous pas trop de choses en une fois ?
"Tout va très vite. Regardez tout ce qui m’arrive."
Comment gérez-vous tout ce qui vous arrive ?
"Ce n’est pas difficile, en fait. Je prends chaque expérience de manière positive et en faisant au mieux. Je reste les pieds sur terre. Je suis un gars calme de nature. Je mets tout ce qui m’arrive en perspective."
Vous n’avez pas de gardien expérimenté pour vous guider. Qui prend ce rôle ?
"Guy Martens (NdlR : l’entraîneur des gardiens) me parle beaucoup au quotidien. Il m’a dit de ne pas m’enflammer. Il m’a aussi conseillé de me couper au maximum de ce qui se passe à l’extérieur, de ne pas faire attention aux réseaux sociaux et aux journaux. Si tu commences, tu ne penses plus qu’à ça et tu n’es plus concentré sur le terrain."
Et après la lourde défaite à Salzbourg…
"J’ai caché mon téléphone. Je l’ai mis de côté. J’ai essayé de dormir. C’était difficile."
Quel est l’aspect le plus difficile de votre nouveau job ?
"Tout est nouveau et, en même temps, j’étais déjà numéro 1 à Lommel. Mais il y a un monde de différence avec Genk."
Qu’avez-vous appris en D1B ?
"Je suis devenu plus adulte. Je suis content d’avoir pris ce chemin car j’y ai découvert le football des adultes et la pression des stades. J’ai joué mon premier match à Malines donc je n’ai pas été déstabilisé par l’ambiance car je la connaissais."
Décrivez-nous la journée au cours de laquelle Vukovic se blesse et vous devenez numéro 1…
"Je devais jouer un amical avec l’équipe B. Je suis donc arrivé plus tard et Guy Martens m’a attrapé pour m’expliquer ce qu’il se passait. Il m’a directement dit que je jouerais le week-end et qu’il considérait que Genk n’avait pas besoin de transférer un gardien. Il n’était pas le décideur final mais il croyait en ma réussite."
Vous deviez être pris entre deux sentiments…
"J’ai trouvé ça très dur pour Vuko car il rêvait de la Champions League. Après, j’ai de la chance de vivre une belle expérience. Tout le monde au club m’a insufflé beaucoup de confiance. Ils auraient pu prendre un autre gardien mais ont décidé de tenter le coup avec moi."
On ne vous facilite pas la tâche avec une défense qui change beaucoup…
"C’était parfois difficile mais nous avons fait un pas en avant avec la clean-sheet contre Naples. La communication est parfois difficile avec Lucumi et Cuesta mais j’essaie de leur dire gauche ou droite en espagnol."
La Champions League vous faisait rêver ?
"Oui, je regardais tous les grands matchs. Après, on a bien été remis à notre place par Salzbourg..."
Vous avez déjà échangé des maillots ?
"Non. Je préfère les garder pour moi ou les donner à la famille ou aux amis. Beaucoup m’en demandent."
"Je regarde souvent Courtois"
Gaëtan Coucke aurait bien écouté Thibaut Courtois s’il était venu lui parler à Tubize mais Coucke n’est pas du style à quémander des conseils.
Il suit pourtant de près les matchs de son aîné. "Je suis plus le football espagnol qu’anglais ; je l’avais beaucoup regardé à l’Atletico Madrid et désormais au Real."
Son modèle est toutefois à trouver du côté de la Premier League. "Ederson, de Manchester City, a un style que j’apprécie beaucoup. Il est très offensif et j’apprends beaucoup en l’observant. Avant, j’aimais beaucoup Neuer."