Dorian Dessoleil, le seul Carolo du Sporting : "À Charleroi, les gens ne lâchent rien"
Dorian Dessoleil est le seul joueur d’origine carolo de l’effectif du Sporting.
- Publié le 10-01-2019 à 08h32
- Mis à jour le 10-01-2019 à 12h32
Dorian Dessoleil est le seul joueur d’origine carolo de l’effectif du Sporting. Un Carolo pur souche. Voilà comment on peut caractériser Dorian Dessoleil, le défenseur du Sporting Charleroi. Celui qui est né à Marcinelle est le seul joueur de l’effectif à être originaire de la ville.
Déjà tout petit, c’est au Sporting que Dessoleil a fait ses classes. "J’ai débuté à 6 ans à l’École des Jeunes du Sporting Charleroi", se remémore l’arrière de formation. "Je suis parti une saison à l’Olympic en U16 mais le club est revenu me chercher par la suite. C’est une fierté de jouer pour Charleroi car je connais les valeurs du club et les valeurs des supporters."
Pur produit du Sporting, Dessoleil a beaucoup appris à l’Académie carolo.
"Quand on commence, le toucher de balle est très important", explique le joueur de 26 ans. "Quand on passe sur grand terrain, la tactique et la lecture du jeu prennent de l’importance. Les amis sont alors moins nombreux car on rentre tous en compétition…"
Battant sur le terrain , prêt à arracher tous les ballons avec ses pieds ou sa tête, Dorian Dessoleil illustre à merveille la mentalité carolo.
"À Charleroi, les gens ne lâchent rien", avance le défenseur. "Les Carolos sont des gens très accueillants. Ils travaillent beaucoup pour arriver à leurs fins. Le travail est un aspect très important des Carolos qui ont une grosse mentalité."
Même si Dorian Dessoleil est le seul joueur issu du Pays noir, d’autres joueurs ont adopté la mentalité de la ville. "Gaëtan Hendrickx, qui a joué en jeunes à Charleroi, connaît bien les valeurs carolos", dit Dessoleil. "Nicolas Penneteau aussi a réussi à s’intégrer facilement dans le championnat belge et à Charleroi. Enfin, Felice Mazzù vient d’ici et a grandi à l’échelon inférieur comme moi. Il est arrivé en D1 à Charleroi avec beaucoup d’ambition et fait du super travail depuis qu’il est là."
Un des objectifs avoués de l’administrateur-délégué carolo Mehdi Bayat est de faire sortir un jeune du centre de formation. Pour cela, les choses se mettent en place à l’École des Jeunes avec Alain Decuyper à la tête de l’Académie. "Un joueur comme Ken Nkuba monte et a d’énormes qualités alors qu’il n’a que 16 ans", explique Dorian Dessoleil. "Nous allons bientôt voir les efforts consentis à l’Académie car le club se développe. Mais cela prend toujours quelques années avant d’avoir plusieurs jeunes dans le noyau pro comme c’est le cas à Anderlecht cette saison."
En dehors des terrains de football, la ville de Charleroi a toujours eu une mauvaise réputation. Dangereuse, vilaine ou sale : les adjectifs associés à la ville n’ont jamais été très flatteurs. En 2008, la cité industrielle avait même été élue "ville la plus laide du monde" par le journal néerlandais "De Volkskrant". Ce qui ne plaît pas à Dorian Dessoleil… "Durant ma jeunesse, on me rappelait sans cesse que Charleroi était la ville de Marc Dutroux… Nous avons toujours été critiqués mais les Carolos savent d’où ils viennent. C’est loin d’être la ville la plus laide du monde. Charleroi évolue, se transforme et commence à revivre. Tout cela fait plaisir à voir. Il y a beaucoup de belles choses à voir à Charleroi qui est, pour moi, vraiment une belle ville."
Une ville dans laquelle il se sent bien et où il pourrait finir sa carrière. "Réaliser toute ma carrière à Charleroi ne serait pas un échec", commente le défenseur. "J’ai encore cinq ans de contrat et je n’envisage pas un départ. Mais à 26 ans, c’est normal d’avoir des ambitions. L’envie de découvrir autre chose et de jouer dans des compétitions plus huppées est présente. Mais je ne veux pas partir pour partir car je me sens bien à Charleroi où la mentalité me correspond bien."
Une mentalité carolo de battant qui colle à la peau de Dorian Dessoleil et donc aura besoin le Sporting pour accrocher le wagon des PO1 en fin de phase classique.