L'incroyable parcours de Mickaël Tirpan: "Il y a 4 ans, j’étais maçon"
Mickaël Tirpan s’y est forgé son caractère, afin de l’emmener aussi vite en division 1.
- Publié le 12-08-2017 à 15h27
- Mis à jour le 12-08-2017 à 15h30
Mickaël Tirpan s’y est forgé son caractère, afin de l’emmener aussi vite en division 1. Heureux d’aboutir à Eupen après avoir été au clash avec Mouscron, Michaël Tirpan a connu, ces dernières saisons, une progression régulière dans sa carrière de footballeur. Jusqu’à devenir pro…
Mickaël, racontez-nous votre parcours.
"C’est tout simple, il y a quatre ans, j’avais mis le football de côté."
Comment avez-vous dès lors repris le chemin des terrains ?
"Un jour, en novembre 2013, on m’a proposé d’aller jouer avec la Réserve de Boussu Dour. Tout s’est bien passé, j’ai repris goût au ballon rond. Finalement, en janvier, on m’a proposé un contrat minimum que j’ai accepté."
Tout s’est ensuite enchaîné rapidement ?
"En effet, après mon passage à Seraing, j’ai pu découvrir la D1 avec Mouscron. Mon parcours, un peu bizarre, représente mon caractère volontaire et de gagneur."
Chez les Hurlus, vous avez, là aussi, connu une progression d’une saison à l’autre.
"Après une quinzaine de matchs la première saison, j’en ai disputé une grosse dizaine de plus lors de ma deuxième campagne. Et, si je n’avais eu mes soucis de cheville, je pense que j’aurais disputé la quasi-totalité des quarante matchs."
Quatre ans pour rejoindre notre élite, vous avez fait vite !
"Mais je veux encore avancer ! Je ne me mets pas d’objectif ou de limite, je ne sais pas jusqu’où je peux aller. Mais quand l’envie est là et que l’on travaille pour arriver, on n’a pas de limite à se fixer."
Revenons-en au moment où vous aviez mis le foot entre parenthèses. Que faisiez-vous ?
"J’avais fait le choix de travailler et j’étais maçon. Il s’agit d’une tout autre vie, très dure."
Appréciez-vous d’autant plus votre statut actuel que vous avez connu ce travail ardu ?
"Clairement, pour avoir œuvré dans le bâtiment, je ne peux que me montrer content d’évoluer aujourd’hui en première division et de vivre du football."
Comprenez-vous mieux les travailleurs classiques enviant la réussite des footballeurs, leur vie et leur salaire ?
"Attention, il ne faut surtout pas croire que ma vie d’aujourd’hui est facile tous les jours, même si je réalise ma chance d’être où je suis maintenant. Bien sûr, maçon est physiquement dur et nécessite plus d’heures de travail. Néanmoins, le foot demande une hygiène de vie exigeante et une concentration de tous les instants. Pourquoi certains jeunes talents ne réussissent-ils pas ? Simplement parce qu’ils ne sont pas capables de sortir le meilleur d’eux-mêmes au quotidien ! Je suis de ceux qui sont convaincus que le travail paye toujours."
"Faire preuve de plus de concentration"
Latéral droit, Mickaël Tirpan est en phase d’apprentissage dans l’axe défensif.
Chez les Pandas, Mickaël Tirpan doit se familiariser avec un nouveau rôle. "Je suis le style de joueur ressentant la nécessité d’aller au charbon et ayant besoin d’effectuer ses kilomètres à chaque partie."
Ces qualités, il pouvait les exprimer à l’arrière droit, son poste de prédilection.
"Je ne suis pas défenseur central de formation. Désormais, le coach désire m’utiliser à un nouveau poste pour moi. J’y ai encore beaucoup de choses à apprendre; à moi de développer les qualités nécessaires pour m’installer à cette place à droite d’une défense centrale à trois."
Au quotidien, l’ancien Sérésien se focalise sur les gestes adéquats à adopter ou sur les positionnements les plus indiqués. "Regarder les autres, que ce soit de visu mes partenaires, ou à la télévision, des arrières centraux des grandes équipes, fait partie de mon travail. Ce que j’observe le plus ? Le positionnement des joueurs."
Après deux matchs de compétition à ce poste, le Bruxellois est conscient de ne pas encore en avoir assimilé toutes les composantes. "Je dois encore faire preuve de plus de concentration sur l’ensemble du match ! Comme milieu de terrain, une perte de balle n’est pas fatale. Lorsqu’elles émanent d’un défenseur central, de telles erreurs se payent cash."
À Bruges déjà, on a senti un garçon revanchard, soucieux de vite se mettre à niveau…
"Jamais content de moi-même"
Avant de se reprendre à Bruges (et de confirmer contre Courtrai ?), l’ex-Hurlu s’était planté contre Zulte. "Ce n’était pas la fin du monde, il restait encore 29 matchs à disputer ! On savait ce qui n’avait pas fonctionné, le tout consistait à en sortir plus fort."
Aidé par ses équipiers, l’auteur du penalty et donneur d’assist sur le 4e but flandrien n’a jamais douté. "Des journées sans , cela arrive. Ce n’était pas ces erreurs qui allaient me faire plonger moralement. Je me suis loupé, mais je savais encore disposer de suffisamment de matchs afin de montrer mes qualités. Puis, de toute façon, je mets toujours en avant ce qui n’a pas été, car je ne suis jamais content de moi !"