Voici pourquoi Charleroi se qualifiera pour les playoffs 1...ou pas !
Le Sporting, huitième, peut-il, lors des neuf derniers matchs de la phase classique, résorber son retard et terminer la saison régulière dans le top 6 ? Les avis divergent, chez les supporters, mais aussi au sein de notre rédaction…
- Publié le 17-01-2019 à 12h18
- Mis à jour le 17-01-2019 à 16h27
Le Sporting, huitième, peut-il, lors des neuf derniers matchs de la phase classique, résorber son retard et terminer la saison régulière dans le top 6 ? Les avis divergent, chez les supporters, mais aussi au sein de notre rédaction…
François Garitte pense que les Zèbres finiront dans le top 6.
Huitième à trois points du top 6, Charleroi a neuf rencontres pour se qualifier en playoffs 1. De retour de leur stage hivernal en Espagne, les Carolos ont les moyens d’atteindre leur objectif. Voici pourquoi.
1. Les qualités sont là. De nombreux joueurs carolos le disent : le noyau actuel est l’un des plus forts depuis un certain temps. Si Victor Osimhen a éclaté au premier tour à la pointe de l’attaque, les flancs carolos n’ont jamais eu autant de qualités grâce à Gholizadeh, Benavente, Bruno et Henen. Quand des joueurs de la trempe d’Henen, de Perbet ou de Martos ont terminé l’année 2018 sur le banc, on se dit que Charleroi peut réaliser un exploit avec ce groupe.
2. Une équipe encore au complet. L’année passée, à la reprise, Charleroi tenait le haut du pavé et rêvait de l’Europe. Puis, en fin de mercato, Dodi Lukebakio a quitté les Zèbres pour rejoindre Watford. Un départ lucratif pour le Sporting, mais qui avait déséquilibré tout le noyau. Aujourd’hui, Felice Mazzù le répète à qui veut l’entendre : l’équilibre du noyau est la priorité durant ce mercato. Le message semble bien passer du côté de la direction qui aurait voulu voir jusqu’où Charleroi serait allé avec Lukebakio dans ses rangs la saison passée… Certains cadres veulent briller et une qualification en PO1 pourrait leur permettre de quitter Charleroi par la grande porte en fin de saison. Reste à voir si une offre irrefusable ne fera pas tout tanguer ce fameux équilibre…
3. Un bon stage hivernal. Le stage des Carolos s’est déroulé dans des conditions optimales au sein du superbe complexe d’entraînement d’El Saler, près de Valence. Les joueurs ont profité de cette semaine au soleil pour parfaire leur condition physique, retravailler certains points tactiques et surtout créer un esprit d’équipe sans faille. Durant tout le stage, les entraînements se sont déroulés avec sérieux mais dans une bonne ambiance. Tous les joueurs semblent tournés vers un seul objectif : cette qualification pour les PO1. La fin de stage s’est terminée sur une belle note avec une victoire lors du match amical face à Sankt Pauli. Menés 2-0 par une solide équipe allemande, les Carolos ont réussi à renverser la vapeur pour finalement s’imposer 3-2. Preuve que l’équipe a du caractère à revendre.
4. Un calendrier abordable. Les Carolos vont reprendre l’année 2019 avec un déplacement loin d’être facile à Bruges. Mais après ce voyage périlleux en Venise du Nord, les Zèbres n’affronteront plus qu’un seul membre du G5 : Genk. Depuis que Felice Mazzù a repris le club en main, Charleroi n’a jamais perdu à domicile contre les Limbourgeois lors d’une rencontre de championnat. Alors que ses concurrents directs doivent encore affronter plusieurs gros morceaux, Charleroi a un calendrier a priori "plus facile".
Christophe Verstrepen estime que les hommes de Felice Mazzù devront jouer les playoffs 2.
Vu les prestations du Sporting depuis le début de la saison, mais aussi la forte concurrence présente dans la course au top 6, j’ai l’impression que les Zèbres ne participeront pas aux playoffs 1 cette saison. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons…
1. Le mauvais début de saison. Les Carolos vont traîner, comme un gros boulet, jusqu’à la fin de la phase régulière leur mauvais début de saison commencé par un bilan de 3 points sur 15. La bonne série connue par les hommes de Mazzù à la jonction des mois de novembre et décembre (13 sur 15) a permis aux Hennuyers de revenir dans la course aux PO1 mais cela n’a pas été suffisant pour s’installer dans le top 6.
2. Les statistiques. En entamant la dernière ligne droite de la phase classique à la 8e place avec trois points de retard sur la sixième position qualificative pour les PO1, Charleroi possède déjà un handicap sur ses concurrents. Et quand on jette un coup d’oeil dans l’histoire récente du Sporting, on remarque que le club de Mehdi Bayat est le seul avec l’Antwerp à n’avoir jamais amélioré son classement entre la trêve et la fin de la phase classique. Mais contrairement aux Carolos, les Anversois n’ont qu’un seul précédent. Charleroi est donc la moins bonne équipe des seize formations de Pro League dans ce domaine. Une vérité statistique qu’il faudra faire mentir pour accéder au top 6. On peut aussi ajouter que depuis l’instauration des playoffs, Charleroi n’a jamais gagné un match de reprise à l’extérieur (2016-2017 : défaite 1-0 à Gand, 2012-2013 : défaite 3-1 à Genk). Et quand on sait que les Carolos se déplacent au Club Bruges dimanche…
3. Un calendrier facile, pas vraiment ? Pour rejoindre le top 6, Charleroi devra se montrer performant à domicile, ce qui est le cas depuis le début de la saison, mais aussi loin de ses bases. Ce qui n’est pas le cas cette saison avec un bilan de 9 points sur 30. Et quand on remarque qu’il y a notamment au programme des déplacements à Courtrai, Saint-Trond et l’Antwerp...
4. Pas encore de bonne formule. Malgré quelques bons matchs, on a l’impression que Felice Mazzù n’a pas encore trouvé la bonne formule pour que son équipe soit plus régulière. Deux éléments nous sautent aux yeux. Les Carolos ne sont parvenus à conserver leur but inviolé qu’à trois reprises en championnat, c’est peu. Offensivement, on retrouve pas mal d’incertitudes surtout au niveau des flancs. David Henen va-t-il réussir à faire parler toutes ses qualités, Massimo Bruno va-t-il enfin s’imposer et peser sur le jeu carolo, Ali Gholizadeh peut-il définitivement s’acclimater aux rigueurs du jeu européen tout en gardant son efficacité offensive ?
Voilà pourquoi on pense que Charleroi devra passer par les playoffs 2 pour décrocher un ticket européen…