Retour gagnant à un système à 4 défenseurs pour le Sporting face à Waasland-Beveren
- Publié le 04-11-2018 à 21h31
- Mis à jour le 05-11-2018 à 13h52
Anderlecht est revenu à un système plus classique (4-3-3) et à un jeu plus simple. Cela fait presque bizarre. Pour une fois depuis bien longtemps, c'est l'adversaire d'Anderlecht qui a été sifflé en fin de match. Les supporters mauves ont, eux, chanté avec leur équipe. Un retour à la fête qui soulage après un bon match qui met fin à une quinzaine difficile.
Difficile de passer à côté du plus gros changement sportif opéré par Hein Vanhaezebrouck depuis longtemps. Le coach est revenu à un système à quatre défenseurs. Autant en possession qu'en perte de balle.
Il avait tenté le coup à moitié contre Saint-Trond et quelques fois l'an dernier. Sans réussite marquante. Lui qui a défendu contre vents et marées que le système n'était pas la base du problème, il a décidé de tout changer. Il a mis de côté ses méthodes pour revenir aux bases. À un football plus carré.
Waasland-Beveren était certainement la proie idéale vu les espaces laissés par les hommes de Ferrera avant la pause. Anderlecht a saisi ces opportunités pour retrouver un jeu plus positif. La prestation est à pondérer vu l'opposition mais elle doit être qualifiée de positive.
La différence s’est faite dans les trois secteurs de jeu mais c'est en attaque qu'elle était la plus visible. Le trio classique de ces dernières semaines a été reconduit. C'est la manière qui a évolué. Aucune place fixe n'a été attribuée. Les trois offensifs ont tourné sans discontinuer.
Landry Dimata a enfin pu jouer face au but en redescendant et en se décalant vers le flanc. L'action du penalty en est le plus bel exemple. Et quand il est resté en pointe, Zakaria Bakkali et Pieter Gerkens ont profité de l'espace dans le dos des médians.
Un milieu de terrain beverenois qui a eu bien du mal à se sortir de la tenaille bruxelloise. Habitués à jouer à deux, les médians du RSCA ont évolué à trois dans un style tout en domination.
Yevenhii Makarenko avait pour mission d'assurer le lien entre le secteur défensif et le milieu en restant derrière Sven Kums (puis Albert Sambi Lokonga) et Adrien Trebel.
Les deux éléments offensifs ont dès lors pu davantage profiter de l’espace pour se projeter offensivement à la passe ou à la course. La bataille de l’entrejeu est une clé que le coach a parfois sous-estimée.
Jouer à trois médians a amené beaucoup d'équilibre à la construction mais surtout à la défense. Avec un vrai repère devant eux, les défenseurs ont été nettement plus organisés.
Jeudi, Hein Vanhaezebrouck a encore pointé l'accumulation de petites erreurs individuelles qui empêchent trop souvent Anderlecht de garder le zéro. Le quatuor titulaire a répondu aux attentes. Il a fait preuve de beaucoup de justesse voire de maîtrise. Il n'a commis aucune erreur (mis à part Antonio Milic qui a pris rouge) et n'a pas laissé la moindre grosse occasion à Beveren.
À 10 contre 11, le plan de jeu est tombé à l'eau et a laissé place à un football courage. Anderlecht a su faire le gros dos au caractère et profiter d'un de ses contres pour aller doubler la mise. Un break bien nécessaire vu le but contre son camp de Bubacarr Sanneh qui a failli transformer la fin de soirée en nouvelle déroute.