Encore et toujours leaders du championnats, les Brugeois sont prêts à manger le gazon
- Publié le 09-05-2018 à 16h33
Forts de leur avantage au classement, les Brugeois sont plus déterminés que jamais Comment, dans l’ultime ligne droite d’un championnat qui ne ménage plus de pause, digère-t-on un tsunami mental aggravé par un vibrant sentiment d’injustice ? Comment, alors qu’on se sent peut-être vaciller, se prépare-t-on à une rencontre qui, conjuguée à un autre résultat, peut pour la première fois de la saison vous souffler le leadership ?
D’abord, en se vidant la tête.
C’est l’option qu’a arrêtée Ivan Leko, dès dimanche soir.
Encore sous l’emprise de son long et émouvant épanchement médiatique, l’entraîneur du Club n’a pas dispensé, le lendemain, l’entraînement à huis clos prévu : il a ménagé une journée de congé - lundi, donc - à un groupe qui, visiblement, peinait à retrouver ses esprits.
Seuls les joueurs en délicatesse physique - Diaby surtout et Vormer, qui allait passer un scanner dans le courant de l’après-midi - étaient invités à se présenter au stade.
Même si, à l’instar de tout le groupe, ils n’avaient pas bien dormi, l’attaquant vedette du moment et le capitaine n’affichaient déjà plus, sur leur visage presque reposé, les stigmates du match un peu raté et surtout perdu contre Anderlecht.
Le groupe s’est retrouvé au stade, hier matin, pour la séance de travail prévue l’avant-midi, toujours à huis clos. Les joueurs paraissaient avoir tourné le bouton. Ils affichaient même un rassurant dynamisme : "Nous sommes toujours en tête et donc maîtres de notre sort. C’est le plus important. Il n’y a même que cela qui compte", martelaient-ils en chœur, à leur rentrée au vestiaire.
L’après-midi, Ivan Leko n’a pas donné sa conférence de presse d’avant-match, traditionnelle et obligatoire : il l’a, curieusement, reportée à ce mercredi, veille de congé et donc de non-parution des quotidiens.
Kirsten Willem, le chef de presse, a expliqué les raisons de ce petit report : "L’entraîneur voulait d’abord discuter avec le groupe. Pour le reconditionner sur le match à Charleroi. Pour regonfler les accus. Pour dissiper les derniers doutes que certains pouvaient encore nourrir. C’était évidemment sa priorité. S’il s’était exprimé face à la presse, à 14 heures comme d’habitude, il n’aurait guère eu de matière à lui soumettre".
La défaite contre Anderlecht n’a ébranlé aucune des convictions d’un Ivan Leko redevenu combatif, mobilisateur et convaincant.
"Il y a deux manières de réagir à un contretemps. Soit on se laisse accabler par l’infortune, soit on relève la tête et on repart plus forts encore. C’est cette option que nous développerons au Mambourg. On va y manger la pelouse, de la première à la dernière minute de la rencontre !"
Sauf si, comme contre Anderlecht, les Brugeois se laissent submerger par l’enjeu…