Antwerp-Bruges: le premier vrai défi du Club
Pour gagner, les Brugeois vont devoir obliger enfin Bolat à se retourner
- Publié le 19-08-2018 à 11h23
Pour gagner, les Brugeois vont devoir obliger enfin Bolat à se retourner. À l’Antwerp, contre Anderlecht, puis à Zulte Waregem.
Le menu imposé au Club Bruges se corse : après trois amuse-gueules digestes, le champion en titre va devoir enchaîner trois plats de résistance consistants alors qu’il est toujours privé, pour diverses raisons, de cinq piliers de la formation sacrée en mai dernier : Mechele et Nakamba blessés, Wesley suspendu, Diaby et Limbombe toujours en instance de départ.
Pourtant, plus optimiste que jamais, Ivan leko claironne : "Nous sommes prêts à aller défier cette équipe du Bosuil, invaincue comme nous, qui constitue, à mes yeux, la surprise positive de ce début de championnat. Nous sommes même résolus à nous mesurer à elle non avec ses armes mais en imposant notre propre style. Bien qu’encore perfectible, notre football m’apparaît déjà assez bon pour remporter une quatrième victoire de rang."
Bien que sa conception du football se révèle presque aux antipodes de celle prônée par Laszlo Bölöni, l’entraîneur croate du Club Bruges ne tarit pas d’éloges sur l’Antwerp de cette saison : "Laszlö Bölöni a déclaré à la Tribune que son équipe était là où elle n’était pas attendue. Peut-être bien. Mais elle n’usurpe nullement sa position flatteuse derrière deux des ténors attendus du championnat. Très costaude physiquement, l’équipe anversoise dégage une énorme puissance, une grande expérience et un engagement de tous les instants. Son style n’est pas le nôtre mais il mérite le respect car chaque façon de jouer recèle ses avantages. Elle se profile comme une équipe de vainqueurs."
Le défi imposé au Club Bruges est simple : pour gagner, il va devoir inscrire au moins un but à Sinan Bolat, l’unique gardien de but de l’élite à avoir réalisé trois clean sheets en ce début de saison. Sans Wesley et Diaby, ses deux buteurs de la saison dernière. "On peut y parvenir collectivement", assure Ivan Leko qui ne cesse pourtant de répéter que son équipe ne sera fin prête que dans le courant du mois de septembre.
Peut-être quand elle aura enrôlé le médian défensif qu’elle cherche toujours. "L’an dernier, nous manquions de puissance dans l’entrejeu. À moins de quinze jours de la clôture des transferts, nous cherchons toujours à combler cette lacune."
Bolat : "Plus fort qu’au Standard"
Vedran Runje le dépeint comme le meilleur gardien de la Pro League. Au Club pourtant, Sinan Bolat n’a pas réussi la transition entre Mathew Ryan et Ludovic Butelle : "Je ne me suis pas fourvoyé en optant pour Bruges. Simplement, je n’étais pas prêt mentalement, facteur primordial pour un gardien. Je n’avais pas pu mener une préparation normale d’avant-saison. Je manquais de confiance en moi. Aujourd’hui, je suis fier d’avoir émergé de ce trou noir. Je suis meilleur que le Bolat du Standard. Je suis plus constant, je commets moins de faute. C’est en grande partie le fruit de mon expérience."