Gaëtan Hendrickx a hésité entre raquette et ballon de foot: "Au tennis aussi j'étais très défensif"
Le Belge avait montré de belles qualités raquette en main.
- Publié le 11-01-2019 à 06h38
- Mis à jour le 11-01-2019 à 10h02
Le Belge avait montré de belles qualités raquette en main.
Dans le noyau des Zèbres, Gaëtan Hendrickx impressionne. Le Belge est connu pour être un avaleur de kilomètres et un arracheur de ballons grâce à une condition physique au-dessus de la normale.
Celui qui a un contrat au Sporting de Charleroi jusqu’en 2023 a d’abord utilisé ses capacités physiques pour un autre sport : le médian défensif a en effet joué au tennis durant sa jeunesse. "J’ai commencé le football en tant que gardien de but mais j’ai arrêté vers l’âge de 10 ans", se souvient le joueur passé par Genk et Saint-Trond. "J’étais un mauvais perdant et j’ai décidé de me tourner vers un sport individuel. Et mon choix s’est porté sur le tennis."
Raquette en main, Gaëtan Hendrickx fait directement bonne impression. "En deux ans, je suis monté au classement jusqu’en C 15-4", avance Hendrickx. "J’ai toujours eu un grand amour pour ce sport. Dès que je suis en congé, je retourne sur les courts car je préfère cela à aller courir. Juste avant le stage, nous sommes d’ailleurs allés jouer avec Romain Grange et Valentin Baume."
Les qualités d’Hendrickx en tant que joueur de tennis étaient nombreuses même s’il axait son jeu sur un élément : la course. "Au début, ma technique raquette en main n’était pas extraordinaire", explique le petit gabarit du Sporting. "J’étais ce que l’on appelle une ‘remballette’ , c’est-à-dire que je courais partout et que je renvoyais toutes les balles. J’étais assez régulier, j’avais une bonne défense et j’étais bon en contre-attaque. J’étais un joueur très défensif mais cela m’a permis de gagner quelques tournois."
En tant que footballeur professionnel, Gaëtan Hendrickx a toujours donné beaucoup d’importance à l’aspect psychologique des choses. Une caractéristique qui se remarquait déjà sur les courts de tennis. "L’aspect psychologique a toujours été très important dans ce sport comme dans d’autres", argumente le Belge. "Durant une rencontre de tennis, celui qui craque mentalement perdait souvent la partie. Même si techniquement mes adversaires étaient au début supérieurs à moi, je parvenais à remporter la bataille grâce à mon mental. Il ne faut pas toujours avoir une technique incroyable pour gagner…"
Après deux ans consacrés au tennis, Gaëtan Hendrickx a alors fait le choix de revenir à ses premiers amours, en voyant son frère Jonathan Hendrickx, aujourd’hui professionnel dans le championnat islandais, fouler les pelouses de l’Académie du Standard de Liège. "J’ai décidé de revenir dans le football car c’est ce que j’aimais le plus", affirme Hendrickx. "Réussir dans le tennis me semblait plus compliqué qu’en football car il s’agit d’un sport individuel et l’entrée est donc plus restreinte. Il faut aussi beaucoup de moyens financiers pour arriver à se faire une place sur le circuit. Je ne saurai jamais si j’aurais pu percer dans le tennis en commençant plus jeune. Mais je n’ai aucun regret car je me sens bien dans le monde du football et à Charleroi." Pour le plus grand bonheur des supporters des Zèbres.
"Roger Federer, mon modèle"
S’il y a un joueur du circuit professionnel actuel qu’affectionne Gaëtan Hendrickx, c’est bien Roger Federer. "J’adore l’élégance du Suisse", explique le Zèbre. "Il a du charisme et une facilité dans son jeu. Ce n’est pas possible de ne pas l’aimer. C’est un modèle aussi bien en tant que personne qu’en tant que sportif. Il semble être très simple alors que c’est une star mondiale…"
Le médian carolo continue à suivre le tennis fréquemment. Avec une préférence pour les grands tournois. "Dès que je peux regarder un tournoi du Grand Chelem ou un Masters, je le fais", avance Hendrickx. "À la limite, je préfère regarder un match de tennis qu’un match de football. Surtout si c’est Federer qui joue…"
"Notre jeu était moins axé sur la défense"
Depuis maintenant deux saisons, Gaëtan Hendrickx doit se battre avec Marco Ilaimaharitra et Cristophe Diandy pour une place de titulaire. Une concurrence qui est due à l’évolution globale de Charleroi. "C’est le noyau le plus fort que j’ai connu depuis que je suis arrivé ici", explique le médian. "La concurrence à mon poste est donc normale. Que ce soit avec Cristophe ou avec Marco, nous nous connaissons assez bien pour nous adapter facilement."
Même si l’entente entre les milieux défensifs est bonne, cela n’a pas empêché le Sporting à être plus perméable défensivement cette saison. "Notre jeu en début de saison était moins axé sur la défense car nous avions un groupe qui aimait jouer au ballon", avance Hendrickx. "Nous essayons maintenant de plus nous attarder sur l’aspect défensif car c’est une des valeurs essentielles de Charleroi. C’est avec une solidité défensive que nous parviendrons à nos fins."