Mazzù fête son 200e match en Pro League: "Pas rien pour un gamin qui vient de nulle part" (INFOGRAPHIE)

Car au Kehrweg, le coach du Sporting, en place depuis 2013, s’assoira sur un petit banc de Pro League pour la 200e fois de sa carrière d’entraîneur. La 200e comme coach de Charleroi, évidemment. Soit 41 fois de plus que Robert Waseige, dont il a dépassé le record historique depuis plus d’un an.

"C’est symbolique mais je n’en fais pas du tout une priorité. En en ce moment, j’oublie presque tous ces nombres car je n’ai qu’une envie : retrouver une victoire et une spirale positive", explique le coach zébré qui a vécu des moments plus compliqués ces derniers mois (seulement trois victoires en 2018) mais qui prend toujours autant de plaisir à faire son métier,

"En football, il y a deux notions essentielles : la passion et le plaisir. La passion est toujours là. Sans elle, on croule sous les complications du métier. Quant au plaisir, il est quotidien. J’en prends toujours autant quand je suis avec les joueurs, en semaine, à l’entraînement. Mais le vrai plaisir, c’est évidemment celui qui suit une victoire. Quand tout le monde est satisfait du travail accompli et est heureux. Après une victoire, il sera plus facile de penser à ce 200e match et de me dire que pour un gamin qui vient de nulle part, ce n’est pas rien."

Ce sentiment , Felice Mazzù espérera évidemment le vivre ce samedi, sur le coup de 20 heures. Et il y croit dur comme fer.

"Malgré la défaite, on a vu de bonnes choses la semaine dernière et j’espère qu’on pourra concilier efficacité offensive et défensive."

Son leitmotiv depuis 200 matches maintenant.

Mazzu en D1 en sept statistiques

Joueur le plus utilisé : "Martos, indispensable"

Cela peut paraître incroyable mais Javier Martos, le capitaine du Sporting, a pris part à… 193 des 199 matches de Felice Mazzù en tant qu’entraîneur des Zèbres. "C’est quelqu’un de professionnel et d’intelligent. Tous les défenseurs qui ont évolué à ses côtés, comme Dewaest, Dessoleil ou Willems, sont devenus d’excellents joueurs. Javi apporte énormément et est un joueur indispensable."

Meilleur buteur : "Tout fait pour Pollet"

Avec 25 buts marqués, David Pollet est le meilleur buteur de l’ère Mazzù. "C’est un garçon qui a toujours été positif, qui travaille sans relâche et court comme un chien. Il fait passer l’équipe avant lui et en tant qu’entraîneur, je peux tout faire pour ce genre de joueurs. J’ai essayé d’être le plus proche possible de lui pour l’aider à progresser et j’aurais aimé qu’il puisse mettre encore plus de buts."

Meilleur passeur : "Tainmont, le meilleur centreur"

Le meilleur passeur sous Mazzù se nomme… Tainmont. "Cela ne m’étonne pas. Je l’ai toujours dit : c’est le meilleur centreur de Belgique. Pour un attaquant, c’est le profil parfait. Il n’est plus chez nous et c’est un regret de perdre un joueur qui a beaucoup apporté à l’équipe. Mais en football, un joueur a parfois d’autres envies et un coach doit penser à son groupe."

La proie facile : Il bat toujours Mouscron"

En six saisons comme entraîneur du Sporting, Felice Mazzù a affronté Mouscron à huit reprises. Bilan ? Huit victoires en championnat. Du 100 %. “Ah bon ? Je ne savais pas, sourit le coach zébré. Pour moi, c’est du pur hasard et de la coïncidence.”
Les Mouscronnois auront sans doute cette statistique en tête lors du derby hennuyer le 1er septembre.

La bête noire : "Bruges, toujours difficile..."

L’équipe qui pose le plus de souci à Felice Mazzù, c’est le FC Bruges. Le coach zébré n’a pris que… 17 % des points face au Blauw en Zwart (une victoire, cinq partages, dix défaites). Et on se souvient des deux raclées reçues la saison dernière, en Coupe et en championnat. "C’est une équipe difficile à jouer, surtout chez elle. Et elle joue le titre chacun année."

Le coach qui lui réussit : Dury, battu 3 fois sur 4

Si Hein Vanhaezebrouck est l’entraîneur que Felice Mazzù a le plus affronté ("Au début, c’était spécial de l’avoir en face de moi, car c’est une icône… et les arbitres l’écoutent un peu plus que moi."), c’est Franky Dury que le T1 carolo a le plus souvent battu (9 fois en 12 matches). "Il me bat au niveau de la longévité dans un club, donc il fallait que je le batte dans un autre domaine (rires)."

Le coach imbattable : Yannick Ferrera lui résiste

Cela peu paraître surprenant mais, parmi les entraîneurs qu’il a affrontés, à 5 reprises ou plus, la bête noire de Felice Mazzù se nomme… Yannick Ferrera (Saint-Trond, Standard, Malines). En 5 confrontations, il n’est jamais parvenu à le battre (2 partages, 3 défaites). "Il est plus jeune que moi et est doué avec les nouvelles technologies, moi pas", se marre Mazzù.