Edito: La dernière bouée de Hein, l’argent, a fini par crever
Par Benoît Delhauteur
- Publié le 17-12-2018 à 09h16
Par Benoît Delhauteur
Waasland-Beveren et Gand peuvent s’en vouloir. Ils sont les seuls à avoir réussi l’exploit de… perdre contre le RSCA de Vanhaezebrouck, lors des douze dernières rencontres du Sporting.
Il faut appeler un chat un chat. Ou, en l’occurrence, un chaton inoffensif. Nous n’avions jamais connu un Sporting Anderlecht aussi faible. Les records négatifs s’enchaînent et dans le jeu, c’est insipide.
On peut s’étonner, vu cette crise profonde, que le T1 mauve soit resté si longtemps en poste. Le C4 aurait déjà pu tomber début octobre, mais en véritable homme d’affaires, Marc Coucke s’est retenu pour une raison simple : l’argent. Mettre son coach à la porte aurait coûté 1,9 million d’euros. Coûter si cher a longtemps été la meilleure bouée de sauvetage de Vanhaezebrouck…
Mais cela ne pouvait pas durer : on ne traverse un tel océan de problèmes avec une simple bouée de sauvetage. Surtout quand la tempête est permanente.
Vanhaezebrouck a fini par couler. Cette décision de Marc Coucke et Michael Verschueren suscite surtout deux questions.
1. Est-ce que cela avait du sens de virer Vanhaezebrouck? Oui, oui et encore oui. Il avait atteint le point de non-retour depuis un bon bout de temps. Ce groupe avait clairement besoin d’un vent de fraîcheur, qui doit venir d’un nouvel entraîneur. Ce serait toutefois une erreur de faire de Vanhaezebrouck le seul responsable de la situation. Dans un tel contexte, la majorité des entraîneurs se seraient aussi plantés.
2. Est-ce que cela aurait du sens de faire signer un entraîneur avant même la nomination du nouveau directeur technique ? Pas vraiment. Imaginez un instant que le nouveau coach n’ait pas la même philosophie que le néo-dirigeant ? Cela ferait mauvais genre. Mais on ne doute pas un seul instant que Michael Verschueren y a pensé. Il a déjà dû en discuter avec les deux candidats restants au poste de DT, encore sous contrat ailleurs. On va donc voir non pas un, mais deux sauveurs débarquer à Neerpede. Ils pourront se partager la pression et trouver ensemble la solution pour éviter le naufrage total.