Bruges-Anderlecht: un Topper, c’est toujours show...
Depuis 60 ans, les affrontements entre Bruges et Anderlecht animent notre D1. Une rivalité née quelques années plus tard…
- Publié le 22-09-2019 à 09h20
- Mis à jour le 22-09-2019 à 09h21
Depuis 60 ans, les affrontements entre Bruges et Anderlecht animent notre D1. Une rivalité née quelques années plus tard…
Après un début de saison manqué et un programme particulièrement ardu (déplacement à Genk avant un Clasico et la réception de l'Antwerp), Anderlecht continue sa période d’examens avec un déplacement chaud-bouillant déplacement à Bruges, ce dimanche.
Le Topper anime notre D1 depuis 60 ans, lorsque le FC Brugeois retrouva l’élite, en 1959, grâce à l’arrivée du Roumain Norberto Höfling sur son banc. Les Blauw en Zwart connaîtront une première campagne compliquée, puisqu’ils ne durent leur salut, en fin de saison, qu’à un petit point. C’est essentiellement grâce à leur bonne tenue dans leur stade que les Brugeois sauvèrent leur peau : leurs adversaires n’aimaient pas le déplacement à l’Albert Dyserynckstadion, surnommé de Klokke en référence au célèbre café qui jouxtait l’entrée principale.
C’est là qu’Anderlecht mordit la poussière, pour les retrouvailles entre les deux clubs, le 20 décembre 1959 : 1-0, un but signé Fernand Goyvaerts, sur penalty, peu avant la pause. La future star de la Primera division sous le maillot du Barça… puis du Real offrit à son club un beau succès de prestige face aux Mauves. Mais l’équipe brugeoise ne rivalisait pas, à cette époque, avec le Sporting, ni même avec le Standard. Il fallut attendre la fin des années 60 pour que Bruges vienne bousculer la hiérarchie.
Le Topper n’est véritablement né que lors de la saison 1971/1972. Vice-champion depuis deux saisons, le Club espère enfin remporter le titre. Il est en tête au moment d’accueillir le Sporting bruxellois, le 12 mars 1972. Mais Rensenbrink puis Van Himst décochèrent deux uppercuts pour mettre le Klokke out : 0-2. Et Bruges rata le titre lors de l’ultime journée, accroché contre le Racing White tandis que les Mauves faisaient tomber Saint-Trond dans les pommes (5-1), coiffant, in-extremis, les lauriers.
La rivalité entre les deux clubs ne cessa de croître depuis cette saison-là. La revanche brugeoise se mangea chaude : la saison suivante, c’est sur le terrain du Parc Astrid que les Flandriens remportent leur premier titre de l’après-guerre (ils avaient déjà été champions en 1920, en Division d’Honneur), grâce à un partage (1-1) à trois journées du terme…
Depuis 1973, les Brugeois se sont bien rattrapés, avec 14 titres glanés. Anderlecht en a gagné 19 sur la même période, donc beaucoup de haute lutte avec l’équipe flandrienne, comme lors des célèbres test-matchs de 1986. Le Club a connu un passage à vide de quelques années, avant de renouer avec le titre en 2016. 2e en 2015, 1er en 2016, 2e en 2017, 1er en 2018, 2e en 2019, Bruges est le grandissime favori à la plus haute marche du podium 2020. Et semble avoir aujourd’hui une longueur d’avance sur son grand rival bruxellois, à quelques jours de l’accueillir pour le 86e Club Bruges - Anderlecht de l’histoire…