Patrick Wachel, coach des Anderlechtoises: "On n'est pas là pour se laisser faire"
L'entraîneur des Mauves revient sur la rencontre européenne entre le Sporting et le BIIK-Kazygurt.
- Publié le 25-09-2019 à 08h02
- Mis à jour le 25-09-2019 à 14h59
L'entraîneur des Mauves revient sur la rencontre européenne entre le Sporting et le BIIK-Kazygurt.
Ce mercredi à midi, 16h heure locale, l'équipe féminine d'Anderlecht disputera le premier seizième de finale retour de Ligue des Champions de son histoire. Un choc face aux championnes du Kazakhstan du BIIK-Kazygurt, qui fait suite à un match aller où les Mauves auraient pu espérer mieux que le 1-1 final. On en parle avec Patrick Wachel, un coach qui ne pourra aligner son onze habituel, mais qui reste confiant malgré l'expérience et la force de l'adversaire.
Comment s'est passé le voyage, car c'était un sacré périple pour arriver au sud du Kazakhstan !
"C'était long, très long. On est partis de Neerpede dimanche à 8h30 et on est arrivés lundi à 6h30 du matin heure locale, donc 2h30 du matin en Belgique. On a eu pas mal de soucis d'avions retardés. Heureusement, la compagnie qui devait nous prendre à Istanbul pour nous emmener à Chimkent a eu la gentillesse de nous attendre pendant un peu plus d'une heure et demie. Sans ça, je ne sais pas ce qu'on aurait fait."
Quel était alors le programme ?
"La première chose à faire était de se reposer, car c'était nécessaire. Ensuite, on a pris un petit repas, avant de nous entraîner vers 16h. Un horaire qui correspond à l'heure de la rencontre."
Les joueuses n'ont-elles pas perdu trop d'énergie dans l'aventure ?
"On verra au moment du match. C'est impossible de mesurer cela. Mais l'enthousiasme est là."
Quel est l'état général au niveau physique ?
"Malheureusement, il nous manque des joueuses. On savait déjà que Laura Rus serait absente suite au rouge dont elle a écopé à l'aller. Dans la semaine, Mariam Toloba s'est blessée au genou et ne sera vraisemblablement pas disponible. Sans oublier notre capitaine Laura De Neve, qui s'est blessée lors de l'entraînement de ce lundi à la cheville et qui est forfait pour le match."
Comment l'équipe réagit-elle à ces blessures, qui touchent des joueuses importantes ?
"Tout le monde est déçu, mais on sait qu'on dispose d'un noyau plus large cette année, justement pour pouvoir présenter une équipe solide sur le terrain, malgré l'absence de pions importants. Celles qui n'ont pas encore beaucoup eu l'occasion de se montrer l'auront demain !"
Vous sortez aussi d'une belle victoire contre OHL (5-1) en championnat, c'est bon pour la confiance.
"Tout à fait. On a pris neuf points sur neuf en SuperLeague. C'était notre objectif, même si le parcours en championnat était entrecoupé par les matches européens. On sait que ça sera un match difficile, mais on n'est pas là pour se laisser faire."
Il y a aussi la perspective de marquer l'histoire du club.
"Réaliser ce qu'on a fait, c'est déjà formidable, mais tout le monde se rend compte qu'on peut encore raisonnablement espérer un résultat positif et accéder au tour suivant. Mais c'est naturellement loin d'être acquis. C'est une équipe très solide, très physique, on l'a vu à l'aller. On va voir comment on peut rivaliser avec elle."
Comment se présentent les installations ?
"C'est spécial, car les clubs qui étaient venus les années précédentes avaient logé dans un hôtel situé en plein centre-ville. Nous, on a préféré accepter leur proposition et séjourner dans l'un des deux hôtels de leur complexe d'entraînement. Cela facilite les choses, car il n'y a pas de déplacements et il y a beaucoup de terrains mis à notre disposition. On n'a vraiment pas à se plaindre. Ils ont tout fait pour répondre à ce qu'on leur avait proposé lors de leur venue en Belgique. Le président, qui est aussi le propriétaire des lieux, est quelqu'un de très ambitieux, qui investit énormément d'argent. Il y a une dizaine de terrains, dont des synthétiques, des salles de judo etc. Il y a aussi des entraîneurs espagnols recrutés pour former les équipes de jeunes. C'est toute une académie sur laquelle on mise beaucoup. Mais le président se rend compte que s'il veut remplir son objectif de remporter la Ligue des Champions, cela passera plus par les femmes que par les hommes."
Et la région, ça ressemble à quoi ?
"On n'a pas trop eu le temps de faire du tourisme, on se concentre uniquement sur le football et on reste à l'hôtel. De toute façon, le complexe sportif est assez à l'écart de la ville, ce qui n'est pas plus mal. Mais on doit rester un jour de plus, car il n'y avait pas d'avion pour rentrer le lendemain du match, du coup, on aura le temps de découvrir ça jeudi. En fait, on est à une heure de route de l'Ouzbékistan, mais à dix-neuf d'Astana, la capitale. Ce pays est vraiment immense !"