Keita et Ngoua découvrent le noyau A de Charleroi: "Pas chez les pros pour rester sur le banc"
Keita et Ngoua ont connu leur premier stage avec le noyau pro de Charleroi.
- Publié le 14-07-2019 à 08h33
- Mis à jour le 14-07-2019 à 13h01
Keita et Ngoua ont connu leur premier stage avec le noyau pro de Charleroi. Durant le stage estival des Zèbres en Allemagne, deux jeunes ont fait leur apparition dans le groupe. Le gardien Boris Ngoua et le milieu de terrain Malick Keita ont été appelés par Karim Belhocine pour passer la semaine de préparation avec le noyau professionnel.
Une récompense pour ces deux joueurs qui sont entrés dans la cour des grands avec une profonde humilité.
Malick et Boris, quel a été votre parcours ?
Malick Keita : "J’ai débuté dans une Académie en Guinée. Je suis arrivé en Belgique en 2017. J’ai d’abord réalisé des entraînements seul avant qu’un agent m’amène faire un test à Charleroi. J’ai intégré les U18 puis j’ai été appelé pour jouer un match amical avec les pros contre Eupen. Felice Mazzù a été content de ma prestation et a demandé que je rejoigne les U21. Je suis devenu titulaire incontestable avant de signer mon premier contrat professionnel. J’ai trop galéré avant d’être là mais heureusement, ma mère m’a beaucoup soutenu depuis la Guinée."
Boris Ngoua : "Moi, je suis arrivé en Belgique en 2016, à Bertrix. Au début, j’ai joué en tant que numéro 10… Ensuite, j’ai réalisé des tests au Standard et à Anderlecht mais sans succès. Après une mauvaise saison à Mouscron, je voulais arrêter le football. Mais j’ai fait encore un test à Charleroi et j’ai reçu ma chance alors que je venais de nulle part."
Comment avez-vous réagi à votre sélection pour le stage ?
B.N. : "Je ne m’y attendais pas. J’étais hypercontent et je me suis dit que ça passait ou ça cassait. Il y avait Nurio, Bedia ou encore Grange qui m’ont ouvert les bras. Mais globalement, toute l’équipe m’a très bien accueilli. Et puis, je suis toujours jovial. J’aime rigoler avec les gens, je n’aime pas être dans mon coin. Cela a facilité mon intégration."
M.K. : "Je l’ai vécu personnellement comme une grande fierté, surtout pour ma famille. C’est mon premier stage et c’était un rêve pour moi quand j’étais en Guinée. Perbet me donne beaucoup de conseils, Bruno et Penneteau aussi. Ils me disent de rester poli et calme."
Quels étaient les conseils de Karim Belhocine avant le stage ?
B.N. : "Il m’a fait comprendre que si je veux quelque chose, je dois le mériter. C’est un coach jovial, rassembleur et amical."
M.K. : "Je l’apprécie beaucoup, il nous conseille énormément. Il donne beaucoup de confiance en disant que sur le terrain, il n’y a pas de jeunes ou d’anciens. Il me dit que si je dois crier sur quelqu’un, je crie. En dehors du terrain, il faut respecter les doyens."
À côté de Belhocine, il y a Samba Diawara que vous connaissez bien car il est le coach de l’équipe réserve…
M.K. : "C’est un coach qui dit la vérité aux gens. Même si je fais des bons matchs, il n’est pas satisfait. Je l’apprécie beaucoup pour sa mentalité. Je suis aussi là grâce à lui et je veux tout faire pour le rendre fier."
B.N. : "Cela fait deux ans que je connais Coach Samba. Il me conseille et me guide. Il a vu qu’il y avait quelque chose en moi à exploiter. Je remercie aussi beaucoup Michel Iannacone (Ndlr : le désormais ex-entraîneur des gardiens du Sporting Charleroi) qui a cru en moi au tout début."
Quels sont vos objectifs pour la saison à venir ?
B.N. : "À court terme, je veux tout faire pour avoir un contrat à Charleroi. J’aimerais porter les couleurs de ce club que je ne cesserai jamais de remercier. À plus long terme, Dieu seul décidera. Je débuterai normalement la saison dans le noyau réserve. À moi de travailler et eux décideront. Je dois travailler dur tous les jours et mériter ma place."
M.K. : "Personnellement, mon objectif est de devenir titulaire chez les pros. Je ne suis pas arrivé chez les pros pour rester sur le banc. Je l’ai déjà dit à Mehdi Bayat et je veux travailler dur pour y arriver. Quand je joue au football, je pense à ma mère qui est restée en Guinée et cela me donne de la force. Je suis le seul espoir de la famille et je me bats pour eux."
Si vous deviez chacun donner une qualité de l’autre, ce serait quoi ?
B.N. : "J’adore son agressivité. Malick est un joueur très combatif et qui n’est jamais fatigué. Tu peux le mettre au Camp Nou, il jouera de la même manière sans aucun stress. Il m’impressionne tous les jours."
M.K. : "Boris, c’est un véritable monstre dans les buts. Il est vraiment très fort dans les buts et je l’aime beaucoup en tant qu’humain."