Pourquoi Mehdi Bayat était remonté après le match contre Bruges
Mehdi Bayat en a marre de voir les Zèbres faire les montagnes russes et croit dur comme fer à une qualification pour les PO1 car "Charleroi n’a jamais été aussi fort sur papier".
- Publié le 12-11-2018 à 07h20
- Mis à jour le 12-11-2018 à 13h50
Mehdi Bayat en a marre de voir les Zèbres faire les montagnes russes et croit dur comme fer à une qualification pour les PO1 car "Charleroi n’a jamais été aussi fort sur papier".
L’image est forte. Regroupés dans le rond central après la rencontre, les Zèbres ont longuement discuté avec Mehdi Bayat avant d’aller saluer leurs supporters. Mais ils n’ont pas reçu que des félicitations, comme l’a confirmé l’administrateur-délégué du Sporting.
Mehdi Bayat, malgré la victoire, vous aviez l’air un peu fâché…
"Pas un peu. J’étais très fâché. Parce qu’on montre deux visages pour le moment. Un qui est très mauvais et un qui est très bon. J’ai dit aux joueurs que je préférais qu’on ne voit que le bon car, face à Bruges, le Sporting a prouvé qu’il avait les ressources nécessaires pour être un vrai candidat aux PO1. On a bousculé une des meilleures équipes du pays, qui vient de sortir d’une rencontre exceptionnelle en Champions League. Donc ça m’énerve. Car c’est assez irrationnel."
À mi-parcours, Charleroi a 20 points. Vous êtes dans les clous ?
"Après ce qu’on a vu la saison passée avec Gand ou le Standard par exemple, je pense que Charleroi, en ayant montré ce qu’il a montré contre Bruges, n’est pas du tout ridicule et qu’il a peut-être une place dans les PO1 à aller chercher. Notre objectif reste le même."
Pour l’atteindre, vous envisagez de délocaliser la T4 à l’extérieur ?
"Non (sourire). Mais ce qu’on a vu doit nous donner des ailes. Il y avait une bonne ambiance, la T4 a joué son rôle. Mais, surtout, je pense au coach. C’est important pour moi de parler de lui. C’est sa sixième saison à Charleroi. Il n’a quasiment jamais été critiqué et, aujourd’hui, il doit faire face à des critiques, légitimes. Parce qu’il a un autre statut. Il doit accepter le fait qu’il est devenu un grand entraîneur. Et on attend d’un grand entraîneur de toujours performer et d’avoir toujours des résultats. Je suis fier et heureux pour lui car il fait tourner, il a relancé certains joueurs, comme Gholizadeh et Henen. Il a redonné sa chance à Bruno, qui l’a saisie avec son but. Cela montre qu’on a un bon coach, de bons joueurs et un vrai banc. Je le répète toujours à mes joueurs : on gagne à 25, pas à 11. Si tout le monde prend conscience que Charleroi n’a jamais été aussi fort sur le papier, tout se passera bien."
La saison est, enfin, lancée ?
"Aucune idée, sincèrement. Je n’explique pas ces résultats en demi-teinte d’une semaine à l’autre. La trêve internationale va faire du bien pour souffler. On doit rester sereins en toutes circonstances et assumer les attentes. Notre mercato a été assez agité à la fin du mois d’août et il fallait que la mayonnaise prenne. C’est peut-être cela qui fait que nous sommes un peu fragiles mentalement. Mais l’esprit est là."
En parlant de mercato, sera-t-il nécessaire de renforcer l’équipe en janvier ?
"Je ne pense pas. Je pense que le problème sera plutôt de rééquilibrer le vestiaire. Certains garçons qui sont bons et qui mériteraient d’avoir leur chance ne jouent pas, mais le coach doit faire ses choix. Donc ma priorité ne sera pas d’aller chercher des renforts mais de faire en sorte que des joueurs en manque de temps de jeu puissent reprendre du plaisir sur un terrain, quelque part."