Nul vierge entre Anderlecht et Gand: on aurait dû faire un barbecue...

On vous rassure tout de suite: vous n'avez rien loupé. Pour être honnête, on vous envie même un peu. Ce match entre les deux plus mauvaises équipes de playoffs 1 avait un goût de playoffs 2.

Devant des supporters bruxellois déterminés à rester positifs (sauf quand Milic a fait une énième passe en retrait vers Didillon), Anderlecht et Gand ont pris leur premier point en playoffs cette saison au bout d'un nul vierge. En prendront-ils encore d'ici le retour le 19 mai à la Ghelamco Arena pour la dernière journée? Ce n'est même pas sûr au vu du spectacle proposé.

Endormi par l'ennui et la chaleur, le Parc Astrid a presque sursauté quand Verschaeren a envoyé un tir fulgurant sur la transversale de Kaminski juste après l'heure de jeu. Pour le reste, à part une belle tentative de Bezus stoppée chanceusement par Didillon via le poteau et un enroulé de Verschaeren (encore lui) qui a obligé Kaminski à se déployer, on a juste noté deux-trois frappes à moitié dangereuses sur notre feuille, pour dire de se dégourdir les doigts. Les gardiens n'ont pas vraiment dû aller chercher leur clean sheet, on leur a plutôt offert sur un plateau...

Pour la première de son second mandat, Belhocine n'a pas pu tout changer. Il ne peut pas faire de miracle avec ce noyau-là. Les supporters espéraient voir de nombreux jeunes (les ultras ont affiché le message "Jeunesse anderlechtoise, l'avenir est à vous" pendant toute la rencontre) mais il y en avait à peine plus que sous Rutten. Seul Saelemakers a été ressorti des oubliettes (il n'avait plus été titulaire depuis près de trois mois). Sanneh, Kayembe et Cobbaut devront encore attendre. Belhocine l'avait annoncé: les places s'obtiendront au mérite, pas à la date de naissance.

Si les Gantois attendent la finale de Coupe dans dix jours avec impatience, les Anderlechtois risquent de vivre quatre dernières semaines de compétition compliquées. Sans réelle motivation et toujours sans suffisamment de qualités, ils vont souffrir face à un top-4 qui ne voudra surtout pas perdre de points contre cette équipe démobilisée ou presque. Certains supporters nous confiaient même qu'ils avaient peur de revenir de Bruges avec une raclée dimanche prochain...

Marc Coucke, de retour au stade après ses vacances en Asie, ne s'est certainement pas amusé non plus. Sa seule satisfaction? Il n'y a eu aucun souci dans les tribunes sous les yeux de Pieter De Crem, le Ministre de l'Intérieur venu en personne s'assurer du bon déroulement des événements après les débordements du Clasico. Encore un qui a dû regretter de ne pas avoir opté pour un bon barbecue...