Du tac au tac avec Teklak: "Kompany ? Il faut d’abord parler de l’échec"

L'ancien défenseur veut revenir sur la débacle anderlechtoise avant d'aborder le futur avec Kompany. D'ailleurs, le cumul des fonctions de ce dernier étonne Alex Teklak.

1. Manquer l’Europe, c’est une catastrophe pour Anderlecht. 

"Le retour de Kompany va monopoliser l’attention. Mais pour moi, on devrait d’abord parler du fait qu’Anderlecht n’est pas en Coupe d’Europe. C’est un échec cuisant et c’est extrêmement décevant. La nouvelle direction a sous-estimé l’ampleur du travail à abattre et du poids de la tradition. La qualité du noyau était insuffisante. Les dirigeants ont eu beaucoup de choses à gérer en peu de temps et ils ont dès lors parfois négligé l’essentiel, à savoir l’aspect sportif. C’était peut-être un passage obligé pour ensuite aller mieux..."

2. Surpris du retour de Kompany et surtout du cumul de ses futures fonctions de joueur et de manager. 

"Dans un premier temps, l’émotionnel prend le pas : il ne faut pas bouder son plaisir. Un joueur comme celui-là qui revient en Belgique, c’est une bonne nouvelle. Dans un second temps, on peut se poser des questions légitimes au sujet du cumul. Après avoir côtoyé de grands entraîneurs, Kompany a sans aucun doute développé une certaine philosophie. Mais les exemples de managers-joueurs qui ont réussi, comme Gianluca Vialli, c’était à une autre époque. Dans cette situation, Kompany a beaucoup à gagner comme il a beaucoup à perdre. Avec un autre joueur que lui, cela n’aurait pas été possible. Avec lui et son aura, cela le devient. J’ai simplement des doutes sur le fait qu’il s’impliquera sur l’aspect technico-tactique au quotidien. Il devrait plutôt être un superviseur. Il ne peut pas gérer les dynamiques d’entraînement en étant sur le terrain. À l’avenir, il pourrait aussi privilégier un rôle par rapport à un autre. Enfin, si l’on évoque l’aspect joueur, Kompany aura un défi à relever : ce n’est pas si simple de s’adapter à un niveau plus faible."

3. Le Standard est à sa place. 

"L’objectif du Standard est atteint : la troisième place, c’était une mission réaliste. Genk et Bruges étaient au-dessus. Si l’on reprend l’image globable de la saison, le trio de tête est vraiment logique. Pour les Rouches, cela ne s’est pas fait sans mal. Michel Preud’homme avait raison d’affirmer qu’il ne pouvait pas viser plus haut. L’Antwerp a eu le mérite d’y croire jusqu’au bout. Sur les deux dernières journées, le Standard a donné priorité au résultat plutôt qu’au jeu, en adaptant son style. C’était la bonne chose à faire."