Massimo Bruno: "Tout allait exploser ici…"
Comment le Sporting est sorti d’une situation de crise ? Massimo Bruno et Felice Mazzù nous l’expliquent…
- Publié le 15-05-2019 à 06h55
- Mis à jour le 15-05-2019 à 09h49
Comment le Sporting est sorti d’une situation de crise ? Massimo Bruno et Felice Mazzù nous l’expliquent… Après le zéro sur six initial de Charleroi, peu de supporters et suiveurs du club (NdlR : y compris nous, on l’avoue) pensaient les Zèbres capables d’inverser une situation aussi compromise. Six matchs plus tard et un bilan de 16 sur 18, voilà les Carolos en passe de se qualifier dès l’avant-dernière journée pour la finale des PO2 en cas de succès à Westerlo ou de partage si Saint-Trond ne prend qu’un point à Ostende.
Malgré les nombreux coups pris sur la tête en début de PO2, Charleroi est parvenu à se relever et le groupe n’a pas explosé. Comment, pourquoi ? Massimo Bruno avance un début d’explication… "On ne pouvait pas lâcher sinon tout allait exploser ici. C’était le début des playoffs, il y avait une mauvaise atmosphère avec nos supporters, il n’y avait pas une bonne atmosphère dans le groupe parce que quand on perd, l’ambiance est plus lourde. On se devait de réagir. Après il faut un peu de réussite, un peu de résultats positifs."
De son côté, Felice Mazzù a toujours senti son groupe concerné : "On a été dans une situation très délicate au début des playoffs 2 et mon groupe a réagi d’une manière extraordinaire."
Et dans une situation comme celle-là, le déclic peut venir d’un petit coup de pouce du destin. Pour Charleroi, cela aura été le but de Jérémy Perbet dans les arrêts de jeu lors de la victoire à Eupen (0-1).
"Le match n’était pas terrible des deux côtés, poursuit Massimo Bruno. On gardait le zéro ce qui était déjà positif. Puis, marquer ce but qui tombe un peu de nulle part, cela a soulagé le groupe. Cela a fait la différence pour la suite."
L’entraîneur des Zèbres parle, lui, d’un élément déclencheur : "Si on n’était pas revenu avec les trois points de ce match-là, cela aurait été compliqué d’enchaîner. On n’a pas livré un grand match mais on a gardé le zéro derrière. Et une équipe qui fait cela peut marquer ensuite un but sur une action qui sort un peu de n’importe où. Et c’est ce qui est arrivé à Eupen. Cette victoire a donné de la sérénité au groupe et a permis à l’équipe de repartir sur de bonnes bases."
Avec une nouvelle tactique, un nouveau système avec cinq défenseurs.
"On a essayé de trouver un dispositif qui correspondait le plus possible aux joueurs qui étaient en forme, analyse le T1 carolo. On a regardé les statistiques de cette saison et on a pris 90 % des points avec un système à trois. Voilà un des premiers axes de notre réflexion après le zéro sur six. Il fallait renforcer le secteur défensif car dans les deux premiers matchs on a pris des buts ridicules à cause des espaces dans l’axe."
Et cela a fonctionné : "Au début les résultats arrivaient mais le jeu n’était pas encore là, avoue le n°77 du Sporting. Mais nous, on ne se plaignait pas, on décrochait les trois points, ce qui était le plus important. Maintenant, on se rend compte qu’on a trouvé un système qui nous convient. Défensivement, on a retrouvé de la stabilité, ce qui nous fait du bien et offensivement on propose de plus en plus de belles choses."
Avec un groupe qui a aussi réussi à faire le gros dos par rapport aux critiques extérieures, selon Massimo Bruno : "On sait de quoi on est capable, on connaît nos objectifs et on parle entre-nous. On fait les critiques entre nous. Ce qui suffit largement."
Et les victoires amènent des points, des primes et donc de la sérénité.
"Quand il y a des victoires, le groupe vit toujours mieux. Notre groupe n’a pas toujours bien vécu, on n’a pas eu une saison simple. Il ne faut pas croire que tout est toujours rose. Et il n’y a que les victoires qui permettent à tout le monde de se sentir mieux et bien", conclut Felice Mazzù…
Un nouvel homme fort et des ambitions
La rencontre face à Charleroi va marquer un tournant important dans l’histoire de Westerlo. Après 40 ans de bons et loyaux services, l’homme fort du club, Herman Wijnants (73 ans) va passer la main à l’entrepreneur turc Oktay Ercan. Et pour fêter dignement son dirigeant, Westerlo, qui possède la licence européenne, veut une fois de plus faire vibrer son Kuipje. Placés en embuscade derrière Charleroi et Saint-Trond au classement du groupe A des playoffs 2, les Campinois, qui n’ont plus perdu à domicile depuis le 8 décembre, pourraient revenir à un point des Zèbres en cas de succès.
"Il faudra faire un gros match, analyse Felice Mazzù. Westerlo, sur ces PO2, est la meilleure équipe avec Saint-Trond et Charleroi."