Les années trudonnaires de Maxime Busi: "S’il y a bien un joueur qui mérite d’être pro, c’est Busi"
Le Zèbre a fait ses classes à Saint-Trond, adversaires du Sporting ce dimanche.
- Publié le 22-11-2019 à 11h29
- Mis à jour le 22-11-2019 à 15h25
Le Zèbre a fait ses classes à Saint-Trond, adversaires du Sporting ce dimanche. C’est une période faste que connaît actuellement Maxime Busi. Le défenseur de 20 ans est devenu en l’espace de quelques semaines titulaire au poste de back droit à Charleroi tout en se faisant une place dans le onze de base de Johan Walem chez les U21 belges. Tout cela alors qu’il n’avait pas encore goûté aux joies d’une titularisation en D1A il y a à peine neuf mois…
Arrivé à Charleroi durant l’été 2018, c’est à Saint-Trond que Busi a fait ses classes, un club que le Sporting affronte ce dimanche dans l’espoir de conforter sa place dans le top 6. Passé chez les Trudonnaires des U15 aux U21, le défenseur a d’abord pris un rôle de milieu défensif dans le Limbourg.
"Avant qu’il n’arrive en U19, j’avais l’impression de le voir partout sur le terrain" , avance Samba Diawara, actuel T3 du Sporting Charleroi et coach de Maxime Busi à Saint-Trond. "En tant que milieu défensif, il courait partout et se dispersait par moments. Il avait un gros volume de jeu et il n’arrivait pas vraiment à se canaliser. Lors d’un match en U17, il a dépanné au poste de back droit et je l’ai trouvé meilleur à cette position, qui n’était pourtant pas sa place de prédilection."
"On ne savait pas quoi faire de lui"
Après s’être fait les dents en U17, Maxime Busi s’apprête à faire le grand saut dans le groupe Élites trudonnaire, qui englobe les U19 et les U21. Mais certains doutes existaient à son sujet… "Quand il jouait en U17, nous ne savions pas quoi faire de lui", avoue Bart Janssens, actuel T2 de Malines et coach du groupe Élites de Saint-Trond avec Diawara à cette époque. "Est-ce qu’il fallait le reprendre dans le groupe Élites ? Après pas mal de réflexion, nous avons décidé de lui donner sa chance car, même s’il avait quelques lacunes techniques, il jouait chaque match avec une grosse mentalité et montrait beaucoup d’envie sur le terrain."
Un choix payant du staff trudonnaire, qui a ensuite pu voir un visage plus que positif du défenseur belge. "Il a commencé à jouer avec les U19 et, après seulement deux ou trois mois, il était déjà au top", continue Bart Janssens. "Il faisait parfois des erreurs en match car il voulait trop en faire. Mais il était très à l’écoute de ses coachs et était prêt à faire beaucoup d’efforts pour s’améliorer. Chaque semaine, il s’améliorait de quelques pourcents en plus. En tant que joueur, il évoluait chaque jour positivement. Après quelques mois, il a reçu sa chance avec les Espoirs car un joueur s’était blessé. Il a saisi sa chance et n’est plus jamais sorti du groupe…"
Contacté avec un autre Canari, décédé depuis
S’il a réussi à se faire une place au soleil dans le groupe des Espoirs trudonnaires, Maxime Busi le doit à ses qualités offensives, défensives mais aussi à sa mentalité, comme l’expliquent ses anciens coachs.
"Max a un tempérament de fonceur", analyse Samba Diawara, qui a aussi vu passer le phénomène Edon Zhegrova (actuellement à Bâle) dans son équipe mais aussi Casper De Norre (Genk) et Alessio Castro-Montes (La Gantoise). "En tant que back droit, il était très porté vers l’avant, parfois au détriment de son rôle défensif. Il était encore en apprentissage à Saint-Trond mais a beaucoup évolué et a surtout réussi à se stabiliser à une position."
"Pour moi, sa grande qualité était son incroyable mentalité", explique de son côté Bart Janssens. "Maxime était un garçon qui voulait travailler chaque jour à 100 %. Il avait des défauts au niveau technique, par exemple dans son premier contrôle ou son passing, mais il était toujours motivé et concentré. S’il y a bien un joueur qui mérite d’être footballeur pro, c’est Maxime. Car il a travaillé dur pour cela."
Pour être pro, Maxime Busi a cependant dû quitter Saint-Trond et rejoindre Samba Diawara à Charleroi, qui a accepté de devenir l’entraîneur de l’équipe réserve zébrée au début de l’année 2018.
"Quand j’ai rencontré Saint-Trond avec la réserve de Charleroi, j’ai trouvé qu’il avait pris beaucoup d’assurance en quelques mois", explique Diawara. "Nous l’avons contacté pour qu’il rejoigne le club durant l’été 2018, au même titre que Mohamed Nitcheu, malheureusement décédé il y a quelques mois dans un accident de voiture, et cela s’est finalement concrétisé pour Max. Il devait d’abord jouer en réserve mais il a directement tapé dans l’œil de Felice Mazzù durant la préparation et est resté dans le groupe pro. Sa réussite actuelle ne me surprend pas car je le connais et je sais ce dont il est capable. Au Sporting et en U21 belges, il emmagasine beaucoup d’expérience et va encore progresser pour devenir, j’espère, une valeur sûre de l’équipe de Charleroi dans les années qui arrivent."