Leko méritait bien ces adieux-là
Les joueurs du Club ont voulu offrir une ultime victoire à leur coach sur le départ.
- Publié le 19-05-2019 à 21h57
- Mis à jour le 20-05-2019 à 07h12
Les joueurs du Club ont voulu offrir une ultime victoire à leur coach sur le départ. La gorge serrée et les yeux embués, Ivan Leko a, lentement, effectué le tour du stade en applaudissant les travées pour communier, une dernière fois, avec des supporters qui ont clamé haut et clair qu’ils le regrettaient déjà.
Dans un tardif sursaut d’orgueil, ses joueurs lui ont offert l’ultime succès qu’il tenait à dédier à ses fans en inversant une dernière fois un score qui aurait pu prendre de plus amples proportions encore.
Le Club n’a pas voulu achever une saison très honorable sur une fausse note à domicile.
Si le match fut animé, échevelé même, il n’a jamais recelé la tension qui a prévalu tout au long de ces PO1, même si le VAR a encore infléchi ou conforté les décisions de l’arbitre sur plusieurs phases litigieuses.
Cette dernière rencontre ne recelait un réel enjeu que pour l’Antwerp.
En seconde période, pendant une vingtaine de minutes et compte tenu du résultat de Genk, l’équipe anversoise a pu légitimement croire qu’elle allait terminer à la troisième place quand Baby puis Mbokani inversèrent un score qu’Openda, feu-follet et grand espoir du secteur offensif brugeois, avait ouvert.
Bruges avait alors payé au prix fort le manque d’expérience et d’automatismes du duo défensif inédit et un peu improbable composé de Decarli et Rits.
Entre-temps , brisé par l’émotion, Wesley avait pris anticipativement congé du club qui l’a révélé en Europe.
À 1-2, Ivan Leko s’est réfugié sur son banc, comme si le ressort émotionnel, tendu à l’extrême, venait de lâcher. Il ne s’est relevé que quand Vossen, l’éternel chouchou du public brugeois, eut rappelé qu’il était un maître tireur des coups de réparation. Mais Bruges voulait davantage. Servi par Vormer, Openda signa le premier doublé de sa carrière.
Bruges a achevé la saison avec quatre unités de plus que la saison dernière. Ivan Leko avait, lui, bouclé son 99e match comme coach du Club. Il n’en vivra pas un 100e…