"G" comme Genk, "H" comme Humilité ou "K" comme Kebano : Felice Mazzù raconté en 26 lettres pour ses 2 000 jours à Charleroi
- Publié le 16-01-2019 à 07h35
- Mis à jour le 16-01-2019 à 16h48
Il y a 2 000 jours, le Carolo entraînait pour la première fois le Sporting. Ce mercredi, cela fait 2 000 jours que Felice Mazzù a débuté à la tête de Charleroi, lors de la défaite de ses troupes à Bruges. Retour sur le parcours du Carolo en 26 lettres.
Atypique : Felice Mazzù a toujours été un entraîneur atypique au sein du championnat belge. Que ce soit au mégaphone avec les fans de Charleroi ou en lâchant des belles punchlines en conférence de presse d’après-match, le Carolo n’a pas son pareil dans le métier.
Bayat : c’est Mehdi Bayat qui a nommé Felice Mazzù à la tête de Charleroi. Même si des désaccords sont survenus lors de transferts, comme celui de Rezaei, Mazzù sait ce qu’il doit à Bayat qui lui a donné sa chance.
Coupe de Belgique : cette compétition n’a jamais souri aux Carolos. Depuis son arrivée à la tête du club, Mazzù n’a jamais réussi à passer l’obstacle des quarts de finale (trois éliminations en huitièmes de finale et trois en quarts).
Dodi Lukebakio : Felice Mazzù a vécu le départ de Lukebakio comme un échec personnel. Parti en janvier 2018 vers Watford, le joueur de 21 ans était l’un des plus doués que le club ait connu, avait affirmé Mazzù.
Entraîneur de l’année : Mazzù est élu début 2018 coach de l’année. Une récompense qui a changé le regard des gens à son égard. "La perception de l’extérieur est différente", expliquait-il dans nos colonnes. "Ce titre de meilleur entraîneur m’a peut-être fait plus de mal que de bien car il devrait être collectif et pas individuel."
Femme : la phrase est bien connue, derrière chaque grand homme se cache une femme. Julie est celle qui suit Mazzù depuis ses débuts. Cette ancienne championne de natation est un véritable soutien pour son mari avec qui elle a eu deux enfants.
Genk : cette finale retour des playoffs de la fin de saison 2015-2016 est le pire souvenir de Felice Mazzù en tant qu’entraîneur des Carolorégiens. Après avoir battu Genk au match aller (2-0), Charleroi s’incline lourdement en terres limbourgeoises (5-1) et fait une croix sur une qualification en Coupe d’Europe.
Humilité : une des caractéristiques de Felice Mazzù est son humilité. Le Carolo n’est pas du genre à se mettre en avant, lui qui préfère toujours mettre en lumière l’ensemble de son staff que sa petite personne.
Israël : les Zèbres et Felice Mazzù parviennent à accrocher l’Europe durant l’été 2015. Les Carolos se rendent en Israël pour affronter le Beitar Jérusalem. Sans problème, Charleroi passe au tour suivant où l’équipe ukrainienne de Luhansk met fin à son parcours.
Jeunes : réussir à lancer des jeunes en équipe première est un des champs de bataille de Felice Mazzù. Malheureusement, hormis Jessy Galvez Lopez ou encore dans une moindre mesure Ethan Poulain et Nathan Rodes, trop peu de jeunes du cru ont réussi à se faire une place dans l’effectif carolo. Ken Nkuba pourrait être ce joueur venu de l’Académie tant attendu par le club et la direction.
Kebano (Neeskens) : arrivé en 2013 du côté de Charleroi, Neeskens Kebano a été l’un des joueurs les plus forts à jouer sous les ordres de Felice Mazzù avant de quitter le Sporting pour Genk. "On avait un joueur qui voulait partir, qui n’avait plus envie de jouer pour les couleurs de Charleroi", avait expliqué le coach qui avait aussi perdu Dewaest durant ce mercato estival de 2015.
Longévité : cela fait donc 2 000 jours que Felice Mazzù est à la barre du Sporting de Charleroi. En six saisons, le Carolo a dirigé son équipe à 239 reprises. Avec un bilan de 96 victoires, 79 défaites et 64 nuls.
Martos (Javier) : le défenseur central formé au Barça est devenu le vrai relais entre le coach et l’équipe. "Il n’a pas un statut différent que les autres joueurs mais nous avons une relation particulière", affirmait durant le stage hivernal Mazzù. Toujours soutenu par son coach, le capitaine carolo a tout connu à Charleroi de la descente en D2 au rachat du club en passant par l’Europe.
Notaro (Mario) : difficile de trouver un staff plus soudé que celui de Charleroi. Si le T2 Mario Notaro est son véritable bras droit, Michel Iannacone (entraîneur des gardiens) ou encore Philippe Simonin (préparateur physique) sont des personnages tout aussi importants. Dans nos colonnes, Philippe Simonin avait bien résumé : "C’est simple, on forme une véritable famille."
Osimhen (Victor) : le Nigérian semble être l’attaquant le plus complet qui a évolué sous Felice Mazzù. Véritable découverte de cette première partie de saison, le joueur de 20 ans a déjà inscrit 8 buts avec le maillot de Charleroi.
Playoffs 1 : Felice Mazzù a dû attendre sa deuxième saison (2014-2015) pour participer à cette compétition pour la première fois. Sur les quatre dernières saisons, le Charleroi de Mazzù a joué les PO1 à 3 reprises.
Quatre-quatre-deux : l’aspect tactique est très important dans le travail de Felice Mazzù. Celui qui est un adepte du 4-4-2 a plus d’un tour dans son sac pour gagner les duels qui l’opposent chaque week-end à ses collègues.
Regrets : que cela soit une déclaration fracassante ou une sortie jugée inappropriée par certains, l’entraîneur regrette quelques fois certains propos. Comme ce soir du 5 octobre 2018 après la mauvaise prestation de son équipe au Cercle : "La plupart des joueurs de Charleroi sont des joueurs qui ont raté une étape dans leur carrière. Et c’est pour cela qu’ils sont à Charleroi", explique Mazzù, fâché, devant la presse.
Standard : le choc entre Charleroi et le Standard est toujours attendu par les supporters en raison de la rivalité qui existe entre les deux camps. Une rivalité que n’a jamais comprise Felice Mazzù alors qu’il a été en contact avec le Standard depuis sa période au White Star.
Tainmont (Clément) : voilà un autre joueur ayant eu une relation particulière avec Felice Mazzù. Débarqué en janvier 2014 à Charleroi, le Français est très vite proche de son coach. Alors que son temps de jeu diminue, Tainmont connaît quelques frictions sur le plan sportif avec Mazzù mais toujours dans un respect mutuel.
Ultras : Felice Mazzù a toujours eu une relation particulière avec les Ultras de Charleroi. Plus d’une fois, le Carolo a pris le mégaphone pour chanter avec les supporters du Sporting devant la T4.
Valeurs : Felice Mazzù le répète souvent à la presse: Charleroi ne doit jamais oublier ses valeurs. Travail, solidarité, courage : même si le club grandit, les Carolos doivent toujours baser leur jeu sur ces préceptes.
White Star : alors qu’il est sans emploi depuis son limogeage à Tubize, le club bruxellois est venu le chercher. Avec les Étoilés, Mazzù se qualifie pour les quarts de finale de la Coupe de Belgique en éliminant Lokeren, remporte la première tranche en D2 avant que le club ne connaisse des soucis financiers.
X (facteur) : Felice Mazzù a pu compter de nombreuses fois sur ce facteur X. Que cela soit en 2015 lors du but de Marinos qui qualifie pour la première fois les Carolos en Europe. Ou lors des nombreux buts inscrits par Charleroi lors des dernières minutes des matchs dans le fameux Felice Time.
Youtube : le 1er décembre 2016, Mazzù et Charleroi éliminent Anderlecht en huitième de finale de la Coupe de Belgique. Une victoire qu’il a dédiée à ses enfants en effectuant un Dab devant les caméras. Une image ensuite vue des milliers de fois sur Youtube.
Zèbre : petit, il allait voir les matchs à domicile du Sporting de Charleroi. Celui qui s’est toujours identifié au projet Carolos are back a eu la chance d’être entraîneur de sa ville. Une chance saisie par l’entraîneur présent en terres carolos depuis maintenant 2 000 jours…