Fred Rutten: "J’ai des idées sur le problème de confiance du vestiaire"
Fred Rutten a été rapidement présenté ce lundi matin avant de filer en stage avec ses joueurs.
- Publié le 08-01-2019 à 06h59
- Mis à jour le 08-01-2019 à 09h10
Fred Rutten a été rapidement présenté ce lundi matin avant de filer en stage avec ses joueurs. Lundi 9 h 30. Karim Belhocine et Jonas De Roeck sont sur la pelouse de Neerpede. Les deux hommes donnent l’entraînement dans une ambiance qui sent bon la reprise.
Un nouveau vent souffle sur le centre d’entraînement des Mauves. Dans les bâtiments, Fred Rutten fait le tour du propriétaire et serre les mains des collaborateurs alors que Frank Arnesen et Michael Verschueren lui servent de guide.
Les yeux de Rutten pétillent. Il a connu de beaux outils dans sa carrière et Anderlecht ne fait pas tache. "Je n’ai été présenté qu’à certaines personnes mais je me sens déjà honoré d’être là."
L’image tranche : Hein Vanhaezebrouck était arrivé en terrain conquis, Rutten débarque, lui, sur la pointe des pieds.
Sa première phrase est une excuse auprès des supporters francophones dont il ne partage pas la langue. Un mea culpa aux antipodes du cliché du Néerlandais bourré de confiance en lui et incapable de se remettre en question.
John van den Brom avait, comme lui, promis de faire un effort pour parler la langue du sud du pays mais ne s’était pas platement excusé de sa méconnaissance en la matière. Le coach a de toute façon annoncé que la communication envers les joueurs se ferait principalement en anglais.
Autre détail qui frappe quant à son humilité : il a évoqué "un travail difficile" en disant qu’il avait "confiance en la possible réussite du projet".
Tout en discrétion, sans avancer des objectifs inenvisageables. Il a préféré jouer la carte du jeu posé plutot que d’écraser tout sur son passage. Une approche qui correspond bien à l’homme qu’il est : un travailleur de l’ombre qui préfère un bon discours ou une bonne discussion avec ses joueurs que de longues tirades pour charmer les médias.
"Les Néerlandais sont assertifs ? Vous demanderez aux joueurs quand ils me connaîtront." Une réponse prouvant qu’il est tout le contraire.
C’est certainement cet aspect de sa personnalité qui fait dire à Michael Verschueren qu’"au plus la visite avançait, au plus j’étais convaincu que ce choix est le bon."
Le directeur sportif a affirmé que Fred Rutten faisait partie de sa liste restreinte de quelques CV parmi l’énorme pile reçue. "Je ne nie pas pour autant avoir discuté et négocié avec plusieurs coachs. Il est logique de ne pas suivre qu’une seule piste. Nous avons finalement tranché et pris la bonne décision."
Le fait qu’il ne soit pas le plan A, B ni même C ne fait ni chaud ni froid à Fred Rutten qui a balayé la question d’un "cela n’a aucune importance, je ne prends pas ces choses en considération".
Michael Verschueren a répété ce que nous avions déjà affirmé au sujet de l’entraîneur. "Il a beaucoup d’expérience, communique bien avec le groupe et sait bosser avec les jeunes. Puis, il a le style de la maison."
La prise de contact avec l’entraîneur a été tellement courte qu’on n’a même pas eu l’occasion de parler de style de jeu ni même vraiment de football en fait.
Le Néerlandais a, par contre, un planning bien défini en tête. Chaque chose viendra en son temps sans brûler les étapes. "Je dois d’abord évaluer le groupe", dit-il en écho aux propos de Frank Arnesen quelques jours plus tôt. "Nous nous mettrons ensuite à table avec la direction. Le fait d’avoir un stage de sept jours pour commencer est idéal pour apprendre à connaître le groupe (NdlR : au moment de la conférence de presse il ne les avait vu que quelques instants)."
Le deuxième objectif est la rencontre contre Gand dans moins de deux semaines. Un choc pour commencer. "Je dois penser à court terme. J’ai des idées sur le problème de confiance du vestiaire, sur l’approche de certains mais je dois d’abord connaître mes joueurs et je compte faire connaissance avec eux dès les premiers instants du stage."