A Charleroi, 2019 doit rimer avec changement
Pour atteindre les PO1 et croire à l’Europe, Charleroi va devoir gagner en régularité.
- Publié le 28-12-2018 à 06h46
- Mis à jour le 28-12-2018 à 10h46
Pour atteindre les PO1 et croire à l’Europe, Charleroi va devoir gagner en régularité. L’année 2018 s’est donc terminée comme elle a commencé pour Charleroi : par une défaite qui fait mal. En janvier, c’était à Bruges (élimination en Coupe, 5-1). Mercredi soir, c’était face au Standard (1-0). Lors d’un match qui a mis en exergue des manquements dans le chef des Zèbres, qui ont cruellement manqué de justesse.
Ils vont désormais devoir tirer un trait sur cette année 2018 morose à tous niveaux. Et espérer que 2019 apporte son lot d’émotions. Ce qui passera par quelques changements.
Encaisser moins. Combien de fois le Sporting est-il parvenu à garder le zéro cette saison, en championnat ? Trois fois. Et sur toute l’année 2018 ? Six fois. En quarante matchs. C’est évidemment peu. Trop peu. Car Felice Mazzù le répète souvent : lorsqu’on construit une maison, on commence par les fondations. Et en football, les fondations, c’est la défense. À Charleroi, elle a été trop friable ces derniers mois. Et il faudra remédier à cela pour avoir des ambitions dignes de ce nom dans les mois à venir.
Gagner en efficacité. La rencontre face au Standard en a été l’illustration : Charleroi doit encore progresser en zone de conclusion. "Il nous a manqué la dernière passe, l’ultime décision, le bon choix", ne cachait pas David Henen après la défaite face aux Rouches. C’est un mal récurrent chez les Zèbres, même si l’équipe a globalement gagné en efficacité ces derniers mois. Il faudra faire encore mieux pour envisager le top 6.
Faire des séries. Il a fallu près de onze mois à Charleroi pour gagner deux matchs d’affilée en 2018. À elle seule, cette phrase résume quasiment l’année du Sporting, qui a cruellement manqué de régularité. Le 13 sur 15 réalisé début décembre a été le seul enchaînement de résultats positifs de l’année. Et quand on sait à quel point les joueurs marchent à la confiance, les séries sont indispensables pour avancer.
Progresser sur phases arrêtées. C’est l’un des gros points noirs du Sporting 2018 : les phases arrêtées. Elles ont souvent été mal données et quand c’était le cas, la réception n’était pas bonne. Cette arme essentielle a été très peu utilisée par la bande à Mazzù. Or, elle aurait permis de sortir les Zèbres de pas mal de situations compliquées…
Conserver les cadres. Il y a un an, à pareille époque, Charleroi s’apprêtait à perdre Clément Tainmont et Dodi Lukebakio. Les deux joueurs n’avaient pas été remplacés (ou pas assez bien) et cela s’est ressenti sur la deuxième partie de saison passée. L’expérience de cette situation, qui a été traumatisante pour le club (qui, rappelons-le, a terminé la phase classique à la 3e place la saison passée) doit pousser la direction du Sporting à se montrer inflexible : aucun cadre ne doit quitter le navire dans les semaines qui viennent. Tout en pensant à renforcer la concurrence dans certains secteurs (sur le flanc droit de la défense et derrière l’attaquant principalement).
Le Standard, la bête noire
Le Sporting n’a remporté qu’un des vingt derniers affrontements avec les Rouches.
L’après-match a été un peu houleux, entre joueurs et supporters carolos, mercredi soir. On a même vu Dorian Dessoleil rentré très énervé après une discussion chaude avec des fans en T4. "On connaît la rivalité entre les deux clubs et c’est normal que les supporters ne soient pas contents", expliquait Cristophe Diandy en zone mixte, au moment de commenter l’incident.
Cette scène est une preuve supplémentaire de la frustration qui habite Charleroi ces dernières années, lorsque le Sporting affronte son plus grand rival, le Standard. On a même parfois l’impression que les Zèbres font un blocage à l’idée d’affronter les Rouches et qu’ils semblent incapables de les battre.
Les chiffres en attestent également. Sur les vingt derniers affrontements entre Charleroi et le Standard, le Sporting n’en a remporté qu’un, c’était en avril 2015 (victoire 1-0). Pour le reste, c’est 13 défaites et 6 partages. Des statistiques catastrophiques pour les fans carolos, qui ne rêvent que d’une chose : voir la tendance s’inverser.