Calendrier de la Pro League : même l’Université de Louvain s’y est cassé la tête
Sans connaître le verdict final du Footgate, la Pro League a dû sortir son calendrier 2019-2020.
- Publié le 02-07-2019 à 07h06
- Mis à jour le 02-07-2019 à 09h47
Sans connaître le verdict final du Footgate, la Pro League a dû sortir son calendrier 2019-2020.Sur l’image diffusée par l’écran de l’auditorium du centre national, le logo du FC Malines était bien là, avec les quinze autres de D1A. Mais placé tout à droite de la photo, quasiment prêt à être basculé en D1B. Vous l’aurez compris : le Footgate était en toile de fond lundi après-midi à Tubize.
C’est sans connaître l’identité exacte des seize clubs que la Pro League a dû communiquer son calendrier 2019-2020, quatre semaines avant la première journée. "En attendant le verdict de la CBAS, nous avons fait le calendrier en fonction des résultats sportifs de l’an passé. Certains clubs pourront juste être remplacés par d’autres, si besoin. Il ne faut pas imaginer que c’est le chaos au sein de la Pro League", positivait le CEO Pierre François.
Pas le chaos mais un sacré sac de nœuds quand même. "C’est le calendrier le plus difficile de ma vie", avouait Nils Van Branteghem, chargé de cet exercice délicat depuis huit ans à la Pro League. "En plus des demandes de plus en plus nombreuses des clubs et des autorités, il a fallu composer avec le Foot-gate. J’ai commencé ce calendrier le 4 avril et je l’ai bouclé le 7 juin."
L’Université de Louvain, qui collabore avec la Pro League pour l’élaboration du calendrier, a même dû revoir sa copie. "Après avoir tenu compte de tous les critères, on avait enfin un calendrier. Mais on a vu qu’un club ne jouait que six fois à domicile sur les quinze matchs du premier tour. Ça n’allait pas et l’Université a dû recommencer."
On vous décortique le calendrier le plus fou de l’histoire de notre championnat.
1. N’oubliez pas le Tipp-Ex
Plutôt que de publier autant de versions qu’il y avait de possibilités, la Pro League est partie sur un seul calendrier. Comme si le Footgate n’existait pas. "Pour ça, on a lié Malines au Beerschot. Et Waasland-Beveren à Lokeren. Si Malines est puni, le Beerschot reprend exactement son calendrier. On a dû se mettre d’accord avec les autorités de la ville d’Anvers qui a déjà l’Antwerp à prendre en compte. Mais on y est parvenu", explique Van Branteghem. Si vous avez déjà retranscrit tout le calendrier, n’oubliez pas d’acheter du Tipp-Ex.
2. Le descendant peut-être connu dès la… 1re journée
Le verdict de la CBAS est espéré pour le 15 juillet au plus tard. Idéalement pour le 11 en vue de la Coupe d’Europe (voir par ailleurs). Mais la Cour a déjà précisé qu’elle n’allait pas précipiter sa décision au détriment de la justice.
Il existe donc un scénario où le verdict tombe après la reprise du championnat. Si Malines est puni au-delà du 30 juillet, il ne sera plus possible d’intégrer le Beerschot à la place. Dans ce cas, le KaVé resterait alors en D1A mais serait assuré de descendre au terme de la saison. Et ce serait l’unique relégué, faisant disparaître une partie du suspense dès le début de la compétition. "On espère vraiment éviter ce scénario", soupire Pierre François.
3. Le Standard en profitera si Malines est puni
La Pro League tient à sa neuvième place au ranking UEFA. Le calendrier a donc aussi été pensé pour aider les clubs qualifiés en Europe. Et là aussi, il a fallu tenir compte du Footgate. "On a fait un calendrier plus facile en juillet-août pour les clubs qui joueront les préliminaires, à savoir Bruges, le Standard et l’Antwerp. On a dû aussi intégrer Gand, sans savoir s’il jouera l’Europe ou pas. Il faut que Malines soit puni pour ça", résume Van Branteghem.
Si Malines est relégué, le Standard aurait alors un début de championnat plus aisé sans avoir de préliminaires en Europe à jouer.
Mais au fait, c’est quoi un calendrier plus facile ? Selon le critère de la Pro League, c’est de ne pas affronter une équipe des derniers playoffs 1 lors des cinq premières journées. Il y a quand même une exception : l’Antwerp reçoit Gand lors de la cinquième journée. "C’était vraiment impossible de faire autrement. Pourtant, on a essayé", précise Van Branteghem.
4. L’absence du RSCA en Europe a compliqué la tâche
Le Footgate fut une difficulté inédite pour l’établissement du calendrier mais il y a eu une autre, tout aussi exceptionnelle : l’absence du RSCA en Coupe d’Europe. "La commune d’Anderlecht demande de faire jouer le Sporting à domicile le dimanche. Mais il n’y a que trois matchs qui se jouent le dimanche ; et ils sont réservés pour les clubs qui jouent la Ligue Europa le jeudi, afin d’avoir suffisamment de repos entre les matchs. On a donc mis Anderlecht le plus souvent possible le dimanche mais il a fallu trouver un arrangement pour les semaines européennes. La commune a accepté de jouer le vendredi soir à trois reprises."