Le grand frère d’Ivan Santini défend l’Anderlechtois : “Il n’est pas un violent”
Krsevan Santini défend son petit frère Ivan et souligne son importance pour le RSCA.
- Publié le 05-03-2019 à 08h04
- Mis à jour le 05-03-2019 à 08h11
Krsevan Santini défend son petit frère Ivan et souligne son importance pour le RSCA.
Longtemps, son club, le FC Domzale, a refusé à Krsevan Santini de s’exprimer sur un autre sujet que son club de D1 slovène mais vu l’actualité brûlante de son petit frère Ivan à Anderlecht, le gardien de but a tenu à le défendre.
Il n’a pas vu le geste d’Ivan Santini face à Lokeren et était étonné de la description que nous en avons faite : une gifle en plein visage de Diaby.
"Je connais bien mon frère et jamais il ne voudra blesser un adversaire. Même si le gars l’a massacré à l’aller, il fait la part des choses et ne part pas en se disant qu’il va lui faire mal. Quand il quitte le terrain, il serre la main de son adversaire et tout est oublié. Ce n’est pas un mec violent."
Son passé laisse toutefois constater qu’il n’y va pas de main morte dans les duels. Il a déjà donné quelques coups mal placés à ses adversaires. "Mais il en prend aussi beaucoup. C’est un sport de contact et il rend ce qu’il reçoit. Il est matraqué durant tout le match et va au charbon. Et puis, souvent, il ne le fait pas exprès, il joue avec ses bras pour se défaire du marquage et peut donner un coup involontaire."
Selon Krsevan, son frère est pris à partie par les arbitres belges, trop sévères avec lui. "Sur ses cinq jaunes, il n’en mérite que deux. Il a une réputation. Il sait vite mettre son opposant au sol quand il va au duel et ça joue contre lui." En dix ans pourtant, il n’a pas pris le moindre bristol rouge.
Anderlecht peut souffler, Ivan Santini ne sera pas suspendu pour les matchs suivants, faute de moyens réglementaires pour le poursuivre. Vu la pénurie en attaque, Fred Rutten aura bien besoin de son buteur.
"Il s’est un peu trop laissé aller dans la mauvaise passe du club mais quand ses équipiers lui mettent de bons ballons, c’est un vrai buteur. J’ai parfois vu des matchs où il ne recevait pas le moindre ballon. Contre Lokeren, il trompe le gardien sur sa seule véritable occasion. Les ailiers aimaient trop dribbler mais ça va mieux, ils lâchent plus vite le ballon."
Le grand frère Santini n’est même pas totalement satisfait des 13 buts d’Ivan qui font de lui le meilleur buteur de son équipe. "Il peut faire mieux que ça. Ce n’est pas mal. Il est critique avec ses propres prestations et sait quand il n’a pas été bon. Il se colle une sacrée pression tout seul. Il est critiqué ? Je peux vous assurer qu’il ne fait attention à rien de ce qui se dit autour de lui."
Ivan Santini disait lui-même qu’il travaille trop pour l’équipe et pas assez pour lui-même. Son frère lui dit la même chose, sans qu’il parvienne à appliquer ses conseils.
"Il ne peut pas être personnel, ce n’est pas dans sa nature. Si un joueur est mieux placé, il lui mettra l’assist. Comme ça, il y a deux heureux au lieu d’un. Mais ce travail qu’il abat est un vrai problème. Il court dix bornes par match alors qu’il devrait en faire cinq et arrêter de venir rechercher des ballons à la hauteur de Sven Kums. Si Anderlecht récupère le ballon, il n’a pas le temps d’arriver au rectangle et l’occasion est passée."