Comment Maxime Busi est devenu un sérieux concurrent pour Stergos Marinos en un an
En un an, le jeune Maxime Busi (19 ans) a franchi les étapes qui font aujourd’hui de lui un sérieux concurrent pour Stergos Marinos.
- Publié le 10-05-2019 à 06h51
- Mis à jour le 10-05-2019 à 13h59
En un an, le jeune Maxime Busi (19 ans) a franchi les étapes qui font aujourd’hui de lui un sérieux concurrent pour Stergos Marinos.
Il y a un an quasiment jour pour jour, dans l’anonymat le plus total, le Sporting Charleroi faisait signer Maxime Busi, un jeune joueur (18 ans) de Saint-Trond. Venu dans le Hainaut pour évoluer dans un premier temps avec la réserve, l’ancien Canari va franchir au fil des mois les paliers au point de devenir un véritable concurrent de Stergos Marinos au poste d’arrière droit. Après la victoire du week-end dernier contre son ancien club, le Zèbre revient sur les différentes étapes franchies au Mambourg.
Première étape : son transfert…
"En mai 2018, c’était la fin de saison à Saint-Trond et on me promettait un contrat. Je me sentais bien dans le Limbourg mais comme j’évoluais depuis deux ans avec la réserve, j’avais envie d’autre chose. J’espérais monter en équipe première. Mais à cette époque, c’était le changement de direction avec les Japonais qui voulaient me revoir jouer pour décider de mon avenir. J’ai ensuite eu des contacts avec Charleroi grâce à Samba Diawara, notre actuel T3 au Sporting, que j’avais eu comme coach avec la réserve de Saint-Trond. Lors des discussions avec Charleroi, j’ai senti qu’un projet sportif pouvait se mettre en place pour moi. Si je montrais sur le terrain mes qualités avec la réserve, j’allais pouvoir m’entraîner avec l’équipe première. C’est pour cela que j’ai accepté le contrat semi-pro d’un an avec une option que le club m’a offert."
Deuxième étape : le passage chez les pros
"En début de saison, je suis allé m’entraîner quelques fois avec les A. Et, après chaque séance, Felice Mazzù où un de ses adjoints me disait : ‘Tu reviens demain.’ Après le stage à Mierlo au début du mois de juillet, l’entraîneur m’a fait savoir que j’incorporais le noyau de l’équipe première. J’étais super-content car je suis rapidement parvenu à montrer au coach certaines de mes qualités. Et lors des premiers matchs de championnat j’ai été régulièrement repris dans les 18. Tout cela était très positif pour moi."
Troisième étape : sa première en Coupe
Le 26 septembre 2018, Charleroi se déplace à Alost dans le cadre de la Coupe de Belgique.
"L’entraîneur m’avait prévenu en début de semaine que j’allais commencer cette rencontre. J’ai ressenti un petit peu de pression mais c’était une bonne pression. J’avais déjà disputé des matchs amicaux avec l’équipe mais là c’était ma grande première dans une rencontre officielle. Avant le début de la partie, Javier Martos m’a parlé pendant cinq minutes pour me mettre en confiance, pour me dire de ne pas stresser. De jouer simplement et que tout se passerait bien. Et on a gagné. Je savais que je passais un petit examen pour voir si je pouvais devenir une alternative à Stergos Marinos. Même si ma prestation n’a pas été parfaite, je pense que j’ai livré, dans un match-piège, une bonne prestation."
Quatrième étape : le retour dans l’ombre
Entre la fin septembre et début février, Maxime Busi retourne dans l’ombre et suit les prestations de ses équipiers depuis le banc des réservistes.
"Cette période n’a pas été facile. Comme tout est arrivé très vite entre mon transfert et mon premier match, ce retour dans une situation plus normale, j’ai dû le gérer. Moralement, j’étais un peu moins bien. Mais il n’y avait rien de grave ; j’étais toujours dans le groupe. Ce qui était un peu ennuyant, c’est que je ne pouvais pas toujours jouer avec la réserve. L’entraîneur avait peur que je me blesse et qu’il arrive en même temps quelque chose à Marinos. Finalement, c’était bien la preuve qu’il comptait sur moi. Et je n’ai pas perdu mon temps car même aux entraînements je pouvais progresser en me frottant quotidiennement à des garçons expérimentés. Ce qui m’a aussi fait du bien, c’est de ne pas voir débarquer un nouveau back droit lors du mercato hivernal."
Cinquième étape : sa première en Pro League
Le 9 février 2019, Charleroi reçoit Ostende sans Marinos qui est suspendu. L’occasion pour Maxime Busi de fêter sa première titularisation et ses premières minutes en Pro League.
"Quand mon équipier a pris sa cinquième jaune contre Mouscron, j’étais content. Même si Gaëtan Hendrickx aurait pu jouer arrière droit, dans la logique des choses, cela voulait dire que j’allais être dans le onze de base contre Ostende. Et c’est ce qui est arrivé. Je n’étais pas trop stressé car ,en janvier, j’ai réalisé un bon stage avec un bon match en amical. Ma confiance était au top. Face aux Côtiers, je pense avoir fait le match qu’il fallait en jouant simplement et sobrement. Je suis impliqué sur le but égalisateur d’Ostende mais à la vidéo d’après-match, on a vu qu’il y avait eu une succession d’erreurs. Je sors donc content de cette première malgré un sentiment de frustration à cause du partage. Et comme le coach me laisse dans l’équipe la semaine suivante, je suis très heureux car cela veut dire qu’une vraie concurrence commence à naître entre Marinos et moi."
Sixième étape : de retour sur le banc
"On perd 3-1 contre Saint-Trond et je commets des erreurs sur les buts adverses. Donc il n’y a aucun problème pour moi de quitter l’équipe pour les matchs suivants et le début des playoffs 2. Je ne vais pas commencer à râler. Quand tu es écarté pour de bonnes raisons, tu ne peux pas te plaindre. Mais cela me motive et me donne encore plus envie de me défoncer pour revenir dans l’équipe. Cela fait partie de mon apprentissage."
Septième étape : tactique et blessure
Pour le troisième match des PO2, lors du déplacement à Eupen, Felice Mazzù aligne une défense à cinq avec Busi, de retour dans l’équipe, sur le flanc droit. "Ce que j’aime dans ce système, c’est que j’ai un peu plus de liberté offensivement. Et on peut aller chercher plus haut dans le pressing."
Mais cette rencontre a failli signer la fin de saison du défenseur qui se casse le poignet. "Heureusement, il n’y avait pas de déplacement osseux. Mais le médecin m’a dit que ma saison était certainement terminée. Cela m’a mis un coup au moral mais je me suis vite dit qu’il était possible de reprendre plus tôt. Et j’ai eu raison puisque j’ai joué le week-end dernier."
Huitième étape : devenir titulaire
Conscient de la belle évolution de Maxime Busi, Mehdi Bayat a fait signer un nouveau contrat à son jeune joueur dès le mois de février. "J’ai paraphé un bail jusqu’en juin 2021 avec deux ans d’option. Je veux continuer à bosser et me battre pour devenir le titulaire au poste d’arrière droit dans cette équipe de Charleroi. Je sais que Stergos est un concurrent de taille mais je ne dois pas avoir peur."