Les nouvelles règles strictes de Marc Coucke: "Tous les VIP doivent payer… sauf Merckx et Van Himst"

Marc Coucke a pris des mesures strictes pour rééquilibrer le budget et le réinsuffler dans le sportif et les transferts.

Romain Van der Pluym
MIERLO, BELGIUM - JUNE 26, 2018 : Marc Coucke president of RSC Anderlecht pictured during a practice session in Mierlo where RSCA is on summer stage prior as preparation of the new Jupiler pro league season on june 26, 2018 in Mierlo, The Netherlands , 26/06/2018 ( Photo by Philippe Crochet / Photonews *** !!
MIERLO, BELGIUM - JUNE 26, 2018 : Marc Coucke president of RSC Anderlecht pictured during a practice session in Mierlo where RSCA is on summer stage prior as preparation of the new Jupiler pro league season on june 26, 2018 in Mierlo, The Netherlands , 26/06/2018 ( Photo by Philippe Crochet / Photonews *** !! ©Photo News

Marc Coucke a pris des mesures strictes pour rééquilibrer le budget et le réinsuffler dans le sportif et les transferts.

Impossible de se souvenir d’un stage en compagnie de Roger Vanden Stock. Marc Coucke a changé la donne. Parce qu’il confie adorer ces moments de calme mais aussi parce qu’ils permettent de faire passer un dernier message avant la reprise.
Installé autour d’une énorme table de réunion du Carlton Brug Hotel de Mierlo, lieu de villégiature des Mauves pour la semaine, il a parlé budget, transferts et stade. Trois sujets chauds.

"Nous avons bossé comme des dingues pour parvenir à rééquilibrer le budget ! Quinze millions de pertes opérationnelles chaque année, ça forçait une présence en Ligue des Champions ou un gros transfert sortant. Nous avons solutionné ce problème."

En trois mois ? Expliquez !

"Nous atteindrons presque l’équilibre financier cette saison. Nous avons trouvé de l’argent un peu partout. De nouveaux sponsors sont arrivés, d’autres ont renforcé leur collaboration. La tribune d’honneur fait 1.000 places au lieu de 200. Avant, 100 payaient leur abonnement et les autres le recevaient. Maintenant, sur les 1000, 998 sont payants. Seuls Paul Van Himst et Eddy Merckx ont reçu un abonnement. Nous avons reçu l’autorisation d’ajouter 1.000 places dans notre kop et une nouvelle tribune business va voir le jour. Nous avons aussi changé tout l’intérieur du stade pour ouvrir davantage de salles de réunion. Le bureau de l’ancien président ? Il n’existe plus."

Devroe intervient : "Il fait partie de la salle Enzo Scifo."

Coucke reprend : "Certaines choses, comme l’investissement dans les jeunes ou dans le football féminin, sont des bases auxquelles je ne voulais pas toucher. Nous n’avons pas non plus modifié le prix des abonnements les moins chers."

Atteindre l’équilibre financier signifie aussi ne plus avoir besoin de vendre…

"C’est pour cela que nous voulions rapidement y parvenir. Nous ne devons plus être nerveux si une offre arrive pour Dendoncker. Le prix des transferts n’a cessé d’augmenter mais nous refusons de participer à cette escalade financière. On veut s’assainir de façon structurelle et que les revenus augmentent sans que les frais non sportifs augmentent."

Cela signifie aussi qu’Anderlecht peut mettre plus d’argent pour un joueur que par le passé !

"Avant, si on vendait un joueur contre 20 millions, on pouvait en dépenser 5 pour le remplacer. Le reste était utilisé pour combler le trou. Une grande partie sera désormais réinsufflée dans le sportif. Sans oublier que nous avons une dette à éponger (NdlR : aux alentours de 30 millions) ."

Avez-vous déjà apposé votre marque sur le club ?

"Pour atteindre le niveau des clubs de Ligue des Champions, il faut améliorer les détails en dehors du football. Mais ça reste du bric-à-brac. Les clubs du top doivent avoir un bon stade pour évoluer. Pourquoi est-ce que le Portugal, qui a moins d’habitants et un PIB moins élevé, est plus fort que la Belgique ? Car les top clubs ont le double du budget des clubs belges. Un stade est hyper important dans cette optique. Sans la construction de nouveaux stades pour les grands clubs, nous ne maintiendrons pas notre 9e place au ranking européen."

Vanhaezberouck intervient : "Nous avons même de moins beaux stades que des pays bien plus pauvres que la Belgique. L’Euro 2000 ne nous a pas profité. Un seul club possède un nouveau stade : Gand. Son budget a doublé depuis qu’il joue dans la Ghelamco Arena."

C’est un problème qui dépasse Anderlecht…

"C’est global. Ça n’avance pas. Il faut des méthodes décisionnelles plus flexibles. Le football est la passion numéro 1 de millions de Belges. Un stade peut énormément apporter à un quartier et même a l’économie en général. Mais c’est un peu comme un moulin à vent. On est pour mais quand ça arrive chez soi, on dit qu’on ne sait plus bien bronzer."

Si on vous donne un lieu où construire, vous n’hésitez pas…

"Si j’ai un emplacement, je démarre directement la construction d’un stade de 40 ou 45.000 places."

Le problème est qu’il n’y a pas 100 endroits à Bruxelles…

"Le vrai problème est que tout tourne autour de la politique. Je ne comprends pas qu’un politicien ne prenne pas les devants pour nous aider."

Pourquoi ne pas vous lancer en politique et régler le problème ?

"Je ne veux pas. J’ai du mal avec le principe d’opposition. Espérer l’échec de quelqu’un n’est pas mon optique. Après, il y a vraiment un effort qui est fait par la politique bruxelloise mais c’est tellement compliqué entre les communes, la ville et la région… La fête de la région bruxelloise est le huit mai. Et c’est un peu la réponse que je reçois à chaque fois : "oui, mais" (rires). Tout le monde veut qu’Anderlecht aille de l’avant mais il y a toujours quelque chose qui coince. Je suis toutefois certain que nous trouverons une issue."

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