Mehdi Bayat revient sur la saison des Zèbres: "Pour grandir, il faut dépenser de l'argent"
- Publié le 21-05-2018 à 13h10
Malgré l'échec des PO1 et la non-qualification européenne, Mehdi Bayat reste positif. Il voit son Sporting grandir chaque saison. Et il regarde déjà vers l'avenir, pour que le club continue son ascension. Cela passera par un mercato agité et une augmentation du budget. Interview.
Mehdi, quelle est votre analyse de la saison ?
"On a fait une phase classique exceptionnelle. On a été premiers après cinq journées, deuxièmes jusqu'à la 28e journée puis troisièmes en fin de phase classique. Puis patatras, on est passé à côté de nos PO1, qui, je le répète, sont un échec. On va devoir en diagnostiquer les raisons pour continuer à faire grandir le club. Mais le bilan reste tout de même positif : on a joué les PO1 à trois reprises sur les quatre dernières saisons et l'année où on ne les a pas joués, on a remporté les PO2. Par rapport aux ambitions qu'on s'était fixées au moment de la reprise du club, on est toujours dans le bon."
En se qualifiant très tôt pour les PO1, Charleroi avait acquis un nouveau statut. Que le club n'est pas parvenu à gérer ?
"On s'est approché de la course à l'Europe, qui est stressante, c'est vrai. Les objectifs pèsent. Mais c'est un aspect que nous devons apprendre. On voit que les attentes sont plus importantes qu'il y a quelques années. On a beaucoup de travail à faire. Mais il y a en a aussi beaucoup qui a été fait. Notre budget est passé de 6 à 13 millions en quelques années, ce n'est pas mal. On doit continuer à se développer pour avoir un noyau plus large. On doit se positionner différemment sur le marché des transferts pour offrir plus de possibilités à Felice Mazzù. On doit peut-être sortir de notre créneau. Si on veut grandir, on a besoin de plus de moyens. Et il faut les trouver quelque part. En vendant des joueurs, notamment. Grandir passe par là. Puis en se positionnant sur des valeurs sûres, des gars capables de répondre présent directement. Quand on voit le Standard : l'arrivée d'un joueur a changé le visage de l'équipe. Pour réaliser cela, il faut dépenser de l'argent. On n'est pas encore capable de le faire mais j'espère qu'on le sera très rapidement."
Cela veut dire ne plus aller chercher des inconnus ?
"Il faut bien être conscient que ceux qui étaient des inconnus il y a quelques années sont aujourd’hui sollicités par tous les plus grands clubs de Belgique. On doit continuer à faire grandir Charleroi par petits paliers, tout en prenant quelques risques. En ce qui concerne le mercato, on va d'abord laisser retomber la pression de cette saison afin de préparer tranquillement et sereinement la saison à venir. Il est clair qu'on va devoir bousculer un peu le noyau. Des joueurs sont chez nous depuis 3-4-5 années et ils connaissent Felice Mazzù par coeur. La stabilité est importante mais il ne fait pas être trop stable non plus. La remise en question est importante. Le coach va débuter sa sixième saison au Sporting et on a besoin de remettre la machine en route, avec de la fraîcheur. L'été va être assez chargé pour moi, à titre personnel, entre le mercato à Charleroi et mes obligations à la fédération."
Des travaux sont également prévu cet été ?
"Oui, on va faire beaucoup d'investissements sur le plan des infrastructures. On va développer le stade, la T4 va être modernisées, des investissements vont être fait au niveau de l'école des jeunes. C'est sûr et certain : le budget de Charleroi sera en augmentation la saison prochaine."