Le Sporting solide défensivement : "Garder le zéro, la base de Charleroi"
Le Sporting a convaincu dans un dispositif tactique qui semble lui convenir.
- Publié le 06-05-2019 à 06h52
- Mis à jour le 06-05-2019 à 11h11
Le Sporting a convaincu dans un dispositif tactique qui semble lui convenir. Ce samedi soir, Charleroi n’avait pas vraiment le choix : il devait battre Saint-Trond s’il voulait avoir son sort entre les mains pour la fin de ces playoffs 2. C’est désormais chose faite avec un bon résultat accroché via la mise en place d’un dispositif tactique particulier. Comme cela a été le cas lors des quatre dernières sorties de son équipe, Felice Mazzù avait décidé de garder une défense avec trois centraux et deux flancs se promenant dans les couloirs.
Une tactique qui a permis au Sporting de garder le zéro à quatre reprises sur les cinq dernières rencontres. "Mon groupe a fait un match très sérieux dans l’organisation", expliquait à l’issue de la rencontre l’entraîneur carolo. Face aux Trudonnaires, les défenseurs se sont en effet montrés assez solides, ne laissant que très peu d’occasions aux adversaires. "Dans ce dispositif, le coach veut que les défenseurs centraux défendent et que les deux flancs apportent offensivement tout en gardant une certaine stabilité défensive", avançait Maxime Busi, qui a fait son retour dans le onze ce samedi soir. "Nous avons bien appliqué ce que le coach a demandé et c’est ce qui a permis de garder le zéro derrière."
Cette tactique, qui pourrait être vue comme défensive par certains, ne l’est pas du tout pour le capitaine de l’équipe. "Pour moi, ce n’est pas un dispositif défensif", commentait Javier Martos. "Nous avons joué en 3-6-1. Ce n’est pas parce que tu joues avec deux attaquants que tu es nécessairement plus offensif. Pour le moment, c’est un dispositif qui fonctionne bien. Personnellement, je préfère jouer au milieu d’une défense à trois. Mon rôle est alors de parler, de donner confiance à tout le monde et de faire en sorte que l’équipe reste en bloc. En 4-4-2 ou en 4-3-3, nous avons aussi déjà connu des réussites mais notre dispositif actuel nous permet de retrouver des automatismes offensifs et défensifs qui font du bien à l’équipe."
Des automatismes bien présents ce samedi soir malgré les nombreux changements effectués dans la ligne arrière zébrée, par choix ou non. Par rapport à la rencontre face à Ostende, trois des cinq défenseurs refaisaient leur apparition sur le terrain. "Il y a eu beaucoup de changements dans la ligne arrière mais on s’y fait de manière presque automatique", expliquait Busi, qui avait dû faire l’impasse sur les précédents matchs à cause d’une blessure au poignet. "On se connaît tous et il faut faire avec les blessés. Il faut s’habituer à jouer tous ensemble et les automatismes viennent avec le temps. Nous sommes tous prêts à tout donner pour le club. S’il faut que mon poignet se casse pour qu’on aille en Europe, je le laisserai se casser…"
Désormais, il reste trois rencontres à Charleroi pour réaliser un exploit qui était inimaginable après les deux défaites d’entrée de jeu en playoffs 2. Trois rencontres durant lesquelles le Sporting devra rester discipliné défensivement comme il l’a été face à Saint-Trond. "Nous n’avons pas le droit de nous relâcher", commentait Martos. "Nous sommes Charleroi et notre manière de jouer est basée sur cette solidité défensive qui pousse à garder le zéro derrière. C’est la base de Charleroi. Nous travaillons de cette manière depuis six saisons, nous l’avions un peu oublié ces derniers temps mais le travail paye maintenant. Pour arriver en Europe, c’est l’enchaînement de rencontres comme celles-là qui le permettra."
L’Europe, un rêve qui ne semble finalement pas si inaccessible que cela pour la bande à Mazzù…
Dorian Dessoleil : "La fraîcheur a payé"
Au sein de la défense zébrée, Dorian Dessoleil faisait son grand retour. Sorti blessé après seulement quelques minutes lors de la victoire à domicile face à Westerlo, le Belge est revenu dans le parcours face à Saint-Trond. "On m’avait dit que ma saison serait peut-être finie", avance le défenseur de 26 ans. "Mais j’ai eu la chance de revenir grâce au gros travail effectué par le staff médical."
Remis sur pied, Dessoleil a été titularisé d’emblée aux côtés de Javier Martos pour remplacer au pied levé Willems et Angella, tous les deux blessés. "Je n’ai eu que trois entraînements cette semaine après deux semaines de blessure", raconte Dessoleil. "Les circonstances ont fait que j’ai retrouvé le onze plus tôt que prévu. Je me suis senti un peu fatigué durant cette rencontre mais content de rejouer. La victoire était amplement méritée et la fraîcheur a payé."