King Kara is back: "Vahid et moi n’avons pas la même définition du respect"
King Kara est de retour après six mois difficiles conclus sur un clash avec son coach. Et il l’affirme : ses soucis aux genoux font complètement partie du passé.
- Publié le 14-01-2019 à 05h44
- Mis à jour le 14-01-2019 à 08h02
King Kara est de retour après six mois difficiles conclus sur un clash avec son coach. Et il l’affirme : ses soucis aux genoux font complètement partie du passé. Les pantoufles, genre charentaises, annoncent Bikers Club. Kara se marre quand on se moque de ses pompes à des kilomètres des claquettes de ses équipiers. Ça colle bien à son image : tranquille, sans prise de tête.
Le King est de retour avec une montée au jeu face à Hoffenheim et une bonne heure face à Eidenheim ce dimanche. "Je suis de retour à la maison. Dans ma famille", sourit-il.
Ce retour, c’est un truc qui vous trottait en tête depuis longtemps ?
"Non. C’est il y a deux semaines lorsque la direction m’a contacté que j’ai voulu revenir. J’ai directement dit que j’étais intéressé."
Ce n’était pas le bonheur à Nantes…
"En six mois, j’ai joué huit fois…"
Et vous avez été au clash avec le coach Halilhodzic en refusant de lui serrer la main !
"C’est un geste de frustration. J’ai été remplacé à la 58e minute pour raisons tactiques. Cette réaction aurait pu arriver à n’importe quel joueur."
Sauf que l’on vous connaît et que vous détestez l’injustice…
"Sur les six matchs avec Vahid, on a gagné cinq fois avec seulement trois buts encaissés. Je ne veux pas trop rentrer dans les détails mais je voyais des choses que je ne comprenais pas. Vahid a parlé d’un manque de respect dans mon chef. Nous n’avons manifestement pas la même définition du respect. J’ai rencontré la direction nantaise il y a un mois et je lui ai confié mes envies de départ. Ce qui s’est passé avec le coach n’a rien à voir avec Nantes. Le club ne voulait pas que je parte mais je n’avais pas le choix. Je voulais jouer."
Michael Verschueren nous a confié qu’un médecin nantais a fait des miracles pour votre genou. Pouvez-vous expliquer ?
"Nantes m’a remis sur pied. J’ai reçu une infiltration à mon arrivée, j’ai ensuite bossé dur pour être bien. Je suis physiquement à 100 %. En six mois, je n’ai pas raté une seule séance d’entraînement. Même quand il y en avait deux sur la journée. Et c’était du costaud sous Vahid. Tenir ce rythme, cela ne m’était plus arrivé depuis deux ans. Vous allez bientôt constater que j’ai récupéré tous mes moyens. Je pensais que cela n’arriverait plus jamais."
Adrien Trebel vous a souvent appelé pour vous demander de revenir. Quel rôle a-t-il joué dans votre come-back ?
"Je tiens à le remercier. Je le considère comme un frère. Je remercie aussi Mogi Bayat ainsi que Jean-François Lenvain."
Vous remerciez Mogi Bayat (l’intermédiaire nantais de son retour de prêt) malgré ce qui s’est passé avec le Footgate ?
"Cette affaire, ce n’est pas mon problème. Je suis honnête. Mogi Bayat a été là lorsque j’avais besoin de lui et je lui en suis reconnaissant. Il m’a amené à Nantes et c’est également grâce à lui que je suis de retour à Anderlecht."
Combien de temps resterez-vous ?
"Nous verrons bien. Je ne me prends pas la tête. Je dois aider le club à court terme. Être champion ? On verra bien mais tout est possible."
Hein Vanhaezebrouck trouvait le vestiaire trop brave. Pensez-vous qu’il manquait une personnalité comme vous, capable de secouer le groupe ?
"Je suis comme ça naturellement. Je ne force pas. Je vais continuer à me comporter en leader en encadrant les nombreux jeunes. Il faut les aider à accepter la souffrance et à travailler toujours plus. Les anciens, dont je fais partie, doivent leur montrer l’exemple en étant les premiers à aller au charbon."
Quand on voit l’effectif actuel et les soucis en défense, on se demande encore ce qui a poussé le club à vous prêter l’été passé…
"J’ai discuté avec le coach Vanhaezebrouck à deux semaines de la clôture mercato et il m’a fait savoir que je devais partir."
Vous ne seriez pas revenu s’il était encore là ?
"Non, cela n’a rien à voir. Je n’ai pas cherché à comprendre davantage et je préfère ne plus y repenser. Je suis revenu à la maison."
Sanneh? Moi aussi j'ai eu du mal en arrivant à Anderlecht
Bubacarr Sanneh était supposé remplacer Kara. Sans succès pour l’instant. Le Gambien ne désespère pas et a annoncé pouvoir former un duo avec le Sénégalais. Kara lui-même a défendu son nouvel équipier auprès duquel il veut jouer un rôle important.
"Il faut être patient avec lui. J’ai également connu une première saison difficile quand je suis arrivé. À Anderlecht, la pression est vraiment plus importante qu’ailleurs. Les attentes sont énormes. Tous les nouveaux arrivés ces deux ou trois dernières années n’ont jamais connu cette pression avant de jouer ici. Il faut s’adapter."