Defays de retour au bercail: "Avec Frank, rien n’est laissé au hasard"
Plusieurs compagnons de route du Namurois nous parlent du nouveau T2 du staff carolo.
- Publié le 27-06-2019 à 07h54
- Mis à jour le 27-06-2019 à 09h54
Plusieurs compagnons de route du Namurois nous parlent du nouveau T2 du staff carolo. "Je n’ai pas dû trop insister pour le convaincre de revenir à la maison…" : Mehdi Bayat n’a pas dû pousser Frank Defays dans ses retranchements pour que celui-ci accepte de devenir le bras droit de Karim Belhocine dans le staff carolo. Après avoir passé dix ans au Sporting en tant que joueur, le coach de 45 ans a accepté assez rapidement de se lancer dans ce nouveau projet.
S’il aura un rôle de T2 à Charleroi, c’est dans la peau de T1 que Frank Defays a débuté sa carrière d’entraîneur, à Virton. "Frank était un entraîneur avec qui il fallait mouiller le maillot", explique Samuel Fabris, ancien joueur des Zèbres qui a connu Defays en Gaume. "Il mettait un point d’honneur sur la mentalité et l’âme de guerrier qu’il fallait tous avoir. Nous essayions toujours de produire du beau jeu et il nous poussait à avoir ce supplément d’âme de la première à la dernière minute du match."
En février 2018, Defays a la possibilité de rejoindre Mouscron alors que Virton milite toujours en Division 1 amateurs. "Il a reçu une superbe offre de Mouscron", se souvient Fabris qui évolue toujours à Virton. "C’était normal de nous laisser pour aller coacher en Division 1. J’espère qu’il réussira à Charleroi avec Belhocine même si ce sera difficile de passer après Felice Mazzù."
À Mouscron, Frank Defays arrive alors que l’équipe se prépare à jouer les playoffs 2. Dès le départ, le Namurois donne une bonne impression chez les Hurlus. "Frank s’est investi directement dans notre projet", avance Laurent Demol qui était l’assistant de Defays à Mouscron. "Je connaissais Frank en dehors des terrains et il y a toujours eu un respect mutuel entre nous. Il considère tout le monde durant la semaine d’entraînement, personne n’est mis sur le côté. Le jour du match, tout le monde savait ce qu’il devait faire car ses explications étaient claires pour tout le monde."
Si les premiers mois ne se déroulent pas trop mal, le début de saison 2018-2019 est cauchemardesque : après cinq défaites de rang, Defays est remercié par la direction hurlue. "Frank n’a pas débuté la saison dans de bonnes conditions à cause d’un recrutement très tardif", se souvient Demol qui travaille toujours à Mouscron. "On peut se permettre de juger ou de critiquer un entraîneur mais en débutant la saison, il n’avait pas les armes surtout offensives pour se battre. C’est dommage que le club ne lui ait pas donné plus de temps car il aurait pu imposer sa griffe sur cet effectif."
Pour Laurent Demol, cet échec ne devrait pas poser de problèmes à Defays pour la suite de sa carrière d’entraîneur. "Frank est en train de passer par toutes les étapes", avance Demol. "Devenir entraîneur adjoint n’est pas un pas en arrière. C’est un garçon avec un cœur énorme qui vit pour le club pour lequel il travaille. S’il peut bosser sur du long terme, je pense que c’est un beau challenge pour lui. Et puis, pourquoi pas devenir entraîneur principal du club dans le futur… même s’il ne brûlera jamais les étapes."
Après son limogeage à Mouscron, Frank Defays réussit à rebondir à l’Union Luxembourg, une équipe de milieu de tableau en D1 luxembourgeoise. Là-bas, il reprend goût au rôle d’entraîneur principal. "C’était un entraîneur très professionnel", raconte Romain Ruffier, gardien et capitaine de l’Union. "Avec Defays, tout est préparé à l’avance. S’il demande aux joueurs de faire 10 jonglages avant l’entraînement, c’est qu’il a une idée en tête. Rien n’est laissé au hasard et tout est très carré."
Arrivé au début de l’année civile au Luxembourg, Frank Defays aura quitté son équipe le jour de la reprise des entraînements. "Le soir du premier jour de la reprise, il n’était plus là", explique Ruffier. "La décision a été dure à encaisser pour le groupe mais tout le monde le comprenait. Même les joueurs qui jouaient moins étaient d’avis pour dire que c’était un top coach, il n’était jamais remis en question."
Si Frank Defays a donc endossé depuis le début de la semaine le costume d’entraîneur adjoint à Charleroi, le gardien français est certain qu’il réalisera une belle carrière en tant que coach principal. "C’est un futur grand entraîneur principal", ajoute Romain Ruffier. "Il a réussi à s’adapter ici au Luxembourg au sein d’un championnat différent avec des règles particulières. En tant qu’adjoint, il s’adaptera aussi mais il deviendra d’après moi un top coach car il a les qualités pour le devenir."
Avant cela, Frank Defays devra convaincre la direction et les supporters en tant qu’adjoint. Un poste dans l’ombre qui convient bien à cet enfant du Pays noir prêt à tout pour durer sur le long terme au Sporting.