Jacky Munaron n'a pas digéré sa mise à l'écart par Van Holsbeeck: "Je ne pardonne pas à l’ancienne direction"
Jacky Munaron n’a pas digéré sa mise à l’écart par Van Holsbeeck d’il y a douze ans.
- Publié le 29-01-2019 à 06h52
- Mis à jour le 29-01-2019 à 07h52
Jacky Munaron n’a pas digéré sa mise à l’écart par Van Holsbeeck d’il y a douze ans. Cela faisait plus de deux ans - lors du 7-0 contre Mouscron, où il était entraîneur des gardiens - que Jacky Munaron (62 ans) n’était plus venu au Stade Vanden Stock. Dimanche, il a donné le coup d’envoi avec son ancien coéquipier, Morten Olsen.
"C’était drôle de revenir sur le terrain où on a connu de si beaux moments ensemble. C’était aussi sympa de revoir Frank Arnesen, qui évoluait également dans notre équipe. Nos femmes ont bien papoté du passé et de la vie actuelle. On a tous nos petits problèmes de santé. Et on a bien rigolé avec les blagues des supporters."
Allez, racontez-nous la meilleure.
"Un gars est venu me trouver et a dit : ‘Allez, maintenant qu’il y avait un bon joueur sur le terrain, on l’enlève avant le coup d’envoi (rires) .’"
Et Coucke ?
"C’est Morten qui a pu s’asseoir à côté de lui, mais c’est normal. Ce qui m’a le plus frappé, c’est que Coucke ne reste pas en place (rires) . Il dit deux mots, puis tu ne le vois plus, puis il revient. C’est une pile Duracell. À la fin du match, tout le monde le félicitait. Moi aussi, pour la victoire. Ce n’est que par après que j’ai appris que c’était son anniversaire."
Est-ce que vous seriez aussi venu si l’ancienne direction vous avait invité ?
"Non, j’aurais refusé. Douze ans plus tard, la pilule n’est toujours pas avalée."
Par rapport à votre éviction ?
"En effet. J’avais remis sur pied Filip De Wilde, qui était dans le trou après son aventure au Portugal. J’ai préparé Zitka, avec qui on a été champion. Puis, j’ai préparé Proto, qui a servi le club pendant dix ans. Deux semaines après avoir été champion (en 2007), on m’a dit que mon contrat ne serait pas renouvelé. Est-ce que j’ai commis une faute professionnelle ? Est-ce que j’ai mal travaillé ? Je n’ai jamais eu d’explication. Était-ce déjà pour faire plaisir à un manager ? Non, je n’oublie pas et je ne pardonne pas."
Vous avez revu l’ancienne direction depuis lors ?
"Quand je suis revenu comme coach des gardiens de Gand et de Mouscron. Par politesse, je leur serrais la main. Mais je n’ai pas fait d’accolade ou de high five."
Vous n’avez pas épargné Anderlecht sur Twitter, la saison passée. Vous avez traité les joueurs de pseudo-millionnaires. Et à Van Holsbeeck, vous avez lancé : ‘Cher Herman, tu as mis le RWDM et le Lierse sur la paille. Le RSCA n’en est pas loin.’
"C’était après le 5-0 contre Bruges. Anderlecht s’était fait bouffer et était resté sans réaction. Tout le monde rigolait du Sporting. Je n’aurais peut-être pas dû le faire, c’était exagéré. J’ai envenimé les choses et c’est dangereux. Mais j’ai réagi à chaud, et il y avait une certaine vérité dans mes mots. Mon fils m’a dit que 150 000 personnes ont lu ce tweet…"
“Je n’ai pas répondu à Lokeren”
Il est coach des gardiens d’une équipe de Futsal qui joue la Ligue des Champions
Récemment, Munaron a été cité à Lokeren. “C’est vrai qu’un ami de Trond Sollied m’a appelé, mais je n’ai pas répondu” , avoue Munaron. “Il y a un truc que je n’ai pas oublié. Lemmens, entraîneur des gardiens de Lokeren, était à la Coupe du Monde, en 2014. Lokeren n’avait personne pour la préparation. J’étais libre et ils m’ont appelé, mais ils ont préféré prendre Geert De Vlieger, qui était consultant à la télé. Et maintenant que Lokeren était dans la merde, ils avaient besoin de moi ? C’est facile, cela.” Munaron suit encore Anderlecht de près, et surtout Didillon, son gardien. “Il fait une bonne saison. Dommage qu’il n’ait pas encore su gagner de points pour son équipe. À Gand, il était extraordinaire, mais il a quand même encaissé. Contre Eupen, il a failli être surpris par un rebond suite au mauvais terrain, mais il s’en est bien sorti. Moi, j’ai eu moins de chance à Lens (NdlR: Munaron avait été surpris par un ballon en retrait de Brylle, dévié par une pierre, jetée sur le terrain ).”