Fred Rutten ne peut faire qu’une chose: prier
Le nouvel entraîneur n’a pas pu réussir de miracle : Anderlecht est toujours aussi faible. Sans de bonnes nouvelles de l’infirmerie et une fin de mercato audacieuse, la course aux playoffs pourrait très mal se finir au Sporting.
- Publié le 21-01-2019 à 06h36
- Mis à jour le 21-01-2019 à 08h50
Le nouvel entraîneur n’a pas pu réussir de miracle : Anderlecht est toujours aussi faible. Sans de bonnes nouvelles de l’infirmerie et une fin de mercato audacieuse, la course aux playoffs pourrait très mal se finir au Sporting. Quelqu’un a-t-il prévu le gâteau et la bougie ? Ce lundi, on fête un anniversaire à Anderlecht : cela fait exactement un an que le Sporting n’a plus réussi une clean sheet à l’extérieur. C’était le 21 janvier 2018 à Genk (0-1). Une année entière en encaissant systématiquement away ! Vingt-trois déplacements sans garder une seule fois le zéro !
Pour sa première, Fred Rutten y a cru pendant septante-quatre minutes dimanche soir à Gand. Septante-quatre minutes où ses hommes ont défendu comme ils le pouvaient en acceptant la domination des Buffalos. On serait presque tenté d’écrire que ce n’est déjà pas mal quand on est obligé d’aligner un défenseur aussi faible que Milic. C’est méchant mais c’est vrai.
Pendant ces septante-quatre minutes, le Sporting a surtout pu compter sur un grand Didillon, sur un Najar accrocheur et sur un Kara qui a déjà retrouvé ses marques en Pro League. Une base intéressante pour la suite.
Puis il y a eu la septante-cinquième minute. Amuzu venait d’être exclu pour un second carton jaune, les dix joueurs restants n’étaient pas encore totalement réorganisés et le revenant Obradovic s’est fait avoir comme un bleu par Sorloth, l’attaquant norvégien arrivé de Crystal Palace il y a quelques jours. Non, la barrière de corail, ce n’est pas encore pour tout de suite pour les Anderlechtois et leur maillot si particulier à l’extérieur…
Quand ce n’est pas assez solide derrière, on mise sur l’attaque. Mais le bilan n’est pas meilleur, loin de là. La seule grosse possibilité est venue d’une phase confuse dans le petit rectangle de Kaminski. Najar aurait dû conclure mais ça aurait été miraculeux.
Le reste ? Le timide danger venait quasi exclusivement de Bakkali, pourtant en difficulté dimanche. Pauvre. Trop pauvre pour Anderlecht qui va devoir se battre pour arracher sa place dans le top 6 lors des huit dernières rencontres. Il n’y a qu’un point entre le cinquième et le huitième.
Rutten ne peut pas faire grand-chose, si ce n’est prier pour que la blessure de Dimata ne soit pas grave, pour que Trebel retrouve directement son meilleur niveau, pour que Zulj soit un vrai renfort et pour que sa direction lui trouve encore quelque chose sur le marché.
Cela fait beaucoup de conditions mais on a l’impression qu’il faudra toutes les remplir pour que le Sporting ne se fasse pas dribbler dans la course aux playoffs. Dimanche prochain, Eupen vient au Parc Astrid avec la possibilité de revenir à trois points du RSCA en cas de succès. Puis l’interminable quête d’une clean sheet à l’extérieur se poursuivra à Sclessin. Le gâteau aura un drôle de goût ce lundi dans les bureaux de Neerpede…