Le débrief d'Alex Teklak: "Preud’homme a raison de partir"
Par Benoît Delhauteur
- Publié le 22-05-2017 à 07h20
- Mis à jour le 22-05-2017 à 07h30
Par Benoît Delhauteur1 "Les Gantois ont eu moins de passion que d’habitude dans le derby des Flandres." "Après de bons débuts, Gand n’a plus rien montré. L’équipe était moins vivante. Elle s’est vite éteinte et a abusé des longs ballons. En face, Bruges n’a rien volé. On voit qu’il connaît le système gantois par cœur et Bruges a fait ce qu’il fallait. Devant, Wesley a été bon : il a vraiment pesé sur la défense adverse."
2 "Quand un entraîneur se plaint de l’arbitre, il y a toujours une part de vrai." "Hein Vanhaezebrouck est ainsi un excellent comptable et sur la main non sifflée d’Immers, on ne peut pas lui donner tort. Le problème, c’est que les entraîneurs qui se plaignent ont souvent la mémoire sélective. Ils oublient souvent que leurs concurrents, eux aussi, ont été victimes d’erreurs. Leur discours est donc trop réducteur. L’arbitrage peut être une excuse, mais certainement pas la seule."
3 "Le classement final du top 6 reflète très bien les prestations, les effectifs et les budgets des clubs durant cette saison et surtout durant ces playoffs." "Ce constat vaut aussi pour Ostende, qui termine devant Charleroi. Si le KVO a fait la différence, c’est aussi grâce à son budget. Il a pu offrir à Proto les mêmes conditions qu’à Anderlecht et à Rozehnal un salaire démentiel. Cela joue aussi."
4 "Je suis convaincu que Michel Preud’homme a besoin de repos." "Ce n’est pas un hasard si de nombreux entraîneurs éprouvent à un certain moment le besoin de prendre une année sabbatique. Ce métier demande de la passion mais aussi énormément d’énergie et génère du stress. Preud’homme fait partie de cette race d’entraîneurs passionnés. Son métier lui bouffe une part de lui. On voit cela ailleurs que dans le football. Dans la vie de tous les jours, certains ne peuvent pas se permettre économiquement de s’arrêter et cela les mène au burn-out… En quittant Bruges, Michel Preud’homme prend donc la bonne décision. Il a rempli sa mission à Bruges, en renouant avec le succès et en lui insufflant un vrai état d’’esprit."
5 "Bruges cherche un profil à la Stuivenberg." "La direction a beaucoup investi dans son école de jeunes et, maintenant, elle veut en récolter les fruits. Le nouvel entraîneur devra donc être quelqu’un capable de donner une chance aux jeunes. Cela doit être un profil semblable à celui de Stuivenberg à Genk. Cela se voit qu’il a été adjoint de Van Gaal : il a lancé de nombreux jeunes, dont Rashford a été le dernier en date. Frank de Boer répond par exemple à ce profil. Car en plus de cela, pour succéder à Preud’homme, le futur coach devra avoir beaucoup de crédibilité et une image forte."