Le Club de Bruges doit-il sacrifier l’Europa League ?
Anémié à plusieurs niveaux, le Club n’est peut-être plus en mesure de lutter efficacement sur deux fronts... Etat des lieux.
- Publié le 12-04-2015 à 16h48
- Mis à jour le 13-04-2015 à 13h04
Anémié à plusieurs niveaux, le Club n’est peut-être plus en mesure de lutter efficacement sur deux fronts... Ce Club Bruges-là qui, selon Vázquez, a sans doute livré à Courtrai "sa plus médiocre prestation de la saison", frôle-t-il le point de rupture ? Lui qui a dominé la phase régulière va-t-il payer au prix fort son ambition, avouée, de mener de front et avec succès jusqu’à présent trois compétitions distinctes ?
Le risque existe.
À Courtrai, Bruges, qui avait opté d’entrée de jeu pour deux attaquants, a raté son match à tous les niveaux. Il a subi un naufrage collectif. "Mais pas en raison de la modification tactique", fait observer, à juste titre, Michel Preud’homme, que cet échec a, sur le coup, abasourdi.
En quoi cette défaite se révèle-t-elle plus préoccupante que celles que Bruges a concédées précédemment à Malines, à Courtrai et à La Gantoise ?
1. Elle a été concédée dans les playoffs 1, une compétition implacable qui sanctionne durement le moindre relâchement. "Nous n’étions pas prêts", ont avoué les Brugeois pour tenter d’expliquer leur désastreuse entrée en matière. Ce n’est pas la première fois qu’ils se font surprendre de la sorte. À quoi est dû ce manque initial de concentration ? À de la suffisance ? Non. À un relâchement de motivation ? Certainement pas. À une fatigue mentale ? Peut-être bien…
2. Les défaillances physiques. Les Brugeois sont émoussés. Leur manque de réaction - de caractère ou de combativité disent certains - autant que leur impuissance à respecter les consignes révèlent un manque de fraîcheur inquiétant.
3. L’affaiblissement qualitatif. Le Club a bâti un effectif pour lutter sur trois fronts. Pour ménager au mieux un maximum de joueurs, son coach a opté pour un système de rotation. Qui a globalement bien fonctionné jusqu’à présent. Mais les impondérables ont eu raison de ces précautions. Est-ce un hasard si Meunier et Duarte, épargnés par la tournante, ont cédé physiquement au mauvais moment ?
4. Gedoz est forfait, Izquierdo et Vázquez ne sont toujours pas redevenus pleinement opérationnels. Sans ces pions majeurs-là, l’effectif du Club n’apparaît plus du tout aussi performant.
Le Club doit-il sacrifier l’Europa League ? La question mérite d’être posée...