Comment le FC Bruges s'est métamorphosé en trois matches
La Champions League a peut-être permis à Bruges de retrouver un grand gardien.
- Publié le 07-11-2018 à 15h10
- Mis à jour le 08-11-2018 à 10h32
La Champions League a peut-être permis à Bruges de retrouver un grand gardien.
Horvath, Vanaken, Wesley, Vormer ? Il est bien malaisé d’épingler le héros de la soirée européenne historique façonnée par le Club Bruges au stade Louis II.Si Vanaken, le bourreau de Monaco pour le Figaro, a ébloui les médias français, si le but de Wesley les a laissés pantois, la prestation d’Horvath les a impressionnés. Elle a également ravi Ivan Leko. “A mes yeux, Ethan a mérité l’oscar de la rencontre. Son sauvetage devant Diop, en tout début de partie, a été déterminant, au même titre que le net avantage que nous nous étions forgé au repos.”
Le Club Bruges a-t-il enfin retrouvé un grand gardien ?
En trois matches qui, pour lui, sont allés crescendo Ethan Horvath a balayé le scepticisme qui avait salué son retour aux affaires. Déjà rassurant contre Ostende, l’Américain a brillé à Genk avant de préserver le nul à Monaco aux moments délicats, performance que Letica n’est jamais parvenu à réaliser en quinze matches officiels. Ce qu’a accompli Horvath en Principauté est exactement ce qu’on attend d’un gardien d’un club de pointe.
Le gardien américain vit-il une métamorphose ?
Il en donne l’impression. Il a bien mûri pendant ses mois de pénitence. Lui dont le mental constituait le talon d’Achille, il semble s’être forgé un moral tout neuf, au point de rayonner aujourd’hui. Il affiche une belle assurance, que ses parades étayent. Il inspire confiance. Il paraît en tout cas avoir saisi sa chance. “Je pense que je peux être fier de mes trois dernières prestations. Mais ce ne doit être qu’un début. Je ne vais pas me relâcher. Je pressens qu’à Charleroi, ce samedi, je devrai encore me montrer à la hauteur.”
L’état de grâce de Vanaken
En inscrivant ses deux premiers buts en un match de Champions League - sous les yeux de Roberto Martinez -, Hans Vanaken a rejoint les douze autres joueurs belges auteurs d’une performance analogue. L’architecte du jeu brugeois a surtout confirmé, au plus haut niveau, son exceptionnel état de forme actuel. Le Limbourgeois n’a baissé pied dans aucun des dix-huit matches officiels qu’il a disputés.”Je suis fier d’avoir si bien servi la cause du Club dans un match de Champions League. Cette soirée à Monaco demeurera à jamais une des plus belles de ma carrière.”
Hans Vanaken vit réellement une période d’état de grâce : “Je me sens parfaitement bien dans ma peau. Dans ma vie privée comme au Club Bruges. C’est au point que je me dis parfois que cette béatitude ne pourra pas durer éternellement.”
En toute logique, Hans Vanaken devrait succéder à Ruud Vormer au Soulier d’or. Même ses adversaires se pâment devant lui. Samedi dernier, le Genkois Bryan Heynen faisait les yeux ronds : “Sa vista est extraordinaire. Vanaken décrypte le jeu plus vite que tout le monde. Il est vraiment difficile d’anticiper contre lui.”
Les performances de Vanaken ne passent pas inaperçues à l’étranger, en particulier en Bundesliga, sa compétition étrangère préférée. Le Borussia Dortmund, notamment, l’apprécie beaucoup. Or, justement, le Club Bruges ira l’affronter le 28 de ce mois...
Wesley international ?
Wesley a atteint le premier objectif de sa saison: il a marqué en Champions League. Et même une fois dans chacun de ses deux matches contre Monaco. Il a dédié ses buts à ses deux frères, Leandro et Leonardo. Il n’est pas repu : “J’ai encore deux sœurs, Silvia et Christina”, sourit-il. Le Brésilien est indispensable au Club Bruges. Il a eu raison de ne pas le quitter cette saison. Il va attiser davantage encore de convoitises en jouant en Europa League. “Au Brésil, on suit mes matches. J’ai appris que même le coach fédéral me visionnait. Un jour, peut-être, je serai sélectionné”...