Leko: "Je n’ai pas peur de perdre Wesley"
Ivan Leko assure qu’il peut encore bonifier son jeune avant-centre brésilien.
- Publié le 08-01-2019 à 07h04
- Mis à jour le 08-01-2019 à 07h51
Ivan Leko assure qu’il peut encore bonifier son jeune avant-centre brésilien. Le Club Bruges a innové en ce début d’année civile : il a délaissé l’Espagne, où il avait l’habitude d’installer ses quartiers pour préparer la reprise en Pro League, et opté pour un stage à Doha, au Qatar, dans les somptueuses installations multifonctions d’Aspire.
Il n’est pas le seul club européen à s’être déplacé aussi loin : le Bayern Munich et le PSV s’y entraînent également. Hier, la délégation de l’AS Eupen s’y est établie à son tour.
Aucune préséance n’est établie entre les clubs : le Bayern s’active ainsi sur la pelouse de la zone ouest et le Club Bruges sur celle de la zone est. Seule la salle de fitness est commune. Ce week-end, Manuel Neuer et Arjen Robben y ont déjà côtoyé Jelle Vossen tout en suivant d’un œil intéressé les évolutions des autres Brugeois.
C’est à l’initiative d’Ivan Leko que le Club Bruges a changé radicalement de point de chute : "Notre destination m’importait peu. Je n’ai formulé que deux exigences : je voulais un terrain en parfait état et de bonnes conditions générales d’entraînement. Cela signifiait, dans mon chef, du beau temps et un temps de déplacement entre l’hôtel et le terrain le plus court possible. En Espagne, nous n’avions pas été gâtés dans ce domaine. L’hôtel était très bien, mais on perdait une demi-heure pour rallier le centre d’entraînement. Quand on y travaille deux fois par jour, on perd ainsi deux heures de trajet. C’est trop. En outre, les pelouses espagnoles étaient trop sèches. Je voulais des terrains humidifiés pour travailler la circulation rapide du ballon. Je les ai trouvés ici. En plus, la température est idéale."
"Possible sans avant-centre"
En fin de semaine dernière, le Club Bruges a refusé une offre chinoise de 25 millions d’euros pour Wesley, le Brugeois dans l’absolu le plus susceptible de quitter la Venise du Nord pendant ce mercato. Le jeune avant-centre n’a pas pris ombrage de ce refus : il ne nourrissait aucune intention d’émigrer, déjà, en Asie. Son rêve est la Premier League.
Wesley achèvera-t-il la saison au Club ? Ivan Leko est disposé à le croire : "Pourquoi devrais-je craindre son départ ? Je suis très fier qu’il soit devenu un des jeunes attaquants de pointe les plus convoités. Je suis convaincu que je peux encore le bonifier. Je veux qu’il marque davantage et qu’il nous offre plus souvent la victoire. Il est très important dans notre système, mais j’estime qu’il possède encore une marge de progression de 20 à 30 %."
Quoi qu’il arrive, le club ne sera pas pris au dépourvu : "Le club anticipe toujours de six mois. Il a aquis Limbombe et Dennis pour prévenir le départ d’Izquierdo. Il a choisi Diatta et Danjuma pour se prémunir contre le départ de Limbombe. On ne trouvera pas un autre Wesley, un avant de 1,92 mètre et 100 kilos de masse musculaire capable de jouer aussi vite. Mais il y a toujours des solutions. Nous pouvons également évoluer sans avant-centre spécifique."
"Le titre ? Je suis prêt à parier sur... Bruges"
L’entraîneur du Club veut croire que, cette saison, les playoffs lui seront profitables.
Bien que Bruges accuse sept points de retard sur Genk, son entraîneur croit toujours au titre : "Si les PO n’existaient pas, les Genkois seraient favoris. Mais je suis prêt à parier sur Bruges. La saison dernière, nous avons dominé toute la phase classique et marqué le coup en PO. Cette fois, j’ai le sentiment qu’on vivra le scenario inverse."
En 2018, le club a remporté le titre et la Supercoupe et glané six points en Champions League. Peut-il rééditer semblable performance en 2019 ? "Je pense qu’il sera difficile de faire mieux, avoue Ivan Leko. Mais nous pouvons progresser sur le plan du jeu proposé. Ces douze derniers mois, notre football fut souvent spectaculaire. Mais il a parfois aussi manqué de stabilité et surtout de régularité. On doit pouvoir remporter plus de matchs par 1-0 et ainsi moins alterner les excellentes sorties et les prestations décevantes."
Ce vendredi, Bruges affrontera le PSV : "J’aurais aimé défier le Bayern mais ce n’était pas possible. Toutefois, le PSV n’est pas un prix de consolation. Je le considère comme un grand club européen. Pour notre image et notre statut, il est important d’affronter des équipes d’un niveau supérieur au nôtre : cela nous fait progresser."