Le plus grand challenge de Younes Delfi : "Je suis prêt à me lancer dans la bataille"
Younes Delfi doit désormais s’imposer face à la concurrence zébrée.
- Publié le 12-07-2019 à 07h21
- Mis à jour le 12-07-2019 à 10h20
Younes Delfi doit désormais s’imposer face à la concurrence zébrée. Younes Delfi est plutôt malchanceux depuis le début de la préparation. En amical face à La Louvière, l’Iranien s’est blessé à la tête lors d’un duel avec un Louviérois et a dû laisser sa place après avoir joué seulement une vingtaine de minutes. Durant le stage, Delfi a de nouveau fait peur au staff carolo après un choc impressionnant avec la barrière autour du terrain. Résultat : une petite commotion, une douleur à la cuisse et un changement prématuré. "Ce sont des choses qui arrivent" , explique le joueur de 18 ans, traduit par Mehdi Bayat. "Mais je retiens surtout que les commentaires à mon égard étaient positifs malgré mon faible temps de jeu. À moi de continuer à montrer au coach ce que je vaux, peu importe le nombre de minutes que je reçois."
Avec Karim Belhocine à la tête du Sporting Charleroi, Younes Delfi repart d’une feuille blanche. Arrivé durant le mercato hivernal, l’Iranien n’avait pas réussi à montrer toute l’étendue de son talent avec le maillot zébré. "C’était difficile car j’arrivais du continent asiatique et je n’avais jamais joué en Europe", explique l’ailier. "Tout était nouveau pour moi. Mais c’est parfois nécessaire de connaître des difficultés pour pouvoir progresser."
Sous les ordres de Felice Mazzù, Delfi a parfois été puni par son jeu trop porté vers l’avant alors que l’entraîneur carolo mettait un point d’honneur au travail défensif. "Le coach avait un style plus défensif que ce que je connaissais dans mon pays" , avance l’Iranien. "Mazzù m’a beaucoup corrigé et m’a appris de nombreuses choses. J’étais souvent à l’écoute de ce coach qui m’a fait progresser durant ces quelques mois."
Celui qui a alterné entre le couloir gauche, le couloir droit… et le banc durant cette année 2019 devra faire face à une rude concurrence pour cette nouvelle saison. Une concurrence qui ne lui fait pas peur. "Le poste que je préfère est celui d’ailier droit ou gauche", commente-t-il. "Mais si l’entraîneur me demande de jouer défenseur, je le ferai. Ma responsabilité est d’être un soldat pour l’équipe. Je suis prêt à relever le challenge. C’est une vraie compétition pour moi et je n’ai pas de problème à convaincre le coach que je suis l’homme qu’il faut. Si les blessures me laissent tranquille, je suis prêt à me lancer dans la bataille."
Considéré comme une petite pépite dans son pays d’origine, Younes Delfi est prêt à exploser au Sporting et à confirmer tout le bien que beaucoup pensent de lui. "Je sais ce qu’on pense de moi en Iran mais cela n’a pas d’importance", avance Delfi. "Là-bas, j’ai joué en équipe première mais aussi en équipe nationale des jeunes. Je n’ai plus rien à démontrer. Je suis venu en Europe pour montrer que j’ai les capacités et les facultés pour m’imposer ici, en laissant de côté la pression du pays. À moi maintenant de gagner ma place à Charleroi."
Et ainsi de montrer que Mehdi Bayat ne s’était pas trompé en misant sur lui durant l’hiver passé.
"Kaveh Rezaei est un exemple"
Younes Delfi est le quatrième Iranien à venir à Charleroi, après Noorafkan, Gholizadeh mais aussi Rezaei désormais au Club Bruges.
"Kaveh Rezaei est un exemple pour moi, explique Delfi. Il a ouvert une porte en Belgique et a montré à tout le monde qu’un joueur iranien peut avoir des qualités. Il a été un précurseur et c’est un exemple à suivre pour son professionnalisme et la hargne qu’il mettait dans son travail."
Au Sporting, Delfi est souvent avec ses deux compatriotes même s’ils essayent de s’intégrer aussi avec les autres. "Notre objectif est bien entendu de nous intégrer complètement même si nous restons souvent ensemble en dehors du terrain, explique l’Iranien. Sur le terrain, nous prenons plus nos distances pour être à l’aise avec tout le monde. Mais Omid et Ali restent des soutiens importants pour moi malgré tout."