Mazzù explique l'importance de son staff dans la réussite carolo: "On forme une petite famille" (PHOTOS)
Alors que l’année zébrée s’est terminée en beauté, Felice Mazzù a tenu a mettre en avant les membres de son staff, "sans qui le Sporting ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui".
- Publié le 28-12-2017 à 12h02
- Mis à jour le 28-12-2017 à 16h09
Alors que l’année zébrée s’est terminée en beauté, Felice Mazzù a tenu a mettre en avant les membres de son staff, "sans qui le Sporting ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui". La victoire glanée à Zulte Waregem, mardi (0-4), a permis à Charleroi de terminer sur une belle note, à la deuxième place, avec un superbe bilan de 42 points sur 63. C’est certain : les fêtes seront bonnes au Sporting. Et en cette période de cadeaux, Felice Mazzù a choisi La DH pour délivrer les siens à son staff et aux gens qui l’entourent au quotidien. Sous forme d’éloges et de remerciements.
"Lorsque j’ai reçu le Trophée Raymond Goethals, il y a un dizaine de jours, j’aurais bien aimé le tenir en main avec mon staff, pour le partager avec eux", précise, avec une pointe de regrets, le coach du Sporting. "Tout seul, il est impossible de réaliser le parcours que nous sommes en train de faire à Charleroi."
Et c’est d’autant plus beau lorsqu’on le partage avec des amis. Car entre le T1 zébré, Mario Notaro (T2), Michel Iannacone (coach des gardiens) et Philippe Simonin (préparateur physique), on peut véritablement parler d’amitié. "On pourrait même parler de petite famille", sourit Felice Mazzù. "J’ai la chance d’avoir un staff avec qui je travaille les yeux fermés. Le premier mot qui me vient à la bouche quand je pense à eux, c’est le mot fidélité. On discute énormément, on n’est pas toujours d’accord sur tout, mais on fait les choses ensemble."
Sur et en dehors du terrain. "Il nous arrive fréquemment d’aller boire un verre après un entraînement ou un match. Pour décompresser mais aussi pour refaire le point, à chaud, sur ce qu’il s’est passé. Cela nous permet d’avoir des idées, des projections, rien qu’en parlant. Ce sont des moments importants."
Tout comme l’ont été les débuts du coach carolo au Sporting. "Je me souviendrai toujours de leur aide lors des premiers mois. Quand j’ai débarqué, ce n’était pas évident. Il y avait certaines critiques émises à mon égard, sur le fait que je venais d’une division inférieure… Mais ils m’ont soutenu. En particulier Mario Notaro."
Qui au fil des années est devenu indissociable de Felice Mazzù. "Je sais que ces derniers temps, il pense que je suis un peu plus indépendant qu’auparavant. Mais cela n’enlève rien à tout le bien que je pense de lui. Il est très important pour moi. Il m’a beaucoup apporté et continue à le faire. Il avance dans son cheminement, moi aussi. Il y a un grand respect entre nous."
Comme entre le T1 du Sporting et Philippe Simonin. "C’est certainement le meilleur préparateur physique avec lequel j’ai travaillé, même si Michel Bertinchamps est lui aussi excellent. Mais dans l’aspect comportemental et dans l’attitude, Philippe me ressemble. C’est quelqu’un de très sensible, compréhensif, qui a beaucoup de psychologie. Il a une énorme expérience, est capable d’être dur et souple à la fois. Humainement, il a une manière de voir les choses qui me correspond bien."
Avec Michel Iannacone, cela matche aussi. "C’est un homme profondément gentil, très compétent et affectueux. Quand il est heureux, cela se voit et cela se transmet à tout le groupe. Et en ce moment, c’est le cas (professionnellement mais aussi en privé, puisque le coach des gardiens du Sporting vient d’être grand-père pour la troisième fois ). C’est très agréable."
Et cela permet de travailler, au quotidien, en toute confiance. "Avec moi, tout le monde a carte blanche. Quand il donne des exercices, Mario est libre. Philippe et Michel aussi. Bien sûr, on discute mais je n’impose rien. La contrainte est néfaste. Je veux que chacun se sente en confiance et s’exprime de manière naturelle. C’est comme cela qu’on arrive à des résultats. En gardant cette même ligne directrice depuis le début."
Ce qui permet d’éviter les altercations ("il n’y en a jamais eu", indique Mazzù, même lorsqu’il faut faire des choix difficiles). "Chacun a son avis mais au final, une fois que la décision est prise, tout le monde s’y tient."
Et en récolte les fruits. Car la réussite de Charleroi est aussi la leur. Joyeuses fêtes, messieurs...
"Si un jour, je pars de Charleroi, j’aimerais qu’ils viennent avec moi"
Le staff du Sporting de Charleroi est tellement soudé qu’il est difficile d’imaginer que Felice Mazzù, Mario Notaro, Michel Iannacone et Philippe Simonin se séparent. Pourtant, cela pourrait bien être le cas en cas de départ de Felice Mazzù du Sporting. Ce qui arrivera, forcément, un jour ou l’autre….
"Une chose est certaine : si je suis amené à partir, je ferai tout pour faire venir mon staff avec moi, indique le T1, qui reste néanmoins très lucide au moment d’évoquer cette hypothèse. Mais si cela se présente un jour, il faudra aussi voir quelles sont les envies de chacun. Il n’y a également pas de négociations à avoir avec les clubs. Il ne suffit malheureusement pas de le dire pour que cela se produise. Mais il est évident que je ne demanderais pas mieux de continuer à travailler avec eux. Après tout ce qu’on a forgé, ils font partie intégrante de la réussite de mon mode de fonctionnement, par leurs compétences et par leur fidélité. Car j’en suis convaincu : la réussite d’un entraîneur dépend principalement de son staff."
Le staff médical: "Je leur fais confiance à 100 %"
Il n’y a pas que le staff sportif qui joue un rôle majeur dans la réussite actuelle de Charleroi. Le staff médical, composé de Frédéric Borlée (le médecin du noyau A), Vincenzo Soranno et Frédéric Vanbelle (les kinés), est lui aussi partie prenante de la formidable aventure zébrée. "C’est bien simple : je leur fais confiance à 100 %", indique Felice Mazzù. "S’ils estiment qu’un joueur n’est pas en mesure de jouer, je les écoute toujours. Et s’ils estiment que le coup est jouable, alors, je m’entretiens individuellement avec le joueur. Mais jamais je ne suis passé au-delà d’une décision du staff médical."
Comme le prouve cet exemple très récent. "On a encore eu le cas, mardi, avant le match contre Zulte Waregem", précise le coach carolo. "Javier Martos s’est présenté au rendez-vous après avoir été malade toute la nuit. Il m’a dit qu’il n’était pas bien et qu’il n’était pas certain de pouvoir jouer. Le docteur Borlée l’a ausculté puis lui a donné un médicalement et m’a dit qu’il serait en mesure de tenir sa place. Et après l’échauffement, il me l’a confirmé. Donc Martos a commencé."
Ce n’est pas un cas isolé. "Que ce soit le docteur ou les kinés, quand ils m’avertissent d’un souci, je suis toujours leurs conseils."
Wahib Neghili, l'assistant vidéo: "Plus souvent avec lui qu’avec ma femme"
À Charleroi, l’un des hommes de l’ombre s’appelle Wahib Neghli, le technicien vidéo du club. "Il est devenu très important pour moi, explique Felice Mazzù. Je passe d’ailleurs plus de temps avec lui qu’avec ma femme (sourire). On a d’ailleurs fêté Noël ensemble. On passe entre 8 et 10 heures ensemble chaque semaine, à préparer les théories. Et on se revoit encore le matin des rencontres pour finaliser la causerie d’avant-match."
Et forcément, au fil du temps, une réelle complicité s’est créée entre les deux hommes. "C’est quelqu’un d’extraordinaire, qui met ses qualités de maîtrise audiovisuelle au service du club. Avec l’expérience, il a aussi développé de vraies qualités d’analyste. Il m’arrive même de lui demander de faire une découpe sans moi car il comprend le jeu." Également responsable de la web TV du Sporting, Wahib doit parfois se démultiplier. Mais il ne compte pas ses heures. "Il n’a pas un rôle simple et si cela ne tenait qu’à moi, j’aimerais qu’il soit l’analyste du club, à 100 %. Il pourrait se concentrer sur ce boulot et faire partie du staff." Même si aujourd’hui, il en fait déjà un peu partie…
Bello, le magasinier: "C’est le papa des joueurs"
Bello (David Dal Mut de son vrai nom), tout le monde le connaît au Mambourg.
"C’est l’âme du club, souligne Felice Mazzù. C’est un peu le papa des joueurs. Il est là, tous les jours, au service de tout le monde avec ses équipements, ses boissons… On ne le sait pas forcément de l’extérieur mais le magasinier est quelqu’un de très important dans un club."
Encore plus lorsque c’est un vrai supporter… " Bello est le premier à venir me féliciter et à être heureux quand on gagne. Il a toujours un mot gentil." Pour son coach, qu’il connaît depuis qu’il est petit. "On a une relation particulière car j’ai joué avec lui au Sporting de Charleroi quand j’étais petit. On a eu les mêmes entraîneurs. Et j’ai même eu son papa comme délégué. Il y a donc un aspect émotionnel à notre complicité. D’ailleurs, Bello est un grand sensible, qui a du caractère mais qui donnerait sa chemise pour les personnes qui lui sont chères. Il fait partie intégrante du club." Et sans lui, le vestiaire du Sporting ne serait sans doute pas le même….