Morioka, le Zèbre devenu indispensable
Le Japonais a sorti une grosse prestation face au Standard ce dimanche.
- Publié le 01-10-2019 à 06h55
Le Japonais a sorti une grosse prestation face au Standard ce dimanche. Il n’aura manqué que quelques minutes à un courageux Sporting Charleroi pour enfin venir s’imposer à Sclessin, un exploit que les Zèbres attendent depuis onze ans. Finalement, un but de Paul-José Mpoku sur coup franc en toute fin de rencontre a mis fin au rêve des Carolos, bien en bloc durant toute la partie. "Je suis déçu du résultat car nous menions au score et nous leur donnons juste un coup franc en fin de rencontre", raconte Ryota Morioka, bien en jambes durant cette partie. "J’ai le sentiment que nous avons perdu deux points, même si nous aurions sûrement signé pour avoir un point avant l’entame du match. Nous avons bien joué, nous étions bien organisés et nous aurions pu prendre les trois points. Il faudra surtout retenir la façon avec laquelle nous avons joué."
Si le Japonais se montrait modeste en mettant en avant le collectif, sa prestation personnelle pouvait être soulignée tant elle fut aboutie : travailleur sur les phases défensives, il a récupéré de nombreux ballons, faisant taire ceux qui doutaient de ses capacités à défendre. Avec 8 duels gagnés sur 13, il a montré qu’il savait se mettre au service de son équipe. Balle au pied, il a distillé de nombreux bons ballons (85 % de passes réussies avec un jeu axé vers l’avant) et s’est offert, de la tête, son 5e but depuis le début du championnat. "C’est peut-être une surprise pour vous que je marque de la tête, mais pas pour moi : je le faisais déjà souvent quand j’étais plus jeune", sourit Morioka, qui a dû attendre la vérification par le VAR pour fêter son but. "L’arbitre s’est excusé auprès de moi d’avoir pris la mauvaise décision. Il est allé voir la vidéo et a vu que je n’avais pas fait de faute. Il a changé sa décision et tant mieux pour nous."
Efficace en ce début de saison, l’ancien joueur de Waasland-Beveren aurait aussi pu augmenter son nombre d’assists si Mamadou Fall s’était montré plus précis à un quart d’heure du terme face à Arnaud Bodart après un caviar du Japonais. "S’il avait marqué, cela aurait été plus facile pour nous dans cette partie", regrette Morioka. "Mais cela arrive de rater une opportunité. Dans ce genre de match, nous devons faire en sorte de créer des situations dangereuses comme celle-là, encore et encore. Même si je lui fais une bonne passe, il n’y a rien de frustrant pour moi : tout le monde rate des actions."
Positionné aux côtés de Shamar Nicholson en reconversions défensives, Ryota Morioka a donné sa vie sur le terrain au sein du bloc mis en place par Karim Belhocine. "J’étais très fatigué à la fin de la partie car nous avons beaucoup couru", avance celui qui a été remplacé par Maxime Busi avec des crampes aux jambes. "J’accepte de courir pour l’équipe et je sais que c’est ce que nous devons faire contre ce genre d’équipes. Cette tactique est la bonne… quand elle fonctionne. Et ce dimanche, nous pouvons être contents de ce que nous avons fait."
Après ce choc, un autre gros match attend désormais les Zèbres : ce vendredi, c’est le Sporting d’Anderlecht, l’ancienne équipe de Morioka, qui se déplace au Mambourg avec la volonté de se sortir de la zone rouge. "Je n’espère pas marquer spécialement contre Anderlecht", commente le Japonais. "Je veux marquer à chaque match. Si je marque, je ne célébrerai pas mon but, comme à Waasland-Beveren. Mais, quoi qu’il arrive, ce sera en effet une rencontre assez spéciale pour moi vendredi…"
Et un match lors duquel Charleroi aura bien besoin de son homme en forme en ce début de saison…