Clasico: les supporters tous filmés, mais pas tous identifiés
La police pense pouvoir reconnaître quelques dizaines de fans d’Anderlecht.
- Publié le 15-04-2019 à 06h52
- Mis à jour le 15-04-2019 à 11h28
La police pense pouvoir reconnaître quelques dizaines de fans d’Anderlecht.
L’arrêt du match entre le Standard et Anderlecht a secoué le football belge. Plusieurs questions se posent. Voici des réponses.
1. Les coupables seront-ils identifiés ?
Une partie d’entre eux, mais pas tous. Les spotters (policiers en civil) qui étaient dans le bloc des Anderlechtois ont reconnu quelques individus du noyau dur, mais il n’y a pas encore eu d’arrestations. La majorité devra être identifiée via les images de sécurité du stade et via les images télé. Le problème : vu qu’il s’agissait d’une action préméditée, beaucoup de supporters étaient cagoulés. Dès qu’il y a un doute au niveau de l’identification, la Cellule Foot ne va pas poursuivre la personne en question, par peur des (frais d’)avocats. La police espère quand même identifier des dizaines de supporters, mais il ne faut pas s’attendre à cent P.-V. Les incidents après le match ont également été filmés. Des supporters du Standard y ont aussi participé.
2. Qui sont les coupables ?
Les Ultras sont évidemment pointés du doigt. Leur car a d’ailleurs été fouillé par la police avant le départ de Liège. Mais ils ne sont pas seuls. D’autres supporters - qui étaient à un autre endroit dans le bloc anderlechtois - les ont copiés.
3. Quelles seront les sanctions pour les fans ?
La sanction maximale pour le jet de fumigènes est 1 an d’interdiction de stade et 500 euros d’amende. Sauf pour les récidivistes. Ils peuvent s’attendre à une sanction plus élevée.
4. Comment les fumigènes ont-ils pu rentrer dans le stade ?
Il y a bel et bien eu des fouilles. Les supporters visiteurs sont fouillés par les stewards visiteurs. Pour des matchs au sommet, Anderlecht en prend 30 à 40. Mais ils n’ont pas reçu de formation (le ministre de l’Intérieur De Crem veut y faire quelque chose en vue de la saison prochaine) et il s’agit pratiquement de bénévoles. "Ces gens reçoivent 25 euros, deux sandwiches et un coca pour six heures dans le froid", dit un connaisseur. "Il ne faut pas s’attendre à des fouilles professionnelles de leur part."