On a (presque) retrouvé le Bruges de la C1
Le Club Bruges a galéré en première mi-temps avant de changer de visage pour rejouer à son niveau
- Publié le 15-02-2019 à 07h12
- Mis à jour le 15-02-2019 à 08h05
Le Club Bruges a galéré en première mi-temps avant de changer de visage pour rejouer à son niveau Jusqu’à la pause, c’était encore un peu la grève à Bruges. Le beau football proposé par les Blauw en Zwart sur la scène européenne en première partie de saison croisait les bras en solidarité avec le reste du pays.
C’était mou, lent et peu plaisant pour le regard. La bonne organisation tactique de Salzbourg et le terrain expliquent en partie la petite qualité de la première période. Le malaise ne se limite toutefois pas à ça. Les Brugeois ont traîné la patte. Comme en championnat où ils restent sur un cinq sur 12 couplé à un jeu assez moyen.
Les principaux coupables ? Ethan Horvath, Dion Cools et Sofyan Amrabat. On avait presque oublié que Bruges avait connu un souci de gardien. L’Américain est retombé dans ses travers en commettant l’irréparable : se faire lober sur une phase anodine juste parce qu’il était mal positionné.
Tout le côté droit de la défense a vécu une véritable galère avant la pause. Asphyxiés par la pression mise par le Red Bull Salzbourg, Cools et Amrabat ont totalement déjoué. Ils ont oublié leur football et n’ont pas su donner un seul bon ballon à la ligne médiane. La largeur de jeu et de pressing des Autrichiens a mis à mal le système brugeois durant 45 minutes. Dennis savait s’en départir grâce à sa technique. Ce n’était pas le cas de Cools de d’Amrabat.
Ce triste spectacle a fait bondir les tribunes. Leko n’a pas hésité et les changés à la pause. Sans hésiter.
La montée au jeu de Benoit Poulain et Krepin Diatta dès la reprise a tout changé. Avec deux vrais techniciens sur les flancs et un solide défenseur central, Bruges a pu à nouveau sortir proprement le ballon et se défaire du pressing.
On a revu le Bruges du premier tour en Europe. Un Bruges qui a ennuyé Dortmund, l’Atletico Madrid et Monaco. Un Bruges qui a refaçonné une image positive au football belge en Ligue des Champions.
Mais Bruges a surtout retrouvé ses bases : un jeu agressif et une capacité à se sublimer dans les grands moments. Cela faisait un moment qu’on avait plus vu une telle hausse de niveau en 45 minutes.
Ivan Leko se félicitera d’avoir osé trancher et poser un choix fort à la pause en sortant deux joueurs.
Vu la position difficile du coach à l’heure actuelle, cette victoire face à un fameux client pourrait marquer un tournant pour les Brugeois. Il leur reste trois matches au sommet (Genk, Salzbourg et Anderlecht) pour confirmer qu’avec leur niveau européen, ils peuvent jouer le titre en Pro League.