Danijel Milicevic sur le chemin des Zèbres: "Charleroi va revenir à son organisation de base"
Danijel Milicevic va retrouver le terrain pour affronter le club qui l’a lancé en D1.
- Publié le 04-08-2018 à 13h11
Danijel Milicevic va retrouver le terrain pour affronter le club qui l’a lancé en D1. La saison dernière, les quatre points pris contre les Carolos (2-2 là-bas et 1-0 au Kehrweg) ont contribué au maintien des Pandas. Est-ce à dire que le jeu zébré convient bien à Eupen ?
"Je ne sais pas", note Danijel Milicevic. "Par contre, je suis convaincu, même si je ne suis pas Felice Mazzù, qu’il va revenir à ce qui a fait la force de Charleroi ces dernières années : à savoir une bonne organisation comme base de travail."
Car la volonté de plus jouer n’a pas porté ses fruits contre l’Antwerp. Ceci étant, dans le clan germanophone, on est aussi déjà un peu au pied du mur après la lourde défaite brugeoise.
"On doit s’inspirer de notre deuxième mi-temps de Bruges où l’on a enregistré un agréable sursaut d’orgueil chez une équipe quasi invincible à domicile."
Ce 5-2 (sans Milicevic, aujourd’hui rétabli) n’a pas le don de perturber le Bosnien, né à Bellinzona (Suisse). "Je détecte de multiples qualités individuelles dans notre groupe et de jeunes éléments intéressants. Notre quête est de trouver la stabilité et de se montrer performant dans la continuité."
Le retour de Milicevic est d’autant plus intéressant au vu de sa qualité de frappe sur phase arrêtée, même si Luis Garcia présente également de solides arguments lors de telles situations.
"Le terrain d’Eupen est un peu plus petit qu’ailleurs, ce duel risque d’être fermé dans sa partie initiale. On peut faire la différence sur phase arrêtée. A contrario, nous devrons faire preuve d’une concentration totale afin d’éviter de reproduire les erreurs antérieures."
Joueur à vocation offensive, Danijel Milicevic va retrouver David Pollet, pour un duo qui a déjà fait ses preuves à Charleroi et à Gand.
"Jusqu’ici, on n’a pas encore beaucoup eu l’occasion d’évoluer ensemble. Seulement 70 minutes contre l’Olympiacos (doublé de Pollet) et une demi-heure contre Tubize. On doit encore retrouver les automatismes qui étaient les nôtres. Mais nous sommes deux joueurs communiquant régulièrement et… je sais ce qu’il aime."
Cette facilité à se trouver, le Bosnien l’explique plus en détail. "J’aime sa façon de bouger, David a des courses intéressantes pour un numéro 10. Malgré son gabarit, il va vite et dispose d’une bonne finition. J’aime les attaquants de son style. D’ailleurs, il s’agit d’un des meilleurs avants avec qui j’ai évolué."
Voilà de quoi accroître la confiance d’un offensif en demandant tant et plus. "Durant six mois, sous Felice, il avait vraiment été décisif. J’espère qu’il va vite trouver la confiance… aidé par un premier but rapide."
"Felice m'a donné les clés de l'équipe"
"C’est lui qui m’a replacé à ma position naturelle, en numéro 10", rappelle Milicevic.
Alors qu’Eupen et Charleroi sont tous les deux rétrogradés, Danijel Milicevic décide, lors de l’été 2011, de quitter les Pandas pour répondre à l’appel du défi zébré.
"Jos Daerden me voulait", se souvient Mili. "Mehdi Bayat, administrateur-délégué et Abbas Bayat, alors président, n’avaient qu’une ambition : remonter en D1 !"
Cette envie manquait-elle au Kehrweg ? "En tout cas, lorsque les investisseurs allemands sont arrivés, ils m’ont contraint à m’entraîner à part du groupe. Je ne faisais pas partie de leurs plans."
Un choix jamais regretté. "Jamais car on a été champion directement. L’année suivante, on a assuré notre maintien sans grosse souffrance sous Yannick Ferrera."
Le coach carolo s’en ira avant le baisser de rideau, laissant le duo Notaro-Peruzovic clore la saison. "Puis Felice Mazzù est arrivé", note, avec sourire et respect, l’international bosnien.
La nomination de l’actuel coach zébré a servi de lancement pour l’offensif. "Sous ses ordres, avec notamment Pollet, Kebano, Marcq et François comme équipiers, je suis monté en puissance. Et il m’a témoigné une énorme confiance en me donnant les clés de l’équipe."
Ce geste , apprécié, offrira une assurance totale à Mili, qui assume ses responsabilités. "Je l’ai déjà dit et je le répète : Felice Mazzù est le premier coach qui m’a témoigné autant de confiance."
Tout en le replaçant. "À Eupen, je jouais en n° 8 avec Colinet ou Jadid derrière moi; sous Ferrera, j’évoluais sur le côté droit. Felice m’a mis à ma position naturelle, en numéro 10. Mon ancien entraîneur est un coach très exigeant et il voulait que je démontre, sur le terrain, qu’il avait eu raison de me donner autant d’importance."
Le duo en est sorti grandi…
Mili évoque ses anciens partenaires
Au sein de l’équipe carolo actuelle, Danijel Milicevic connaît encore le cinq défensif aligné par Felice Mazzù contre l’Antwerp.
Parfait Mandanda. "Le poste de gardien reste très particulier. Sa situation n’était pas évidente, Penneteau venant de réaliser trois grosses campagnes. Mais Parfait est très performant sur sa ligne et sur les penaltys. Il est aussi venu me saluer lorsque je jouais à Metz."
Javi Martos. "C’est le leader de l’équipe. Toujours très présent dans les duels, il dispose d’une parfaite lecture du jeu."
Stergos Marinos. "C’est un athlète ! Toujours très performant, il est aussi très compliqué de le déstabiliser en un contre un. De plus, il présente des atouts afin d’apporter du danger offensivement."
Dorian Dessoleil. "Il était jeune lorsque je l’ai croisé avant qu’il ne parte à Virton. Depuis lors, il a énormément progressé. Se montrant très solide derrière, tout en l’étant également devant."
Steeven Willems. "Un très gentil garçon et un solide défenseur. On sent dans son jeu, très bon avec le ballon, les qualités de la formation française."
Pour les perturber… "Nous allons devoir nous montrer très précis dans nos passes, ce qui a manqué à Bruges. Surtout il faudra se monter très concret car Charleroi ne laisse pas beaucoup d’opportunités !"