Docteur Sporting, Mister Charleroi
Avec deux victoires (face à Gand…) lors des trois derniers matches, Charleroi a relancé ses playoffs, alors que beaucoup avaient condamné les Zèbres à la sixième place, celle qui ne rapporte rien.
- Publié le 07-05-2018 à 10h59
- Mis à jour le 07-05-2018 à 12h53
Sur la pelouse de Gand, vendredi, les Zèbres ont montré leur meilleur visage et ont relancé leurs playoffs et la course à l’Europe Avec deux victoires (face à Gand…) lors des trois derniers matches, Charleroi a relancé ses playoffs, alors que beaucoup avaient condamné les Zèbres à la sixième place, celle qui ne rapporte rien.
Mais comme souvent lorsqu’on les croit finis, les hommes de Felice Mazzù ont prouvé qu’ils avaient de l’orgueil en montrant un visage à la fois proche et éloigné de celui qu’ils avaient montré les semaines précédentes. Car on le sait, au Sporting, une victoire ne tient pas à grand-chose. Cela tient à ces fameux "détails qui font la différence" souvent cités par les joueurs après les défaites.
Mais quand tous ces détails s’alignent favorablement, le Sporting retrouve le visage qui lui a permis de réussir un gros début de saison et de se classer troisième de la phase classique. Et qui se compose de certaines caractéristiques indispensables.
1. UN BLOC HAUT ET UN GROS PRESSING.
Positionnés très bas durant une heure sur la pelouse d’Anderlecht, les Zèbres ont entamé le match à Gand avec une furieuse envie d’aller vers l’avant. Très haut sur la pelouse, le bloc carolo, bien organisé, a donné beaucoup de fil à retordre à celui des Buffalos grâce à un pressing vers l’avant qui était constant et efficace.
2. UN DÉCHET TECHNIQUE COMPENSÉ PAR UNE ORGANISATION SANS FAILLE.
Celui qui aime le beau football à la Barcelone ne doit pas supporter Charleroi. Au Sporting, le plaisir est ailleurs. Il est procuré par de longues courses, des récupérations hautes, des projections rapides vers l’avant et surtout par une mentalité irréprochable : les fameuses valeurs chères à Felice Mazzù. "Charleroi est performant quand il fait preuve d’organisation. Et quand c’est le cas, on peut excuser les quelques déchets techniques qui ont été compensés par la volonté", résumait le T1 zébré, qui avait aligné onze morts de faim sur la pelouse.
3. DES INDIVIDUALITÉS QUI PERFORMENT.
Charleroi a le noyau le moins qualitatif des PO1, c’est une évidence. Et reste dépendant de la forme du jour de ses joueurs. Quand, comme vendredi, des Rezaei, Benavente, Pennetau, Marinos, N’Ganga ou encore Ilaimaharitra évoluent à leur meilleur niveau, cela donne une tout autre consistance à l’équipe.
4. UN BRIN DE RÉUSSITE.
Deux sauvetages de N’Ganga sur la ligne, un poteau. Les joueurs étaient les premiers à le reconnaître après le match de vendredi : Charleroi a eu de la réussite pour effectuer sa première clean sheet depuis deux mois. Mais comme on dit souvent, la réussite se force. "On a retrouvé une partie de la chance qui nous a manqué lors des trois derniers mois, indiquait Francis N’Ganga. On a mangé notre pain noir depuis janvier donc j’espère qu’elle va rester…"
Car avec elle, Charleroi peut encore rêver. Même d’une victoire contre Bruges...