Pourquoi Anderlecht a bien fait de conserver Appiah
Le latéral droit reste un élément utile du groupe anderlechtois. Analyse en cinq points.
- Publié le 27-02-2019 à 08h06
Un mauvais centre et il était déjà sifflé. C'est un peu le lot de Dennis Appiah, le mal-aimé du RSCA, dès qu'il est aligné. Le Français est toutefois resté au club et pourrait se révéler un outil plus utile que prévu.
1) C'est un vrai professionnel Dennis Appiah n'a jamais rien lâché. Malgré seulement un peu plus de 100 minutes de jeu entre septembre et le Topper de ce week-end, il a assuré face aux Blauw en Zwart.
La raison ? Il est resté professionnel jusqu'au bout. Il n'est jamais en retard, travaille dur tous les jours et se comporte comme s'il pouvait être dans l'équipe de base à chaque match.
Son abnégation a prouvé à son entraîneur qu'il pouvait compter sur lui à tout moment. Il ne se mettait d'ailleurs pas à planer après son match face à Bruges.
Une prestation qui faisait écho à ses déclarations de janvier : "Je veux toujours jouer. Ça sera peut-être le cas ici. On verra bien. Je me donne à fond. Je maintiens mon discours d’il y a un mois : je veux jouer. Je fais partie du groupe et j’ai envie de m’imposer ici."
2) Najar est souvent blessé
Andy Najar est le titulaire indiscutable de Fred Rutten. Et ce, depuis le début de l'année 2019. Anderlecht a toutefois dû composer avec une blessure potentielle du joueur hondurien qui s'est finalement produite face à l'Antwerp.
Fred Rutten voit en Dennis Appiah le remplaçant d'Andy Najar et ne voulait donc pas le voir partir. "Il m'a expliqué pourquoi je ne jouais pas. J'aurais pu partir mais les offres ne m'intéressaient pas".
Le stage correct du latéral français a convaincu le coach qu'il avait un latéral comme il les appréciait : avant tout solide défensivement.
3) Rutten ne voit pas Saelemaekers comme un latéral
Une autre raison importante de l'importance de la présence d'Appiah dans le groupe est que Fred Rutten continue de ne pas considérer Alexis Saelemaekers comme un latéral.
Il apprécie le profil du jeune joueur mais le voit comme un ailier, pas comme un défenseur. Le Bruxellois est persuadé de pouvoir apporter plus en démarrant de l'arrière et en apportant ses qualités de centre et de percussion mais le coach lui préfère un profil plus défensif.
4) Il est polyvalent mais conscient de ses qualités
Il a fait rire l'assemblée avec son "je vais encore rater beaucoup de centres." Une phrase qui en dit long sur l'attitude du joueur et son intelligence. Il sait qu'il n'est pas le plus grand centreur mais est conscient de ce qu'il est capable de faire. Il ne s'aventurera jamais dans des dribbles impossibles ou des tentatives qui pourraient lui coûter cher.
Il a aussi pour lui sa capacité à jouer dans l'axe et même à gauche pour dépanner.
5) Il est bien dans le groupe
Dans cette équipe qui ne cesse de changer, Dennis Appiah fait presque partie des meubles. Il est arrivé à l'été 2016, en même temps que René Weiler et a déjà vu trois coaches défiler à Anderlecht.
Qui peut en dire autant dans l'équipe ? Pas grand monde.
Chaque nouvelle tête s'entend bien avec Appiah. Son franc parlé et son humour en font un équipier modèle largement apprécié des membres de son équipe. Même quand il ne joue pas, il ne râle pas et maintient sa bonne humeur.